Bonjour à toutes et à tous 👋
Je suis ravi de vous retrouver pour cette dernière édition de 2021.
Vous avez été un peu plus d’une centaine à répondre au sondage proposé dans l’édition #8,5 – qui a depuis disparu des archives en ligne. Merci beaucoup pour vos réponses, vos commentaires et surtout vos messages d’encouragement. Une chose est sûre : l’un des principaux moteurs de croissance de la newsletter est le bouche-à-oreille. N’hésitez pas donc pas à partager cette édition ! 💌
Je détaillerai les principaux résultats dans la prochaine édition, celle du mardi 4 janvier. Elle sera consacrée à une rétrospective de 2021 – mon bilan annuel – et aux perspectives pour 2022. Cette année a été remplie de découvertes, d’apprentissages, de rencontres, de nouvelles idées et de projets intéressants – comme l’illustration de cette édition –, j’ai hâte de vous raconter tout cela !
Cette semaine, j’ai pris le temps d’explorer un sujet pour la première fois dans cette newsletter, c’est-à-dire choisir une thématique sur laquelle je n’avais aucune connaissance, l’investiguer et créer un article de toutes pièces.
Le sujet a émergé lors du week-end d’écriture dont je vous parlais dans l’édition précédente. Une de nos discussions portait sur les vidéos bizarres d’Internet et pourtant très populaires. Comme celle de Nathan Apodaca, buvant un jus de fruit sur son skateboard, vue plus de 100 millions de fois. J’ai alors pensé à ces étudiant·e·s qui se filment en train de travailler. Je suis entré dans le sujet et j’ai été happé par cet univers. L’article d’aujourd’hui est le compte rendu de dizaines de vidéos vues, de mes lectures ainsi que d’une série d’entretiens menés des étudiant·e·s de l’enseignement supérieur en Belgique.
Je vous souhaite une bonne lecture ainsi que de très belles fêtes de fin d’année.
Prenez soin de vous.
Nicolas.
🚨 Cette édition est un peu longue – promis, j’y ferai attention en 2022. Si vous ne voyez pas l’e-mail entièrement (avec la boîte à outils technopédagogiques en fin d’édition), cliquez sur le titre de l’édition ci-dessus pour l’ouvrir dans votre navigateur web.
Étudier seul, mais ensemble : analyse du phénomène Study with me
Temps de lecture : 12 minutes
Nous sommes le 28 mai 2020. Depuis deux mois et demi, Victor n’a plus mis les pieds dans un amphithéâtre. Le COVID-19 a poussé son université à la fermeture et la population au confinement. Résultat : deux mois de cours sur Teams. Ses enseignants n’ont jamais eu autant de participation et d’interaction que depuis qu’ils sont en ligne. Pourtant, Victor est seul derrière son écran comme dans son studio. Depuis mars 2020, tout est seul. Il dort seul. Il mange seul. Il apprend seul.
Depuis trois semaines, il est entré dans une période d’étude intense pour préparer ses examens. Son rituel est précis : il allume son MacBook Air, ouvre Firefox, se connecte à YouTube et entre son sésame dans la barre de recherche “Study with me”. Il scrolle, sélectionne la vidéo en fonction de quelques critères et lance “3 Hour Study with me | Background noise, Rain Sounds, 10-min break, No Music”. Il repousse son ordinateur un peu plus loin et plonge son regard dans ses notes de cours.
En début d’après-midi, Victor se connecte à Hours pour faire le point avec son groupe d’étude. Ils sont trois, répartis entre Bruxelles, Milan et Montréal. Il les salue dans le chat et coche les tâches effectuées le matin. Alex explique pourquoi il n’a pas réussi à terminer la première version de son projet d’architecture. Victor et Matteo lui donnent quelques conseils pour le finaliser. Ils se lancent ensuite chacun dans leurs tâches. Victor lance I Miss My Cafe, un site qui simule l’ambiance d’un café avec sa musique, ses baristas qui confirment les commandes et les tasses qui s’entrechoquent.
À 18 heures, il fait un point sur ses objectifs de la journée et ceux du lendemain avec ses pairs. Il ferme son MacBook et va se faire à manger.
