Bonjour à tou·te·s 👋
Ça sent peu à peu la fin de l’année non ? Les dernières sessions de formation, les grands projets qui se terminent, les examens, les mémoires, voire peut-être, déjà, la préparation de la rentrée de septembre.
De mon côté, pas de pause estivale en vue ! Même si les prochaines semaines vont être majoritairement consacrées à l’écriture de mon livre, je continuerai à vous partager mes lectures, découvertes, réflexions ainsi que quelques morceaux de chapitres pour obtenir vos commentaires. Je garde la régularité, ce sera peut-être juste un peu moins dense.
Je suis aussi en train de vous préparer une riche édition sur ma récente visite à l’Université Paris-Saclay au sein du laboratoire “La physique autrement” de Julien Bobroff, invité de l’édition 30. Une équipe qui associe le monde du design à des projets d’innovation pédagogique, de vulgarisation scientifique et de recherche. Vous découvrirez les coulisses de cette équipe dans deux semaines !
Avant ça, j’ai eu envie d’écrire un article à propos d’une question récurrente dans vos e-mails : “Quels sont tes conseils pour créer une formation en ligne ?” Après une dizaine d’années d’expérience de conception pédagogique, je vous partage mes 7 recommandations à prendre en compte dans la création de votre formation en ligne. Ce n’est évidemment pas exhaustif, et vous continuerez à en apprendre davantage dans les prochaines éditions de cette newsletter et en parcourant ses archives.
N’hésitez pas à me partager vos questions et commentaires sur ces conseils, j’assure le service après-vente !
Bonne lecture,
Nicolas.
Temps de lecture : 11 minutes
La semaine dernière, j’ai lu “100 ways to improve your writing” de Gary Provost, conseillé par Morgan Travers au sein de la communauté qui m’accompagne pour l’écriture de mon livre. L’ouvrage propose 100 conseils actionnables pour améliorer et enrichir son processus d’écriture.
J’ai trouvé l’approche du livre plutôt géniale. Et si je ne compte pas nécessairement m’en inspirer pour mon propre ouvrage, j’ai eu envie de lui voler son approche – c’est l’une de ses recommandations ! – pour vous partager les 7 conseils incontournables dans l’optique de créer votre première formation en ligne – ou peut-être d’améliorer l’une de vos formations existantes.
Beaucoup de formateurs et de créateurs de contenu se lancent dans la conception de formations en ligne avec une série d’idées reçues : le recours aux vidéos pour susciter l’engagement des apprenants, l’intérêt de créer des parcours entièrement asynchrones ou encore la possibilité de transposer ses pratiques du présentiel à distance – en animant des sessions d’une journée sur Zoom. Tout n’est malheureusement pas aussi simple.
À travers cet article, je vous partage les 7 pratiques que j’aurais aimé connaître il y a un peu plus de dix ans lorsque j’ai commencé à créer mes premiers parcours pédagogiques en ligne. Ce sont à mes yeux les plus importantes et les plus actionnables pour penser, ou repenser sa formation en ligne.
Dessiner vos futurs apprenants 👩💻
Savez-vous qui sont vos futurs participants ? Savez-vous pourquoi ils s’inscrivent à votre formation ? Sont-ils déjà experts de la thématique, souhaitent-ils approfondir le sujet rapidement et former une micro-communauté à travers laquelle échanger leurs pratiques actuelles ? Sont-ils plutôt novices, intéressés par ce qu’ils vont retirer pour améliorer leur quotidien professionnel ? Ou sont-ils juste obligés de la suivre par leur employeur ?
Avant de commencer votre travail, déterminez qui vous souhaitez atteindre, ou qui sera votre apprenant typique.
Et parmi les nombreuses questions que vous pourriez vous poser pour définir leur profil, il y en a deux qui sont, à mes yeux, plus importantes que les autres :
Quels résultats viennent-ils chercher ?
Quelles seront les activités d’apprentissage les plus engageantes pour eux ?
