Améliorer sa pédagogie par l’expérimentation 🧪
learnability #28 · Snapshot de Valentin Decker, Fondateur de Sauce Writing
Bonjour à tou·te·s 👋
Vous profitez probablement de ce jour férié, et peut-être même des congés d'automne.
De mon côté, je ne déroge pas à règle d’une édition, un mardi sur deux, même si celui-ci est férié. J’ai pris mon café ce matin en finalisant cette newsletter. C’est l’un des avantages d’être indépendant. Choisir, en fonction des projets, de travailler où et surtout quand on veut.
J’ai d’ailleurs récemment quitté mon bureau de Silversquare Triomphe pour gagner en flexibilité. Avec le retour au présentiel, je recommence à faire des ateliers, des conférences, des formations et des productions chez mes client·e·s. Garder ce deuxième bureau, en plus de celui chez moi, devenait de moins en moins nécessaire. Surtout, cela m’offre plus de liberté en fonction des envies : je peux commencer la journée chez moi, la poursuivre dans un café, enchaîner avec un rendez-vous chez un·e client·e et terminer dans l’un des espaces Silversquare auxquels je reste abonné. Je peux aussi plus facilement travailler ailleurs en Belgique, ou dans un autre pays.
Cette flexibilité d’espace et de temps caractérise aussi l’invité de cette semaine : Valentin Decker a accepté de se plier à l’exercice du “Snapshot”. Valentin, c’est le “Monsieur écriture non-fiction” de la communauté francophone des créateurs·rices de contenu. Pour rappel, c’est aussi grâce à lui que j’ai réussi à ancrer une solide habitude d’écriture et à me lancer dans différents projets éditoriaux – dont cette newsletter. C’est donc un immense plaisir de le recevoir !
Au-delà de son amour pour l’écriture, Valentin est passionné par le partage et le développement de compétences. Après des études en “Entrepreneuriat & Innovation”, il tombe dans le monde de la formation dès son premier emploi. À partir de ce moment-là, il ne le quittera quasi plus et expérimentera sans cesse de nouveaux formats pédagogiques. Je vous laisse découvrir son parcours, ses habitudes de travail et ses réflexions sur le monde de la formation.
Bonne lecture et bonne semaine,
Nicolas.
Pssst ! On approche les 2.000 abonné·e·s à la newsletter ! Si vous appréciez son contenu, n’hésitez pas à la partager auprès des collègues ou connaissances qu’elle peut intéresser. Merci 🫶
Temps de lecture : 13 minutes
Valentin est le fondateur de Sauce Writing, une école d’écriture en ligne. À travers celle-ci, il propose différentes expériences d’apprentissage pour apprendre à écrire des articles de référence, à construire une audience et à potentiellement vivre de son écriture.
Valentin a une capacité à lancer des projets très rapidement pour en évaluer la pertinence, les améliorer ou les arrêter. Il documente aussi chacun d’entre eux, même ses projets immobiliers.
Aujourd’hui, je vous propose de prendre une bonne dose d’inspiration grâce à cet entretien. Ce qui me fascine chez Valentin comme chez d’autres créateurs·rices, c’est leur capacité à sortir des formats pédagogiques traditionnels pour créer des expériences d’apprentissage singulières.
Je vous propose d’en savoir plus sur lui, son quotidien, son rapport à la formation et ses pratiques de conception pédagogique.
Est-ce que tu peux commencer par te présenter ?
Je m'appelle Valentin Decker, j'ai 29 ans et l'activité qui caractérise le plus à la fois mon parcours, ce que je fais aujourd'hui et mon identité, c'est l'écriture. C’est la discipline qui structure le plus mes journées. J'écris en ligne depuis 2016 sur différents supports et à travers différents formats.
J'ai eu plusieurs phases dans ma carrière. J'ai commencé à vivre de l'écriture grâce à un CDI en tant que copywriter pour LiveMentor, une école en ligne pour entrepreneurs. J’y suis resté deux ans et je me suis ensuite lancé comme freelance dans le même domaine. En parallèle, j’ai lancé mon école d'écriture en ligne, Sauce Writing. J’y partage tout ce que j'ai appris, mes méthodes et ma passion pour l'écriture à d'autres personnes qui souhaitent également écrire sur Internet.