Comme depuis près de trois mois, Victor a passé sa journée seul, mais il tient grâce au Study Web. Derrière ce terme se cache un réseau interconnecté de personnes, de contenus et d’espaces de rencontre pour étudiants : des vidéos YouTube d’apprenants en train de travailler, des comptes Twitter de partage de conseils ou de motivation, des communautés Discord pour trouver un camarade d’étude, etc. Les étudiants s'aventurent sur ce Study Web pour se sentir moins seuls, s’inspirer, se motiver, discuter de productivité ou obtenir des notes.
Dans cette édition, j’ai souhaité explorer un pan particulier de ce Study Web : les vidéos Study with me et leurs usages par les étudiants. Il s’agit de vidéos, principalement hébergées sur YouTube, dans lesquelles une personne – souvent un étudiant – se filme en train de travailler pendant plusieurs heures. Aujourd’hui, Google référence près de 880 millions de résultats audiovisuels pour l’expression “Study with me”. La recherche sur YouTube a elle-même explosé ces derniers mois.
Dans cet article, mon objectif est de saisir les propriétés que les étudiants accordent à ces vidéos, la façon dont ils se les approprient et détournent certaines de leurs modalités afin qu’elles répondent de manière optimale à leurs besoins en matière d’apprentissage.
Pour cela, j’ai lu des dizaines d’articles sur le sujet, analysé des recherches scientifiques et interrogé quelques étudiantes et étudiants.
Plongeons ensemble dans l’univers du Study with me.
Du Study Web au Study with me
Le Study Web comprend une série d’espaces en ligne sur lesquels les étudiants créent et consomment du contenu lié à des activités d’apprentissage scolaires ou académiques.
L’objectif de cet écosystème : soutenir la réussite.
Chaque réseau possède ses créateurs, ses consommateurs et ses contenus propres.
Sur YouTube, au-delà des vidéos Study with me, des étudiants partagent leurs routines d’étude, leurs conseils pour élaborer un planning, leurs méthodes pour mieux apprendre et/ou plus vite, des techniques pour rester productifs ou encore des outils d’étude.
Sur TikTok – sous le hashtag #StudyTok –, ils offrent des contenus similaires à YouTube en version condensée et verticale. La différence se marque principalement dans le ton : les créateurs utilisent souvent des montages dynamiques, de l’humour, des playbacks musicaux ou des danses.
Sur Instagram – sous le hashtag #StudyGram –, les contenus sont tournés autour de l’esthétique visuelle des moments et supports d’étude. Shany, une étudiante en biochimie à l’Université catholique de Louvain avec laquelle je me suis entretenu, s’est lancée dans le #StudyGram pour être plus productive. Instagram crée une forme de responsabilité vis-à-vis de son audience : en documentant ses sessions à travers ses publications et surtout des stories, elle tient au courant ses abonnés de l’évolution de son étude et l’atteinte de ses objectifs quotidiens. “Ca me motive à faire de belles synthèses et à être productive pendant les périodes d’examens.” Les étudiants qui suivent ces comptes y trouvent aussi, par réciprocité, de la motivation et de l’inspiration pour leurs propres pratiques d’apprentissage.
Le Study Web ne s’arrête pas là. Il se poursuit sur Twitter, Discord, Snapchat, Telegram, Facebook et encore ailleurs1.
Ce Study Web est une nouvelle composante de l’environnement personnel d’apprentissage des étudiants. Il s’agit d’un écosystème de ressources, d’outils et de personnes élaboré par chaque étudiant pour atteindre ses objectifs d’apprentissage. Il se compose d’éléments et de supports proposés par les enseignants – polycopié, diaporamas, livre de référence, etc. –, mais aussi de toutes les ressources personnelles des étudiants : notes de cours, vidéos issues d’Internet, ressources en ligne, groupes Facebook d’entraide, etc.
Les vidéos Study with me possèdent un rôle particulier dans cet environnement personnel d’apprentissage. Explorons cela.
Qu’est-ce qu’une vidéo Study with me ?
Les vidéos Study with me se caractérisent par trois éléments :
Le créateur travaille devant la caméra pendant sa session d'étude réelle.
