Bonjour à tou·te·s 👋
J’espère que vous allez pour le mieux, et que vous profitez de ces longs week-ends ensoleillés de mai.
De mon côté, ce retour des beaux jours me fait d’autant plus apprécier d’être revenu à Bruxelles : la lecture dans les parcs, l’écriture en terrasse ou les longues promenades sont des activités qui me manquaient.
Néanmoins, je garde un souvenir mélancolique de mes sessions de travail dans les cafés montréalais. Alors, pour le combler et continuer la liste de mes endroits préférés à Montréal (et au Québec), je vous partage mes six cafés favoris :
Café Olimpico du Mile End pour son ambiance à toute heure du jour et de la nuit (il ferme à 22:00), son café glacé et ses pâtisseries italiennes. Soyez toujours prêt·e à faire la file !
Café Nocturne pour ses scones – ceux aux pépites de chocolat sont dingues ! – et le charme de ses grandes tables en bois.
Le Moineau masqué pour le calme studieux qui se dégage du lieu.
Nous Sommes Café pour son minimalisme et ses gobelets aux messages suggestifs.
Crew Café, probablement le plus beau. Il est installé au rez-de-chaussée de l’ancien édifice de la Banque Royale du Canada. Un des endroits dans lesquels je préfère travailler et avoir des réunions. Revers de la médaille, il devient de plus en plus touristique.
Café Saint-Henri (Québec) pour sa luminosité, son calme et son choix de pâtisseries.
Et si, comme moi, vous souhaitez remplir vos valises de torréfactions québécoises, je vous recommande de passer chez L’Or en Grain.
Au-delà de ces considérations caféinées, je vous propose dans cette édition un retour sur le colloque “Enjeux et perspectives du numérique éducatif” auquel j’ai participé à l’Acfas les 8 et 9 mai 2023.
À travers la sélection de mes conférences préférées et une discussion avec Normand Roy, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, je vous fais entrer dans les coulisses du plus grand rassemblement scientifique multidisciplinaire de la francophonie.
Bonne lecture,
Nicolas.
TEMPS DE LECTURE : 10 MINUTES
Fondée en 1923, l'Acfas est une organisation sans but lucratif canadienne qui promeut l'activité scientifique, stimule la recherche et diffuse le savoir en français1.
Chaque année depuis 1933, l’association organise un congrès scientifique, considéré comme le plus grand rassemblement scientifique multidisciplinaire de la francophonie. Chercheurs·euses et professionnel·le·s s'y rassemblent pour présenter leurs plus récents travaux, découvrir les derniers développements en recherche, débattre de questions d'actualité et échanger des idées avec des collègues2.
Cela se concrétise en cinq journées durant lesquelles se déroulent des dizaines de colloques (réunions de spécialistes sur un thème scientifique particulier) et des centaines de communications (des présentations orales de travaux de recherche).
J’ai eu l’occasion de participer au colloque : “Enjeux et perspectives du numérique éducatif”. Le but était, par un angle réflexif, critique et multidisciplinaire, de comprendre les enjeux liés au numérique en contexte éducatif afin d’en déterminer les possibilités d’usage ainsi que les limites qui justifient leur non-usage.
Les communications proposaient des retours d’expériences sur des projets de recherche et de développement – notamment en matière de réalité virtuelle et de laboratoires créatifs –, des présentations d’études scientifiques sur les usages pédagogiques de l’intelligence artificielle ou les pratiques d’enseignement et d’apprentissage en formation à distance ainsi que des débats sur les usages du numérique en éducation.
Dans cet article, je vous partage mes deux communications préférées qui pourront inspirer vos pratiques pédagogiques ainsi qu’une discussion avec Normand Roy, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, sur la manière dont la recherche se construit dans le domaine de l’éducation.
👩🔬 Deux recherches qui pourront inspirer vos pratiques pédagogiques
La théorie de l’utilisation et de l’acceptation de la technologie pour expliquer l’utilisation du tableau de bord d’analyse de l’apprentissage · Audrey Bistodeau (Université du Québec à Trois-Rivières)
Audrey Bistodeau, Professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a présenté la recherche menée dans le cadre de sa thèse de doctorat. Celle-ci portait sur les perceptions et usages des étudiant·e·s d’un outil d’analyse des traces de leurs apprentissages – learning analytics.