Aujourd'hui, Sauce Writing est mon activité à temps plein, je forme plusieurs dizaines de personnes chaque année à l'écriture. Je les aide à progresser et à monter en compétence dans cette discipline. À côté de ça, je continue à écrire et publier régulièrement sur Internet.
Qu’est-ce qui t’a amené au monde de la formation ?
Je dirais qu’il y a trois éléments…
Le premier, c’est la passion. Si on commence à écrire, à créer du contenu en ligne, c'est que quelque part, on s'intéresse à la transmission. Ça démontre une envie de partager des idées et d'avoir un impact sur les gens. Lorsque j’ai commencé à écrire, je voulais diffuser des idées et aider les gens de mon entourage à les comprendre pour les appliquer dans leur quotidien. Il y a toujours eu, dans mon écriture, un rapport à l'éducation et à la transmission, et donc un rapport à la formation. C’était présent chez moi depuis le départ.
Ensuite, un peu par hasard, mon premier et unique CDI a été dans le monde de la formation. Pendant deux ans, j'ai suivi la conception de programmes de formation et j'ai participé à la vente de ces programmes. Ça a conforté mon intérêt, et j’ai pu développer mes compétences dans le domaine. J'ai observé, depuis les coulisses, comment fonctionnait une entreprise qui faisait de la formation en ligne. C'est un réel avantage que j'ai développé.
Enfin, le troisième pilier, c’est le fait que la formation est très complémentaire à l’information, c’est-à-dire aux contenus que je crée. C’est un bon moyen de soutenir financièrement ce travail de création. J’ai rapidement identifié que le freelancing n’était pas pour moi. Je ne voulais pas passer mon temps à écrire pour les autres. Je voulais écrire pour moi, sur les sujets qui m’intéressent. J'ai constaté que la création de formations était le meilleur moyen de supporter mon écriture, d'avoir un prétexte pour continuer à écrire tous les jours et de développer des synergies. Parce que ce que je crée en termes de contenu donne envie aux gens d'écrire, et donc de se former avec moi.
Comment expliques-tu ce que tu fais si un·e inconnu·e te le demande lors d’une soirée ?
Ça va dépendre de qui est cette personne, de son niveau de compréhension d'Internet et de ce qui se fait en ligne. C'est un sujet, clairement, qui n'est pas simple pour moi.
Souvent, j'évite la question et je réponds avec quelque chose d'assez vague. Je dis que je travaille dans le marketing ou parfois que j'écris en ligne pour des entreprises. J’axe sur la dimension freelancing.
Si je sens que la personne a une meilleure compréhension du web, j'explique que je donne des formations en ligne sur la compétence que je développe depuis cinq à six ans : l'écriture.
À quoi ressemble une journée de travail typique ?
J'ai une approche assez structurée de mes journées. J'aime les routines, m'ancrer dans un quotidien qui me permet d'y voir clair. Je suis marqué par une citation, dont je n’ai plus la source, qui dit que le chaos de la création émerge de l’ordre et du cadre. La folie créative n'émerge pas dans le vide ni le néant, mais au contraire d’un cadre qui va la stimuler, la canaliser et faire en sorte qu'elle puisse exploser. Donc j'aime bien avoir des journées assez cadrées, programmer à l'avance mon calendrier et me bloquer des créneaux avec ce que je vais faire.
Mes journées débutent toujours par de l'écriture. Je sais que je suis efficace le matin. C'est le moment durant lequel j'ai le plus d’énergie et suis le plus productif. Là, ça fait deux à trois mois que je travaille sur mon troisième livre ; ma première heure du matin y est consacrée. Ça, c'est mon premier gros bloc de temps.
Ensuite, je consacre encore une à deux heures à d’autres travaux d'écriture. En ce moment, je fais un gros travail de contenu SEO pour le site Sauce Writing : j'écris des articles qui se retrouveront dans un guide d’écriture. Tous les jours, j'avance sur un nouvel article. Je suis de l’école de la régularité, celle où les petits progrès de chaque jour font que les choses avancent.
Ensuite, je gère les autres tâches importantes qui demandent d’être concentré, comme traiter des e-mails importants ou travailler sur des sujets de fond qui demandent de l’énergie mentale.