Les raisons qui poussent les participants à développer des compétences sont variées : le plaisir d’apprendre, l’espoir d’une promotion, la possibilité de rencontrer d’autres personnes du même domaine, le conseil plus ou moins coercitif d’un supérieur, etc. Si ces motifs peuvent sembler anodins, ils témoignent pourtant de la motivation des personnes par rapport à la formation elle-même. Utilisez ces raisons profondes pour penser le parcours de votre formation, ses activités et même son marketing.
Il ne s’agit plus, par exemple, d’offrir une “formation de base du secouriste en milieu professionnel”, mais d’“Apprendre à sauver la vie de ses collègues”, ou de “Développer ses soft skills pour être plus productif” mais de “Résoudre les problèmes du quotidien dans l’atelier”. Apprenez à décrire votre formation en fonction des problématiques que vos participants souhaitent résoudre et des résultats qu’ils espèrent obtenir.
Déterminez aussi les activités d’apprentissage les plus adaptées à leur profil. Proposer un parcours balisé de A à Z ne conviendra pas à des personnes qui recherchent une boîte à outils. Tout comme une formation comprenant de nombreux ateliers de travail en sous-groupes sera mal vécue par des apprenants qui souhaitent apprendre seul et à leur rythme. Prenez donc le temps de réfléchir aux activités les plus adaptées à votre contenu qui conviendront au public cible que vous envisagez, à leurs attentes et leurs modalités d’apprentissages.
Dans l’idéal, rencontrez vos futurs participants. À défaut, prenez le temps de réfléchir à ces deux questions et de définir leur profil.
Combiner les modalités 🎢
La formation en ligne possède une richesse trop peu souvent exploitée : la multimodalité.
De nombreuses formations en ligne sont “unimodales”. Les créateurs de contenu développement des formations asynchrones afin de maximiser la scalabilité, c’est-à-dire la capacité à toucher un maximum de participants sans avoir d’impact sur le format ou le temps passé à animer la formation. Pourtant, dans ce format, seuls 10% des inscrits vont au bout de leur parcours. Et 4% le réussissent. De l’autre côté, les formateurs plus traditionnels ont tendance à transposer leurs sessions d’une journée en présentiel dans une version en ligne, sur un logiciel de visioconférence, en gardant la même temporalité, soit de 9 heures à 17 heures avec une pause à midi. Et ils se retrouvent alors face à des caméras éteintes et un espace de discussion désert.
Pourtant, en ligne, vous pouvez combiner des moments dits “synchrones”, réunissant tous les participants en même temps – sur Zoom par exemple –, et des moments dits “asynchrones”, durant lesquels les participants peuvent avancer à leur rythme avec des ressources d’apprentissage – vidéos, textes, etc. – et des activités d’apprentissage – mener une enquête, produire un contenu, etc. Cela vous permet d’expérimenter une approche plus centrée sur vos apprenants, répondant mieux à leurs besoins ainsi qu’à leurs préférences d’apprentissages.
C’est le cas du bootcamp “Tribu indé” d’Alexis Minchella qui exploite pleinement les différentes modalités. Chaque semaine de cours combine une session de cours en direct le lundi [synchrone], des exercices et projets individuels à mener après cette session [asynchrone], un suivi collectif le jeudi durant lequel les participants peuvent poser leurs questions et en discuter en direct [synchrone], un forum pour échanger tout au long de la semaine [asynchrone] et un espace virtuel en ligne pour travailler avec le groupe durant certaines périodes [synchrone].
Élaborer un scénario pédagogique 🗺️
Sans un plan détaillé, vous ne parviendrez pas à créer votre formation en ligne. Encore plus si elle comporte des parties asynchrones.
Je me rappelle l’un des premiers projets sur lequel j’ai travaillé. Le professeur d’université, habitué des cours magistraux et des grandes conférences, nous avait convaincus de tourner son cours, face caméra, sans aucun autre support qu’un diaporama composé d’une liste de mots-clés et de quelques schémas. Durant les trois journées de tournage, il s’est rendu compte au fur et à mesure de diverses incohérences dans son contenu, de la nécessité d’inverser certains chapitres, du besoin d’ajouter des exercices individuels et activités de groupe, etc. Ces trois journées de tournage ont entraîné… Six mois de travail à temps plein pour une personne afin de préparer la diffusion. Un calvaire !