Ce travail a été réalisé à l’Université Laval qui déploie, depuis plusieurs années, l’outil “Ma réussite”. Il s’agit d’un tableau de bord en ligne qui fournit aux étudiant·e·s des informations sur leur implication et leur progression dans les différents cours qu’ils/elles suivent. Par un système d’indicateurs colorés, ils peuvent savoir où ils/elles se situent par rapport à l’ensemble de la cohorte. Le but de l’outil est de soutenir la persévérance et la réussite des étudiant·e·s. Il offre également aux enseignant·e·s une possibilité de dépistage précoce de celles et ceux en difficulté et à risque d’abandon au premier cycle d’études.
À travers sa thèse, Audrey Bistodeau voulait comprendre la manière dont les étudiant·e·s percevaient et utilisaient l’outil en contexte réel. Elle souhaitait aussi analyser dans quelle mesure l’utilisation engendrait une potentielle réussite. Pour cela, elle a interrogé 309 étudiant·e·s de 15 cours en ligne différents.
Même si l’outil est décrit comme facile et utile par les étudiant·e·s, ses résultats montrent qu’il est peu utilisé, sauf par celles et ceux qui suivent leur premier cours en ligne. En mobilisant le modèle UTAUT, elle a pu observer qu’il n’y avait pas nécessairement de facteurs prédictifs à l’usage de ces tableaux de bord. Finalement, elle n’a pas trouvé de lien entre le (non) recours à ces tableaux de bord et la note finale des étudiant·e·s
J’ai beaucoup apprécié cette présentation pour au moins trois raisons. Premièrement, elle se déroulait en contexte écologique. Cela veut dire qu’il n’y a pas eu de modification de l’environnement pour mener l’expérience – contrairement à de nombreuses recherches qui mettent un nouvel outil dans les mains des participant·e·s. Deuxièmement, elle analysait les usages et surtout les non-usages, là où la recherche scientifique tend souvent à mettre en avant les valeurs ajoutées des outils numériques en minimisant le reste. Enfin, elle montre le potentiel décalage entre les intentions de conception – louables – d’un outil d’aide à la réussite et ses usages effectifs sur le terrain par les utilisateurs·rices. Cette communication est en quelque sorte un plaidoyer pour le développement d’une approche de conception centrée sur les apprenant·e·s, voire de co-conception avec les étudiant·e·s.
Jeux sérieux en réalité virtuelle : des principes pour un développement réussi · Christine Marquis (Cégep de Saint-Jérôme), Bruno Poellhuber (Université de Montréal), Sébastien Wall-Lacelle (Cégep de Saint-Jérôme)
Cette recherche est l’illustration d’une belle collaboration entre le milieu académique et la pratique. Deux enseignant·e·s et un chercheur ont présenté les coulisses d’une recherche et développement sur les usages pédagogiques de la réalité virtuelle pour l’apprentissage de matières comme la biologie, la physique et la chimie.
Si la communication portait notamment sur les bénéfices de la réalité virtuelle dans l’enseignement – visibiliser l’invisible, diversifier les pratiques pédagogiques ou motiver les étudiant·e·s par une dimension ludique –, j’ai surtout apprécié la présentation pour l’approche de conception pédagogique très méthodique développée par l’équipe : recours au modèle d’analyse de la valeur pédagogique, démarche d’idéation collaborative, création d’une grille de critères de qualité d’une application éducative en réalité virtuelle – voir l’illustration – ou encore démarche par prototypage. J’ai hâte qu’un article décrive l’ensemble de ce processus !
Ce que j’ai trouvé encore plus intéressant, c’est que ce travail a permis à l’équipe de faire émerger six principes pour le développement réussi d’un projet d’innovation pédagogique numérique. Évidemment, ils sont contextualisés à leur projet – lié à la réalité virtuelle –, mais peuvent être étendus au développement de n’importe quel outil numérique.
Recourir à un processus d'idéation et de scénarisation misant sur les besoins des enseignant·e·s et des étudiant·e·s et respectant les critères de qualité d'une application éducative en réalité virtuelle.
Proposer une démarche d’idéation collaborative et itérative tout au long de la réalisation. Celle-ci doit impliquer des échanges continus entre les spécialistes de contenu, le/la designer du jeu et les autres acteurs·rices responsables du développement.
Réunir une équipe multidisciplinaire incluant des acteurs·rices ayant des compétences en design de jeu, en programmation ainsi qu'en modélisation et animation 3D. Cette équipe doit aussi inclure idéalement un·e spécialiste en sons et musique ainsi qu'un lien constant avec un·e expert·e de la discipline et le ou la gestionnaire de projet.
Développement de manière collaborative et itérative un scénarimage – ou storyboard – très détaillé. Il est la pierre angulaire du succès du processus de conception.