Généralement, je coupe à midi pile. J’ai une horloge biologique qui m’amène à m’arrêter quasi automatiquement. Quand je suis chez moi, en France, à Lyon, je fais du sport à 12:00. Si je ne fais pas de sport, je lis. J'ai toujours une activité tampon entre la fin de mon travail et le repas, qui vient vers 12:30 ou 13:00. Je prends généralement deux heures de pause et ensuite je me remets au travail vers 14h00. Précision importante, je bosse quasiment tout le temps depuis chez moi. Là, actuellement, je suis au Japon. Mais sinon, je bosse tout le temps depuis mon appartement.
L’après-midi, c’est le moment où je cale les rendez-vous, les appels ainsi que les tâches qui me demandent une concentration moins importante. Par exemple, faire des slides, faire mes e-mails, écrire des posts pour les réseaux sociaux et gérer diverses activités de mon business.
Je m’arrête vers 18:00, parfois 19:00. J'essaie de déconnecter un petit peu et de prendre du temps pour lire le soir.
Les deux moments importants de ma journée, c'est l'écriture le matin et puis la lecture, soit le midi, soit le soir. J'essaie a minima de lire 30 minutes tous les jours parce que ça me stimule et m'apporte plein d'idées. J’aime profondément ça, et ça nourrit mon écriture. J'essaie d'être vigilant également à conserver du temps, et surtout de l'énergie pour lire.
À quoi ressemble ton espace de travail ?
C'est un bureau plutôt classique avec un grand écran relié à mon Mac portable. J'aime bien avoir un clavier, une souris et être à la bonne hauteur pour mon écran. J’ai aussi une lumière et un micro que j’utilise lorsque je fais des vidéos ou des ateliers en ligne.
Au niveau des outils, je suis assez basique. C'est volontaire. Je n'ai pas envie de m'encombrer de trop d'outils, notamment pour la partie écriture. Je concentre tout sur Google Docs. Un logiciel simple, gratuit, pratique, facile, que j'aime beaucoup.
Après, pour faire tourner Sauce Writing, il y a plusieurs outils que j'utilise au quotidien. Notion, pour structurer un peu tous les projets et la liste des tâches. Webflow, pour gérer le site de Sauce Writing. Et Mailerlite, probablement l’outil sur lequel je passe le plus de temps. C’est mon logiciel d'e-mailing sur lequel repose une grande partie de mon écriture et de mon business.
Pourrais-tu décrire ton processus de travail pour concevoir une nouvelle formation et la réflexion qui le sous-tend ?
La première chose fondamentale : je ne veux plus proposer d’expérience passive en ligne. Je l'ai fait à une époque, mais je voyais bien que ça ne fonctionnait pas. Ces formations pré-enregistrées où l’apprenant est laissé à lui-même devant son écran : “Tu as des vidéos, des supports, débrouille-toi”, ce n’était ni efficace ni motivant pour l’apprenant. Ces formations ne donnaient pas un cadre permettant de développer des compétences, et en particulier une compétence aussi complexe et impalpable que l’écriture. L’écriture, ça doit se pratiquer.
Aujourd’hui, je veille à intégrer, dans chacun de mes programmes, quatre ingrédients essentiels qui sont issus du modèle des cohortes.
Le premier, c’est la dimension live avec une date de début et de fin. Je veux des sessions synchrones le plus souvent possible, et créer des moments pour que les apprenants dédient du temps asynchrone à la formation durant leur semaine.
Le deuxième, c’est la dimension communautaire. Je veux créer une émulation, des échanges et faire en sorte que le groupe se stimule, s’entraide et se tire vers le haut. Cette dimension sociale amène plus d’engagement et de rétention.
Le troisième, c’est la pratique. Je me répète, mais pour une compétence comme l’écriture, ça me paraît indispensable de beaucoup pratiquer. Ce n’est pas suffisant de partager de la théorie, une méthode et de dire aux gens de se débrouiller. Mon rôle, c’est de créer une boucle rapide entre théorie et pratique, en mettant en place les conditions pour que les apprenants s’exercent.
Et ça fait le lien avec le dernier ingrédient : le feedback. On progresse en écriture grâce aux retours extérieurs sur ce qu’on a écrit. J’essaie d’apporter mon regard compétent, bienveillant et surtout positif pour aider les gens à progresser. Je stimule aussi l’évaluation par les pairs.
Pour moi, ce sont ces quatre ingrédients qui font qu'un apprenant sort d'une formation en se disant : “OK, il s'est vraiment passé un truc, j'ai vraiment eu le sentiment de vivre une expérience très différente et j'ai vraiment progressé !”.