Il n'y a pas d'instruction directe fournie dans la vidéo.
Il y a une distinction entre le créateur et les spectateurs.
Dans une récente recherche scientifique, Yoonjoo Lee et ses collègues2 ont analysé 30 vidéos Study with me. Ils ont dégagé des critères qui varient entre les vidéos :
Le nombre de personnes filmées.
La présence ou non d'un visage de face.
La présence ou non d’un salon de discussion.
L'affichage ou non d'un minuteur – avec une technique Pomodoro ou non.
La diffusion ou non en direct.
Le type de fond sonore : une musique relaxante ou des bruits des papiers, de stylos et du clavier.
Le fait que le créateur parle ou non.
Le sujet de son étude / de ses activités filmées.
La durée de la vidéo.
Sur la base de ces critères, les chercheurs ont observé une série de tendances :
Dans la plupart des vidéos, une seule personne est filmée et l’interaction avec le spectateur est minimale, voire absente.
Dans une vidéo sur trois, le créateur s'adresse verbalement au spectateur.
Dans une vidéo sur deux, le spectateur peut voir le visage du créateur et/ou un minuteur.
La moitié des vidéos utilisent aussi de la musique et/ou des sons ASMR.
Une vidéo sur trois est préenregistrée.
Le domaine de travail du créateur est souvent indiqué dans le titre de la vidéo, ou explicité à travers les activités réalisées dans la vidéo.
Les vidéos analysées proposent une durée de 45 minutes à 24 heures, avec une durée moyenne de 6 heures.
Comment ces vidéos aident-elles les étudiants à mieux apprendre ?
À travers leurs caractéristiques propres, les vidéos Study with me soutiennent des stratégies d’autorégulation et aident les étudiants à persévérer dans leurs apprentissages.
L’autorégulation est la manière dont les sujets dirigent, contrôlent et évaluent leurs propres actions mentales en situation de traitement (scolaires, sociales, etc.). Elle permet l'organisation des conduites d'apprentissage de façon interne et assure une fonction centrale dans le traitement de l'information et les apprentissages.3
En ce sens, l’autorégulation des apprentissages est un processus à travers lequel un apprenant se fixe des buts, les planifie, contrôle et régule les ressources pour les atteindre et s’adapte en fonction des résultats obtenus4.
Pour Cosnefroy5, il existe quatre conditions nécessaires pour qu’un apprenant régule ses apprentissages : la définition d’un but suffisant, disposer de stratégies d’autorégulation, l’observation de soi et bénéficier d’une motivation suffisante.
Voyons comment les vidéos Study with me influencent ces conditions.
Elles motivent les étudiants
Les vidéos Study with me augmentent la motivation des étudiants vis-à-vis de leurs apprentissages. Il s’agit de la principale raison mentionnée dans la littérature comme dans les entretiens. Les vidéos aident les étudiants à se plonger dans leur session d’étude et à poursuivre celle-ci.
Vincent, étudiant en psychologie à l’Université libre de Bruxelles : "Ça m'aide réellement à me motiver, en me comparant à la personne qui travaille dans la vidéo. Ça m'a permis d’augmenter mon temps d’étude journalier l’année passée. [...] Chaque fois que je regarde l'écran, le mec travaille dur, donc ça me pousse à moi-même me concentrer sur mon étude, à éviter de penser à autre chose.”
Les étudiants sont inspirés et, par mimétisme, persévèrent en se comparant au créateur qui étudie sans faille dans la vidéo. Comme dans le cas de Vincent, Yoonjoo Lee et ses collègues ont observé que l’usage des vidéos incitait les étudiants à travailler plus longtemps.
Sarah, étudiante en architecture à l’Université libre de Bruxelles : “Parfois, quand j’ai un coup de mou et que j’ai envie d’arrêter, je vois qu’elle [la personne en train d’étudier dans la vidéo] est toujours en train de travailler. Alors je décide de continuer à étudier.” Cet effet amène certains étudiants à utiliser ces vidéos dans le cadre de sessions spécifiques. Gwenaëlle, étudiante en médecine vétérinaire à l’Université catholique de Louvain, explique : “Je n’étudie pas nécessairement tout le temps avec ces vidéos, c’est surtout lorsque je dois faire des grosses journées, pour rester bien motivée.”