Pour éviter cela, un scénario pédagogique sera votre meilleur allié. Derrière ce mot compliqué se cache simplement la description détaillée et structurée des différentes étapes et activités de votre formation en ligne.
Le scénario est un outil de conception et de planification pédagogique. Il vous permet d’organiser les chapitres, le contenu, les objectifs, les activités, les ressources et les évaluations dans le but de créer une expérience d'apprentissage cohérente et efficace. Mettez-y tout ce qui vous semble pertinent pour préparer votre formation en ligne.
Il vous offre la possibilité d’avoir un regard complet sur votre projet de formation, tout en vous permettant de zoomer sur une séquence en particulier.
Je vous partage trois bonnes pratiques complémentaires pour l’usage d’un scénario pédagogique :
Définissez le temps qui sera nécessaire à l’apprenant pour consulter une ressource ou réaliser une activité. Cela vous permettra d’évaluer la charge de travail de chaque séquence / chapitre / semaine, d’harmoniser cette charge dans votre formation et de la communiquer aux participants.
Si vous remplissez votre scénario avec vos stratégies pédagogiques – c’est-à-dire ce que vous allez proposer à vos participants –, relisez-le avec le point de vue de ce que l’apprenant va vivre. Cela vous permettra d’avoir un autre regard sur ce que vous proposez, de diversifier les méthodes d'apprentissage et de maintenir l'engagement des apprenants.
Décrivez votre parcours en ligne dans les moindres détails. Voyez ce scénario comme un plan d’architecte qui vous servira à bâtir votre formation. N’oubliez donc pas les consignes, les rétroactions, les e-mails à envoyer, etc.
Définir un agenda 🗓️
Les formations asynchrones en auto-apprentissage ont une proposition de valeur forte : l’accès au savoir et à la connaissance n’importe où. N’importe quand.
Mais cette liberté a un prix : sans la présence d’autres participants, ni de responsabilité vis-à-vis d’eux, il est facile d'abandonner. Dans une formation en ligne, la capacité des participants à se motiver et à s’autoréguler est la clef. Ils doivent se fixer des buts, les planifier, réguler les ressources pour les atteindre et s’adapter en fonction des résultats obtenus. Mais seuls, livrés à eux-mêmes, ce processus est complexe à mettre en œuvre pour la plupart d’entre eux.
Pour soutenir cette autorégulation, il y a un ingrédient simple : créer des sessions – ou cohortes. Définir un début, une fin et une progression des apprenants régulée entre ces deux moments. Cela vous semble familier ? C’est normal, ce fonctionnement est similaire à ce qui se fait dans l’enseignement – primaire, secondaire ou supérieur.
Comme une cohorte commence et termine le cours en même temps, les participants avancent au même rythme dans la formation. La cohorte leur offre une expérience plus interactive et immersive. Ils vivent des expériences similaires aux mêmes moments. Ils peuvent ainsi partager leurs difficultés et se soutenir. Poser leurs questions et s’entraider. Comparer leurs avancées et se renforcer. Cela améliore la compréhension des savoirs partagés.
Communiquer l’agenda et la charge de travail en amont de l’inscription permettra aussi aux participants de planifier leur implication et de dégager le temps nécessaire, ce qui augmentera leur engagement durant la formation.
Communiquer explicitement 💬
La pandémie avait mis en exergue un ingrédient essentiel des formations : la communication explicite et personnelle.
Le but de celle-ci ? Que vos participants comprennent les tenants et aboutissants de votre formation, réalisent les travaux dans les temps ou agissent comme vous le souhaiteriez. Habituellement, cette communication est naturelle en présentiel. Mais elle peut-être parfois être imprécise, et se révèle encore plus complexe en ligne.