Pour le reste, j’ai une approche entrepreneuriale et marketing de la conception d’une formation : je me demande toujours à quel problème je réponds pour l’apprenant. Je suis très vigilant à ça. L’idée n’est pas simplement d’apporter du contenu que je trouve pertinent, mais de bien résoudre un problème pour l’apprenant à travers la formation. Dès que je l’ai identifié, je me demande quel sera le meilleur format pour délivrer cette solution : un bootcamp en ligne de quatre ou six semaines ? Une expérience en présentiel comme un week-end ? De l’accompagnement intensif ? Le format dépend évidemment de la compétence et des résultats envisagés pour l’apprenant.
Je dois l’avouer, j’aime beaucoup les formats longs parce qu'ils permettent de vraiment prendre le temps d’entrer dans la profondeur de la pratique. Mais j'expérimente aussi des formats plus courts d’une semaine, voire de deux heures.
Quels sont les défis pédagogiques auxquels tu fais face ?
Mes défis sont intimement liés à mes réponses précédentes et à mon approche pédagogique.
L’avantage du modèle qui inclut live, communauté, pratique et feedback, c’est qu’il est très efficace : les apprenants sont engagés et progressent vite. Pour moi, c’est aussi très stimulant et valorisant.
Le problème, c’est le passage à l’échelle. Mes formations se font en petits groupes de maximum 20 personnes, et souvent moins. Dans ma dernière formation pour les freelances en écriture, je me suis dit qu’il était impossible, au-delà de 8 personnes, d’avoir assez de temps pour soutenir chaque personne.
Le challenge, c’est donc de répondre à cette question : comment est-ce que je fais pour accueillir plus de monde, pour former plus de monde, tout en maintenant le niveau de qualité et le niveau d'attention que je souhaite avoir dans mes formations ? Je n’ai pas encore la réponse.
De quel projet es-tu le plus fier ?
Le bootcamp d’écriture que j’ai imaginé et pérennisé. Je vais bientôt organiser la sixième cohorte, en novembre, de ce format-là.
J'ai le sentiment, vraiment, d'avoir trouvé la bonne formule après avoir à peu près tout testé, c’est-à-dire des formations enregistrées, du coaching individuel, du coaching collectif, une espèce de format hybride entre communauté et coaching collectif. La meilleure synthèse de toutes ces expériences, c’est le format cohorte avec les ingrédients dont je parlais.
Qu’est-ce que tu penses avoir compris sur le milieu de la formation que peu de gens semblent avoir compris ?
Je réponds à cette question en même temps que la prochaine, “Comment imagines-tu l’évolution du milieu de la formation dans les 5 prochaines années ?” parce que les réponses sont très liées.
Il y a réellement une transformation qui est en train de s’opérer, du moins dans le milieu des créateurs de contenu : un passage de cours individuels asynchrones à des réelles expériences humaines avec une attention particulière sur la qualité pédagogique de ce qui est enseigné.
Jusqu’à présent, beaucoup de créateurs s’étaient lancés dans la conception de formations en y voyant un moyen de gagner de l’argent sans trop d'efforts. Depuis une dizaine d’années, il y a eu plein de formateurs qui ont proposé des formations pré-enregistrées qui se vendaient très bien. C’était l’époque des MOOC, tout le monde était en train de découvrir cela. Aujourd’hui, cela fonctionne de moins en moins parce que les gens sont conscients qu'on ne progresse pas avec de l'information. On progresse grâce à une approche pédagogique complète au service de l’apprenant.
Le niveau de qualité des formations est en train d’évoluer, du moins pour les formations dans le monde du marketing et de l’entrepreneuriat. Les formateurs, au-delà du contenu, prennent la partie pédagogique au sérieux, ce qui n’était pas le cas avant.
Je remarque aussi que de plus en plus de formateurs proposent des formations qui sont pratiquement professionnalisantes. On n'est plus sur une approche “Je fais mon petit MOOC en ligne à 50 €”. Dans mon cas, le bootcamp d’écriture coûte 1.200 EUR. C'est une somme très importante pour un particulier. La qualité doit être au rendez-vous. Au niveau du prix, je suis pratiquement sur le terrain de jeu de formations continues offertes par des organismes reconnus, pas encore d'une école de commerce qui coûte 10 000 €. Je tente de me démarquer par une attention, évidemment, sur le contenu de ce qui est enseigné, mais également sur la manière dont c’est enseigné et proposé aux apprenants. Selon moi, les formations, d'ici cinq ans, seront encore plus engageantes et plus innovantes pour les participants. On va quitter le modèle de transmission de contenu.