Elles améliorent la gestion du temps
De nombreuses vidéos proposent un minuteur Pomodoro. Les sessions sont ainsi découpées en plusieurs périodes de temps définies pour l’étude et pour les pauses. Par exemple, six périodes de 50 minutes d’étude avec 10 minutes de pause entre elles. Dans la vidéo, un encart affiche le numéro de la période en cours, le moment de la prochaine pause et potentiellement un chronomètre depuis le début de la session. La technique Pomodoro est si populaire que les titres des vidéos mentionnent les durées et paramètres des sessions.
Pour Gwenaëlle, “Ce n’est pas juste le fait de voir une personne travailler. C’est aussi le rythme qu’elle impose qui m’aide. [...] Ça me force à avoir une rigueur que je n’arrive pas à me mettre toute seule. Et avec les chronomètres, je peux mesurer mon état d’avancement.” Cette dimension permet aux étudiants de découper une session d’étude en différentes périodes, de se fixer des micro-objectifs et de s’obliger à faire des pauses. Elle les aide aussi à réguler ces temps de pause.
Le recours à la technique Pomodoro les aide aussi à s’observer et à mieux se connaître : sont-ils plus productifs le matin ou l’après-midi ? Certaines activités sont-elles plus propices à certains moments de la semaine ? Ont-ils besoin d’une structuration différente en fonction de leur état émotionnel ?
Elles facilitent la concentration
L'une des plus grandes difficultés à laquelle les apprenants sont confrontés pendant leurs sessions d’étude est la distraction. Avouez, vous aussi vous vous êtes découvert une passion pour le tennis et Roland Garros durant vos examens ?
Leurs outils de travail – l’ordinateur pour leurs supports de cours et leur smartphone pour les questions aux amis – sont aussi leurs pires menaces. Il est facile de tomber dans un rabbit hole lors d’une recherche sur Internet, d’être distrait par une notification futile ou de rester enfermé sur YouTube durant une pause.
Comme l’explique Gwenaelle, “Chaque fois que je lève la tête pour faire autre chose. Je vois Merve en train de travailler. Ça me motive pour continuer à étudier et rester concentrée”. En utilisant deux écrans, elle place ses notes de cours sur l’un et la vidéo Study with me sur l’autre. Gwenaelle s’empêche d’avoir envie d’utiliser une autre application sur son ordinateur. D’autres étudiants interrogés utilisent ces vidéos sur leur smartphone pour en bloquer virtuellement l’accès.
Elles combattent le sentiment d’isolement
Pour certains apprenants, l’étude solitaire est pénible : ils éprouvent des difficultés à se concentrer ou à être efficaces. Ces vidéos donnent alors l’impression aux étudiants d’étudier avec un condisciple, comme s’ils étaient ensemble à la bibliothèque, dans une salle d’étude ou dans un café. Comme l’explique Vincent : “Étudier seul à la maison à cause du confinement me fait me sentir très seul. Les vidéos ont en quelque sorte remplacé mes colocataires avec qui j’étudiais.”
La plupart des entretiens montrent que les utilisateurs de vidéos Study with me créent une relation parasociale avec les créateurs. En passant énormément de temps avec eux, en connaissant leurs méthodes de travail ou leur sujet d’étude, les étudiants ont l’impression d’avoir un réel compagnon d’étude. La moitié des étudiants interrogés ne regarde qu’un à deux YouTubeurs différents. C’est le cas pour Sarah : “Pour l’instant, je ne regarde qu’une seule personne. Parfois elle étudie chez elle, parfois à la bibliothèque. J’ai peu à peu l’impression de la connaître et de comprendre ses habitudes de travail.”
Pourquoi ces vidéos sont-elles si populaires ?
Si le confinement a fait émerger le phénomène des vidéos Study with me, leur usage ne cesse d’augmenter malgré la réouverture des universités, bibliothèques et salles d’étude. Pourquoi ?