Lors de votre première formation en ligne, concentrez-vous sur les éléments suivants :
Rédiger un plan de formation clair et compréhensible par les participants – et le distribuer en début de parcours. Je vous partage l’exemple d’une de mes formations de 2019.
Soutenir la planification : pour chaque module, activité voire ressource, indiquez aux participants un temps théorique ainsi qu’une date limite pour réaliser l’activité / les tâches / le projet.
Proposer chaque semaine un planning global à vos participants avec l’ensemble des activités à réaliser.
Rendre explicites vos attentes concernant l’implication de vos participants.
Créer une courte vidéo (face caméra, avec votre webcam ou smartphone) au début de chaque module afin de rendre votre message plus personnel et de créer un engagement émotionnel.
Devenir l’animateur de sa formation et d’une communauté d’apprenants 🕺
Une formation en ligne ne doit pas être uniquement un enchaînement de contenus préenregistrés associés à des quiz. Dans un tel format, vous enseignez à des apprenants, mais ceux-ci ne peuvent ni interagir avec vous ni débattre entre eux. Que se passe-t-il s’ils ont des difficultés vis-à-vis de la matière, questions ou soucis pour appliquer vos connaissances ?
Envisagez plutôt votre rôle comme celui de l’animateur de votre formation : à travers des sessions de questions-réponses, des ateliers de travail en direct, des invitations d’experts extérieurs, des interactions par discussions individuelles, l’apport de ressources complémentaires… Votre rôle se concentre sur la création de liens avec et entre les participants.
Cette interaction entre pairs est, elles aussi, un ingrédient essentiel de l’apprentissage. “On apprend toujours seul, mais jamais sans les autres” écrivait Philippe Carré en 2005.
Échanger avec d’autres apprenants permet l’émergence d’un conflit socio-cognitif. Celui-ci accélère l’apprentissage pour trois raisons :
Il permet une décentration par rapport à son point de vue de départ (la connaissance du point de vue des autres permet de se représenter autrement le problème).
Il permet de recueillir des informations ou idées nouvelles.
Il renforce l’implication et la motivation (le groupe favorise une certaine émulation).
L’aspect communautaire permet de rajouter une richesse supplémentaire à la formation, qui ne dépend pas de l’intervention directe du formateur.
C’est par exemple ce qu’a développé Valentin Decker dans son dernier bootcamp d’écriture.
Au-delà des séances synchrones de cours, Valentin propose trois autres types de sessions synchrones dont il devient l’animateur :
Des sessions “Guest”, des interventions d’invités pour creuser des points spécifiques de l’écriture.
Des sessions “Fitness Writing”, des moments d’écriture en direct pour travailler de manière focus et récolter des feedbacks d’autres participants sur son travail.
Des sessions “Cabinet des curiosités” durant lesquels les participants peuvent discuter de leurs réflexions et de sujets divers, faire du ping-pong d’idées, etc.
Évaluer sa formation 📈
La meilleure manière de capitaliser sur votre première formation sera de l’évaluer.
Obtenir un retour sur l’engagement de vos apprenants, l’atteinte des objectifs d’apprentissage et le transfert sur le terrain vous permettra d’améliorer votre formation pour les prochaines sessions.
Toutefois, créer un sondage par questionnaire peut s’avérer particulièrement complexe. Pour vous aider, je vous partage cinq dimensions à évaluer à la fin de vos formations ainsi que des exemples de questions.
Avant de commencer, vous remarquerez que la plupart des propositions sont des questions fermées : elles demandent aux participants d'effectuer un ou plusieurs choix parmi des réponses prédéfinies. En utilisant ce type de questions, vous augmentez le taux de complétion de votre questionnaire par rapport à l’usage de questions ouvertes qui laissent les participants s’exprimer.
Évaluer l’atteinte des objectifs
Selon vous, la formation vous a permis d'atteindre les objectifs suivants… [Pas du tout d’accord / Pas d’accord / D’accord / Tout à fait d’accord]
- Objectif A
- Objectif B
- Objectif C
- ...