Quels livres, quelles personnes ou quelles expériences ont façonné tes pratiques pédagogiques ? Pourquoi ?
Il y a deux ressources évidentes qui me viennent en tête, et une troisième en bonus (rire).
La première, c'est mon expérience sur LiveMentor. Je n'étais pas directement dans l'équipe pédagogique, ni dans l'équipe de mentors. En revanche, j’ai pu observer comment ça se passait et j’étais parfois impliqué dans des projets pédagogiques. Il y a toujours eu cette approche “On ne veut pas laisser les élèves seuls derrière une vidéo, on veut créer un accompagnement complet” combinée à la réflexion entrepreneuriale “Comment est-ce qu'on fait passer ça à l'échelle ?”. Là-bas, la solution, ça a été de construire des équipes de mentors. Je ne sais pas si j’ai envie d’aller vers cela, mais ces questionnements m’ont nourri : comment évoluer en tant qu’entreprise de formation ? Comment accueillir plus d’élèves en maintenant le niveau de qualité ? C'était hyper intéressant à voir de l'intérieur.
Ensuite, je dirais que spécifiquement pour Sauce Writing, j'ai été beaucoup inspiré par David Perell. Il a créé une école en ligne d'écriture, Write of Passage, et a développé le format de cohorte à large échelle. Ses formations accueillent des centaines de personnes et c’est, selon moi, celui qui est allé le plus loin en termes de pédagogie sur le sujet de l’écriture. Son travail et ses réflexions m’ont poussé à lancer mes propres cohortes.
Enfin, la troisième ressource, c’est le travail que nous avons réalisé ensemble. Après le premier bootcamp, tu m’as aidé à développer une approche plus intentionnelle sur la pédagogie que je déployais. J’ai réussi à mieux structurer les sessions, à donner plus de rythme au bootcamp, à créer plus de variété dans les activités. Le travail d’évaluation par des questionnaires au début, au milieu et à la fin du bootcamp m’a amené à développer une expérience plus engageante. Avant que tu m’aides, j’avais posé de bonnes bases. Mais le fait de travailler avec toi m'a permis de passer un cap. Et il y a plein de principes que tu m'as partagés, que je garde encore en mémoire aujourd'hui et que j'essaie d'appliquer dans les différents programmes que je lance.
Quel est le meilleur moyen pour les lectrices et lecteurs de learnability de te contacter et de suivre tes activités ?
Le premier, c’est Sauce Writing, mon école d’écriture en ligne où on peut retrouver mes différents programmes de formation. C’est aussi là que j’écris le plus souvent, soit sur le blog, soit sur le guide d’écriture. J'ai également créé un petit cours par e-mail de cinq jours dans lequel je partage plein de conseils pour écrire de bons articles. Si tes lecteurs souhaitent mettre le pied à l'étrier sur la partie écriture, c'est un excellent point de départ.
J'ai également un site personnel sur lequel je partage des articles sur mes aventures et réflexions en tant qu’entrepreneur. Je parle un peu moins d'écriture, même si c'est toujours le fil rouge à tout ce que je fais.
Sinon sur les réseaux sociaux, je suis très actif sur Twitter. C'est un bon moyen de suivre mon travail.
La Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF) recherche un·e Digital Learning Officer [Bruxelles (Belgique) · CDI · Temps plein]
Very Up recherche un·e Consultant(e) Learning & Account Manager [Paris (France) · CDI · Temps plein]
Malt recherche un·e Learning & Developement Manager [Paris (France) · CDI · Temps plein]
Axa recherche un·e Learning Program Manager [Puteaux (France) · CDI · Temps plein]
Artefact recherche Learning Program Manager [Paris (France) · CDI · Temps plein]
Se former grâce à des discussions asynchrones
J’aime découvrir des entreprises qui innovent dans leurs expériences d’apprentissage ! 15marches, une agence d’innovation, lancera d’ici quelques semaines un média d’apprentissage conversationnel avec pour objectif de transmettre en continu les meilleures pratiques d’analyse, de conception et de mise sur le marché d’innovations. À la différence de formations en ligne traditionnelles, ce produit proposera une expérience conversationnelle originale “dans la poche” alliée à des contenus éprouvés et reconnus en matière d’innovation et de prospective. J’ai hâte de découvrir ce format, comme son contenu. Si vous êtes aussi curieux·se que moi, l’agence présentera ce programme de formation lors de deux webinars qui auront lieu le mardi 15 et le jeudi 17 novembre prochain à midi.