Adopter une approche de prototypage rapide permettant d'effectuer plusieurs tests sur l'application impliquant notamment les expert·e·s disciplinaires. Celle-ci permet d'obtenir une application ne comportant pas d'erreurs conceptuelles et sans bogues majeurs.
Impliquer les différents acteurs·rices de l'établissement – des enseignant·e·s à la direction – pour l’implémentation dans la classe / l’école et planifier celle-ci soigneusement.
📸 Dans les coulisses de la recherche scientifique en éducation avec Normand Roy
Je connais Normand depuis près de 10 ans, et j’ai eu l’occasion de collaborer avec lui sur plusieurs projets de recherche, notamment concernant les pratiques d’enseignement et d’apprentissage dans les cours en ligne ouverts et massifs (MOOC).
Dans cette discussion, nous abordons ses travaux actuels sur les laboratoires créatifs, la manière dont se construisent les projets de recherche et sa vision sur le monde de l’enseignement.
Salut Normand ! Qui es-tu, et sur quoi travailles-tu ?
Je suis Normand Roy, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal.
Je me spécialise sur les technologies éducatives, et plus précisément les innovations numériques en éducation. Je travaille sur beaucoup de sujets en ce moment, mais je dirais que mes intérêts actuels se situent autour de la fabrication numérique, de la réalité virtuelle et des jeux vidéo. De façon plus générale, je m’intéresse aussi au développement de la compétence numérique à tous les âges.
Pourrais-tu me parler d'un de tes derniers projets de recherche ?
Mes projets les plus intéressants sont autour de la réalité virtuelle au secondaire, les laboratoires créatifs (ou “makerspace”) et les tableaux de bord pour les étudiants et enseignants au postsecondaire. Mais j’ai surtout envie de discuter de ce projet sur les laboratoires créatifs, des pratiques pédagogiques associées et de la manière dont ils développent la compétence numérique.
Aujourd’hui, je n’ai encore ni réponse ni conclusion précise, mais la réflexion avance bien. Je cherche à mettre au jour les gestes professionnels nécessaires pour l’enseignement et l’apprentissage dans ces espaces créatifs.
L’un des premiers constats, c’est que ces laboratoires sont très hétérogènes, tant sur le plan de l’organisation de ces espaces physiques que des pratiques pédagogiques qui y sont développées. L’espace créatif est parfois une classe, mais ça peut aussi être un local de service à la bibliothèque ou un autre endroit dédié aux pratiques maker.
Dans ce contexte, je me demande si les enseignants se retrouvent à réellement enseigner dans ces espaces, ou plutôt à amener leurs étudiants à les utiliser pour leurs apprentissages, notamment pour la réalisation de projets liés à des cours.
Ce que j’observe, c’est une différence entre enseignement secondaire et supérieur, malgré une approche pédagogique commune focalisée sur la résolution de problèmes. Au secondaire, les enseignants enseignent dans ces espaces alors que dans le supérieur, ils ont tendance à amener leurs étudiants à recourir aux espaces. J’étudie ce qui redéfinit, en cours de route, ces pratiques enseignantes pour passer d’une approche à l’autre.
Pour le volet associé à la compétence numérique, nous cherchons à mettre en place une progression des apprentissages de cette compétence du primaire au supérieur, tout en l’associant aux espaces maker. C’est un grand défi, car cela s’inscrit dans une réalité complexe qui mobilise des compétences disciplinaires, des compétences techniques et des compétences transversales. De plus, même si notre réflexion est très souvent orientée sur les outils – l’impression 3D, la découpeuse laser, etc. –, il apparaît plus porteur de se focaliser sur les approches et concepts associés comme la modélisation, la sécurité en laboratoire ou les savoirs techniques.
Mes conclusions sont partielles, mais pour le moment j’observe une réelle tension entre les approches pédagogiques mises en place dans les laboratoires créatifs – plus centrées sur des scénarios pédagogiques avec une dimension expérientielle – et la rigidité de l’environnement scolaire [NDLR : l’un des premiers articles de learnability traite de ce sujet].
Cela étant dit, il apparaît possible de réaliser des pratiques maker en contexte scolaire, comme en témoigne ce guide.
Je sais que tu as plusieurs financements de recherche. Peux-tu expliquer comment se montent et fonctionnent des projets de recherche ? À quoi servent les financements ?
De mon point de vue, un projet de recherche doit partir d’une réelle problématique pour être facile à rédiger. Il se construit en lisant les autres travaux scientifiques, en discutant avec les milieux de pratique, en passant du temps dans ces milieux de pratique, etc.