Votre formation comporte normalement des objectifs d’apprentissage, une série de verbes d’action qui indiquent ce que les apprenants seront capables d’effectuer à la fin de votre parcours. Prenez ces objectifs – ou compétences – et demandez à vos apprenants si la formation leur a permis de les développer.
Évaluer la satisfaction des participants
Quel a été votre niveau de satisfaction général sur chacune des parties de la formation ? [Pas du tout satisfait·e / Pas satisfait·e / Satisfait·e / Tout à fait satisfait·e]
- Partie A
- Partie B
- Partie C
- ...
La satisfaction n’est pas la mesure la plus scientifique, mais elle offre un retour rapide sur les parties de votre formation les plus comme les moins appréciées par les participants.
Par la suite, il sera important d’aller comprendre les causes de cette (in)satisfaction.
Évaluer l’engagement vis-à-vis des ressources et activités
L’engagement en formation, ce sont trois dimensions en relation :
L’engagement comportemental : dans quelle mesure l’apprenant utilise une ressource / participe à une activité ?
L’engagement cognitif : dans quelle mesure l’apprenant utilise des stratégies d’apprentissage vis-à-vis d’une ressource ou d’une activité ?
L’engagement affectif : dans quelle mesure l’apprenant prend du plaisir dans l’utilisation d’une ressource ou la réalisation d’une activité ?
Cette évaluation est quelque peu plus complexe à mettre en œuvre, mais c’est aussi l’une des plus riches. Pour chaque ressource ou activité, tentez de mesurer le niveau d’engagement des participants.
Veuillez émettre un jugement concernant votre utilisation des vidéos [Pas du tout d’accord / Pas d’accord / D’accord / Tout à fait d’accord]
- J’ai regardé toutes les vidéos (engagement comportemental)
- J’ai regardé chaque vidéo de bout en bout (engagement comportemental)
- J’ai beaucoup appris grâce aux vidéos (engagement cognitif)
- J’étais très concentré lorsque je regardais les vidéos (engagement cognitif)
- J’ai beaucoup aimé regarder les vidéos (engagement affectif)
- Je prenais du plaisir en regardant les vidéos (engagement affectif)
Évaluer le positif et le négatif
- Citez X éléments positifs qui vous viennent en pensant à votre vécu de la formation
- Citez X éléments à améliorer dans cette formation
Comme la satisfaction, cette question reste simple, mais apporte une richesse d’information sur les éléments les plus appréciés dans votre formation comme ceux que les participants considèrent améliorables.
Évaluer l’usage ultérieur et le transfert
Obtenir des informations suite à votre formation, c’est bien. Savoir ce que les participants font de leurs apprentissages dans la vie réelle, c’est mieux !
Trois ou six mois après votre formation, écrivez à vos participants pour leur demander comment la formation a contribué à améliorer leur situation de travail, comment ils mobilisent (ou non) les compétences acquises ou s’ils voient, de retour sur le terrain, des pistes d’amélioration pour la formation.
Pas besoin d’un questionnaire formel. Un simple e-mail de prise de nouvelles avec quelques questions, et l’affaire est pliée !
Conclusion
Un dernier conseil : suivez des formations en ligne et documentez votre vécu en tant qu’apprenant. Ce sera la meilleure manière de découvrir les ingrédients d’une formation efficace du point de vue d’un participant.
Ensuite, mettez en pratique : vous ne progresserez pas sans vous jeter à l’eau.
Et si vous souhaitez auto-évaluer ce que vous avez fait avant de le proposer à vos apprenants, l’Université Laval a développé une grille de 54 bonnes pratiques de l'enseignement en ligne.
Alors, vous vous lancez ?
Tenez-moi au courant de vos projets !
Au fait, si vous vous dites que tout ce que j’ai écrit fonctionne aussi pour les formations en présentiel, vous avez tout à fait raison 😀
Ha, et on me signale dans l’oreillette qu’un nouveau cahier du Louvain Learning Lab sera publié sur cette thématique dans les jours à venir. J’ai eu l’occasion de découvrir l’ouvrage ; c’est un super guide de 57 pages pour vous accompagner dans votre premier projet de formation en ligne.