Orelsan : Montre jamais ça à personne (Saison 2)
La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de découvrir – et surtout binge-watcher – la deuxième saison de “Montre jamais ça à personne”. Cette série documentaire de 4 épisodes suit la création du dernier album d’Orelsan. Vous allez me dire : quel est le lien avec le monde de la formation ? Pour moi, la conception d’une expérience d’apprentissage, au-delà de bases scientifiques, repose tout autant sur un processus créatif que la création d’un album. Et le documentaire offre une fenêtre sur ce processus souvent opaque : le rôle de la prise de notes pour générer des idées, la nécessité de rapidement faire des choses imparfaites et d’itérer, l’apport de la collaboration, etc. Bref, le documentaire met en avant tous les éléments indispensables pour faire aboutir un projet et, surtout, désacralise le concept de “génie créatif”. La création est un processus long et difficile. Allez découvrir ce documentaire !
Écrire 100 articles en deux heures
Depuis deux semaines, il n’y a quasi qu’un sujet discuté sur Twitter : l’écriture assistée par l’intelligence artificielle, notamment suite au lancement de Lex. Plusieurs personnes ont expérimenté l’outil. Parmi elles, Anne-Laure Le Cunff a voulu réitérer le défi qu’elle s’était lancé il y a trois ans : écrire 100 articles en 100 jours. Grâce à l’intelligence artificielle, elle a pu écrire 100 articles en… Deux heures. Elle a documenté ce processus dans une vidéo. Vu que l’écriture de contenus est une partie importante des expériences d’apprentissage, quel sera l’impact de ces nouveaux outils dans le monde de l’enseignement et de la formation ?
Comment faire lire les apprenant·e·s ?
Cette édition a beaucoup parlé d’écriture, il est tout aussi important d’envisager la lecture dans la formation et la relation que les apprenants entretiennent avec celle-ci. Quel est l’intérêt de pousser ses apprenants à lire, et surtout quelle est la meilleure façon de l’intégrer dans le parcours pédagogique ? Alexandra Mihai répond à ces deux questions dans sa dernière newsletter en abordant également le sujet de la lecture dans les environnements numériques. Comme toujours, elle ajoute quelques ressources utiles. Un must read ! Oui, vraiment.
Umso, ou concevoir un site web en deux heures
Si vous ne l’avez pas encore vu, j’ai refait le site vitrine de learnability.
Il y a quelques semaines, Valentin Decker – encore lui ! – m’avait parlé d’Umso qu’il avait utilisé pour ses derniers projets, et notamment le site de Pygmalion, sa newsletter privée pour copywriter freelances. Quelques jours plus tard, lors d’un trajet de train durant lequel je n’avais pas assez d’énergie pour lire, j’ai décidé de tester cet outil pour learnability. En une heure – le temps qui séparait Liège-Guillemins à Bruxelles-Midi –, j’ai créé une première version du site. En consacrant une heure et demie de plus le lendemain, je finalisais la version actuelle.
Vous l’avez compris, Umso est un outil de création de sites web.
Son avantage par rapport à Wordpress, Webflow ou Squarespace : sa courbe d’apprentissage quasi nulle. Vous construisez votre site à partir de blocs pré-définis entièrement personnalisables. Tout est fait pour prendre l’outil en main extrêmement rapidement, sans compétences particulières en matière de développement web.
Malgré sa simplicité, Umso vous permet de créer des sites avec plusieurs pages, gérer un site web en plusieurs langues, publier des articles de blog, créer des formulaires, etc. Bref, un outil complet malgré sa simplicité.
Pour ma part, je compte également passer mon site personnel ainsi que le site de Caféine.Studio – avec sa nouvelle charte graphique – sur Umso. J’attends juste le prochain trajet en train…
Cet article était dans ma liste de lecture, c,est désormais chose "lue" et je ne suis, sans surprise, pas déçu ! Merci :)