À partir de là, il est essentiel de s’assurer que le problème qu’on croit voir ou observer n’a pas déjà une solution ou une réponse dans la littérature. Ensuite, je réfléchis à la manière dont je vais étudier ce problème, ce qui me permet d’ajouter différents cadres conceptuels, et de réfléchir aux méthodes de recherche à mettre en place.
Les financements peuvent être utiles pour plusieurs choses, mais le poste principal reste le personnel.
Les recherches en éducation peuvent mobiliser, en fonction de l’ampleur, un coordinateur et des assistants. Il est aussi nécessaire d’avoir du budget pour libérer du temps pour les acteurs ou actrices de terrain, comme les enseignantes, qui n’ont pas toujours comme mandat de faire de la recherche.
Le travail scientifique nécessite du matériel de collecte de données comme des caméras, des micros ou des logiciels de questionnaires. Parfois, en fonction du projet, il est aussi nécessaire d’avoir des budgets pour l’aménagement d’espaces dans le cadre du travail sur les laboratoires créatifs.
Tu es directeur du GRIIPTIC, le Groupe de recherche interuniversitaire sur l'intégration pédagogique des technologies de l'information et de la communication. Peux-tu le présenter ?
C’est une équipe de 20 chercheurs et chercheuses du Québec, complétée par de nombreux collaborateurs et collaboratrices du Canada et de l’international. Nous sommes financés par le Fonds de recherche du Québec. Nous proposons une programmation de recherche en quatre axes :
Les apprenant·e·s
Les acteurs·trices de l’enseignement
Les dispositifs et l’innovation
La société et la culture.
Ces quatre axes sont intemporels, mais leur contenu a évolué au fil des années. Des thématiques comme le développement durable, l’intelligence artificielle ou les communautés marginalisées s’intègrent au fur et à mesure du temps dans nos travaux de recherche.
Concrètement, le groupe organise et facilite la recherche, mais ce sont vraiment les chercheurs et les chercheuses qui mènent les travaux, et font que l’équipe existe ! Chaque membre a une programmation distincte, qui peut être mise en valeur au sein du groupe.
Quel est, selon toi, le principal enjeu actuel de la formation des enseignant·e·s au numérique éducatif ?
Cette question difficile ! Il y a beaucoup d’enjeux et d’opportunités.
La compétence numérique me semble l’un des enjeux majeurs. Mais, à nouveau, ce n’est pas simple : il ne s’agit pas de dire que quelqu’un est compétent, ou ne l’est pas.
Pour favoriser l’intégration pédagogique du numérique, il n’y a pas que cette compétence numérique. Il est aussi nécessaire de l’associer aux démarches disciplinaires et aux principes psychopédagogiques. Et c’est même plus large…
Concrètement, un même outil peut nuire ou favoriser l’apprentissage en fonction du contexte d’usage, des besoins des apprenants, des compétences numériques de l’enseignant ou même des apprenants eux-mêmes.
Le principal enjeu m'apparaît être cette double posture pour les enseignants : se former et être formés au numérique, pour également former les apprenants. Sans cela, on risque de faire pire que mieux…
Quel conseil donnerais-tu à un·e enseignant·e ou un·e formateur·rice qui souhaite innover dans ses pratiques ?
Pour innover, j’ai l’impression qu’il faut avant tout se placer dans une posture d’apprenant, ce qui est parfois déconcertant lorsqu’on est enseignant.
Je pense que l’innovation passe aussi par une collaboration à différents niveaux, un bon sentiment d’efficacité personnelle ainsi que le fait d’accepter l’incertitude.
Aurais-tu une recommandation (lecture, outils, etc.) découverte il y a peu ?
Ma découverte la plus récente, c’est Elicit. L’outil facilite la recherche et la recension d’écrits scientifiques.
Où puis-je envoyer mes lecteurs·rices pour suivre ton travail ?
Je dirais pour le moment, le site du GRIIPTIC et, dès septembre 2023, ce sera sur ce site.
📑 L'efficacité déraisonnable de l'apprentissage par tutorat 1-1 [eng]
Et si je vous disais qu’il existait une méthode d’apprentissage meilleure que toutes les autres. Cette méthode, c’est l’apprentissage par tutorat 1-1. Et c’est Benjamin Bloom – oui, celui de la fameuse taxonomie – qui l’a montré en 1984. Dans cet article de l’excellent collectif de newsletters “Every”, Dan Shipper partage sa propre expérience où il a choisi de travailler avec l'auteur de l'un de ses livres préférés pour améliorer son écriture de fiction – après avoir tenté d’autres formes d’apprentissage. Le résultat ? Une progression exceptionnelle, un investissement minimal et un apprentissage personnalisé. Sur cette base, Dan Shipper vous guide sur la façon de trouver le/la bon·ne tuteur·rice et comment optimiser cette collaboration.