À défaut de pouvoir d’ores et déjà vous le partager, je vous laisse découvrir sa couverture.
Ce sera évidemment dans la section “Brain food” dès que ça sort.
📔 Les tendances de l’enseignement supérieur
Educause vient de publier la version 2023 de son rapport annuel “Horizon Report”. Il présente les principales tendances pédagogiques, identifie les technologies en devenir, décrit les pratiques émergentes et propose, sur cette base, quatre scénarios prospectifs. Le document s’appuie sur un exercice participatif réalisé auprès d’une cinquantaine de personnes expertes et praticiennes issues du monde entier. Un rapport qui montre l’ambivalence actuelle entre le remplacement des activités humaines par les évolutions technologiques et la nécessité de placer davantage d'humanité au centre de tout ce que nous faisons. Une belle source pour envisager le futur de l’enseignement et de la formation !
📹 Le point de vue de la recherche, des praticiens et des politiques sur l’intelligence artificielle
Le 15 mai dernier, le Ministère de l’Enseignement supérieur du Québec a organisé une journée de réflexion sur les impacts, enjeux et perspectives de l’intelligence artificielle en éducation. Le but était de démystifier les modèles génératifs comme ChatGPT et de servir d’espace privilégié pour le partage de questionnements, d’expériences et de bonnes pratiques relatives à l’utilisation de ces outils numériques. Retrouvez toutes les vidéos des conférences, présentations et débats de la journée pour explorer les changements, opportunités, problèmes et défis que ChatGPT et l’intelligence artificielle générative sont susceptibles de provoquer dans les prochaines années.
✉️ La ressource pour vous donner de l’inspiration sur les manières de présenter de l’information
Fondée par DataGif, une agence de design d'information basée en France, la newsletter bimensuelle "Médias" propose une veille de contenus à l'intersection du design, des médias et des data. La curation est particulièrement méticuleuse, et chaque ressource offre une bonne dose d’inspiration sur la manière de présenter de l’information et permet en même temps d’apprendre tout un tas de choses. Dernièrement, j’ai épinglé cet article du New York Times : il partage, sous la forme d’un quiz à réponse immédiate, une série de conseils et d’astuces sur les manières de survivre à l’été – coup de soleil, piqûres de tiques, etc. Une belle façon de sortir le/la lecteur·rice de l’état habituel de passivité lors de la consultation d’un article.
📹 Une plongée dans les coulisses difficiles du milieu universitaire
Alors que le nombre d'étudiant·e·s dans le supérieur a explosé ces dix dernières années, les facultés publiques françaises sont rongées par le manque de personnel et de moyens. Sous-dotées, elles emploient de plus en plus de jeunes chercheurs·euses qui cumulent les boulots pendant que les responsables de département sont sous l’eau d’un travail administratif titanesque. Le reportage d’Arte dessine, à travers une immersion auprès de différents acteurs·rices, un état des lieux alarmant du monde universitaire, en proie à tous les doutes tandis qu'il est rattrapé, comme tant d'autres services publics, par la paupérisation. C’est à voir pour découvrir l’envers du décor des universités françaises !
Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de Calendly, un outil qui permet à d’autres personnes – client·e·s, étudiant·e·s, prospects, etc. – de réserver des moments de réunion dans mon agenda en fonction de créneaux définis.
Et bien, j’ai annulé mon abonnement !
Au profit de Lemcal.
Lemcal, c’est Calendly avec une page de réservation personnalisable, une interface utilisateur·rice mieux pensée et, c’est surtout gratuit – jusqu’à nouvel ordre.
En bonus, Lemcal vous permet d’importer tous vos événements Calendly. Bref, un changement d’outil qui s’exécute en moins de 5 minutes.
Et pour terminer, le tout est développé par Lempire, la belle boîte française fondée par Guillaume Moubeche – celui qui avait dit non à 30 millions d’euros pour rester indépendant.