🧠 Le cours pour découvrir le b.a.-ba de l’intelligence artificielle [fr]
L’intelligence artificielle, c’est le terme du moment ! Pourtant, sauf si vous êtes chercheur·euse dans le domaine, soit vous êtes victime de l’effet Dunning-Kruger – et pensez en maîtriser tous les enjeux –, soit vous vous sentez un peu, voire beaucoup dépassé·e – comme moi. Pour combler vos – potentielles – lacunes, je vous propose de suivre un cours en ligne gratuit sur ce développement technologique en cours qui a des impacts systémiques sur notre société. Des bases de l’IA au deep learning, en passant par les réglementations émergentes ou l’impact sur les métiers, formez-vous au b.a.-ba de l’intelligence artificielle. C’est “pour tou·te·s en Belgique”, mais pas besoin de VPN pour vous y connecter 😃
📚 Le livre que j’ai envie de lire : “L’efficace – Méthodes de travail gagnantes en sciences” [fr]
Il y a parfois des livres que j’attends avant même leur sortie ! Celui-ci en fait partie et je vous partage déjà mon enthousiasme. Élaboré des enseignant·e·s québécois·es, il se décrit comme le parfait compagnon de route des étudiant·e·s pour acquérir des méthodes de travail pas à pas ! L’ouvrage comporte trois grandes parties : les conditions gagnantes à la réussite en sciences humaines, la recherche et la rédaction de textes en sciences humaines et le travail en équipe et la communication en sciences humaines. Au-delà du public des étudiant·e·s – qu’il est important d’accompagner sur le développement de telles compétences –, la table des matières du livre montre que toute apprenant·e – et vous aussi ? – peut avoir un intérêt à livre pour améliorer sa prise de notes, développer de bonnes habitudes d’apprentissage, mener une recherche documentaire efficace ou encore travailler et communiquer en équipe. Pour celles et ceux qui se trouvent à Montréal et lisent cette newsletter dès son arrivée dans leur boîte de réception, l’ouvrage sera lancé aujourd’hui, mardi 30 mai, à 17:00 au Café l'Alternative du Collège de Rosemont.
🎙️ Trouver l’équilibre entre créateur et entrepreneur : les réflexions de Valentin Decker [fr]
L’invité de l’édition 28 pointe à nouveau le bout de son nez dans cette newsletter. Valentin a l’habitude de partager ouvertement les coulisses de son entreprise Sauce Writing et ses réflexions sur son évolution dans des vidéos mensuelles sur YouTube, dans sa newsletter personnelle ou dans des podcasts. J’aime beaucoup cette transparence qui montre “la pratique en train de se faire”. Dans cet entretien de près de deux heures, Valentin offre un condensé de ses réflexions actuelles sur sa pratique de l’écriture, le développement de son entreprise, ses pratiques pour améliorer son travail comme son quotidien, son approche de la création de contenu, etc. C’est transposable à n’importe qui, et particulièrement enrichissant ! C’est rare que j’écoute deux fois un même podcast, mais c’était le cas pour celui-ci.
Le Shure MV7 est le micro qui m’accompagne dans mes voyages à Montréal ou ailleurs dans le monde !
Si j’accepte parfois de rogner sur la qualité de mon setup idéal pour mon propre confort – je n’emporte, par exemple, pas de deuxième écran –, je ne veux pas que les auditeurs·rices de “C’est quand la pause ?” puissent entendre une différence en fonction d’où j’enregistre, ou que les participant·e·s à mes ateliers perçoivent une baisse de qualité audio.
Pour me sauver la vie, le Shure MV7 est un compagnon idéal ! Doté d’une sortie USB – et aussi d’une sortie XLR –, il se branche directement à mon ordinateur et permet de contrôler le son ma voix, d’ajouter une série d’effets – proche du traitement de ma Rodecaster Pro 2 – et de potentiellement compenser ma distance par rapport au micro.
Approuvé par notre ingénieure du son qui monte le podcast, nous l’avons même utilisé lors de notre enregistrement en live au salon Learning Technologies France où on n’entend aucune différence avec les autres micros analogiques de qualité supérieure.
Si le Rode NT-USB peut largement faire l’affaire dans un environnement calme, je vous recommande le Shure MV7 si vous recherchez un micro USB pour faire des enregistrements audio semi-professionnels.
Comme d'habitude, excellente newsletter Nicolas ! La conception pédagogique méthodique pour un serious game en VR m'a particulièrement intéressée, je suis en plein dedans !