Les vidéos Study with me donnent un pouvoir unique aux étudiants : la capacité de contrôler leur environnement et leur ambiance de travail.
La plupart des étudiants interrogés apprécient le travail avec des pairs. Certains avaient déjà l’habitude d’étudier à la bibliothèque ou avec un groupe en présentiel. Ils y trouvaient les mêmes bénéfices que dans les vidéos Study with me. “J’ai toujours aimé travailler en petits groupes. Ca m’aide à me plonger dans mon étude, de voir la personne travailler, etc… [...] Mais il y a toujours des gens qui arrivent, qui repartent, certains qui parlent. Ce que j’aime avec les vidéos, c’est qu’on ne peut pas parler avec la personne, mais elle est quand même là et elle travaille.” (Gwenaelle, étudiante en médecine vétérinaire).
Comme le souligne ce témoignage, dans ces espaces physiques, les étudiants ne peuvent pas nécessairement choisir leur place, leurs compagnons d’étude, l’ambiance du lieu, ni même agir sur les potentielles distractions. Pour Sarah, avec les vidéos, “c’est facile de changer l’atmosphère d’étude, avec certains bruits ou une certaine ambiance. S’il fait nuit, je vais plutôt choisir une session d’étude filmée la nuit.”
Les vidéos Study with me comme témoin de l’évolution de l’environnement d’apprentissage
Les vidéos Study with me rappellent qu’on apprend toujours seul, mais jamais sans les autres6.
Dans la situation de confinement, sans la présence de condisciples, ni de responsabilité vis-à-vis d’eux, les compétences d’autorégulation des étudiants sont clés pour s’engager et persévérer dans ses apprentissages.
Toutefois, le Study Web comme les vidéos Study with me sont plus qu’un outil pour dépasser la solitude en période de pandémie, c’est une nouvelle dimension de leur environnement personnel d’apprentissage : les ressources numériques personnelles utilisées par les étudiants ne sont plus uniquement des ressources (contenus) personnelles d’apprentissage, mais aussi des ressources personnelles pour soutenir l’autorégulation et la persévérance.
📚 Ressources
📄 Facebook, the metaverse and the monetisation of higher education
John Preston · 4 minutes de lecture
Vous n’avez pas pu passer à côté de ce terme : Métavers – pour méta univers. Il désigne une future version d'Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés seront accessibles notamment à travers la réalité virtuelle. Ce futur est plus que jamais présent : Facebook (ou Meta) a lancé le 9 décembre son métavers “Horizon Worlds”. Histoire d’appréhender le sujet et de porter un regard critique, John Preston envisage les avantages et surtout les potentielles dérives de ce futur proche dans le contexte de l’enseignement supérieur. Une chose est sûre : si les universités se métaversent, elles doivent absolument se transformer de manière systémique et repenser leur(s) modèle(s).
📄 Articuler connaissances en psychologie cognitive et ingénierie pédagogique
André Tricot · 21 minutes de lecture
Dans cet article, André Tricot montre comment améliorer la conception de situations d’enseignement – en présence comme à distance – en utilisant la théorie de la charge cognitive. Il liste une série d’effets à prendre en compte, notamment dans des approches en pédagogie par projet, par découverte ou par problèmes. Il pointe une dimension essentielle à prendre en compte dans tout design pédagogique : le niveau des élèves.
📨 Fab Fridays 80 : The Psychology of Screens
Ana Lorena Fabrega · 5 minutes de lecture
Vous le savez, je lis énormément de newsletters. Dans le domaine de l’éducation, j’aime beaucoup celle d’Ana Lorena qui envisage le futur de l’éducation pour les élèves les plus jeunes. Dans cette édition 80, Ana Lorena analyse l’usage des écrans par les enfants à partir de la théorie de l’autodétermination. Elle fournit ensuite une série de conseils pour aider les enfants à gérer leur temps passé devant les écrans.
👨💻 L’(a boîte à) outil(s) de la semaine
Coffre à outils technopédagogiques
Nous sommes à la veille des fêtes de Noël. Vous allez probablement préparer vos formations du premier semestre de 2022. Je ne voulais pas vous partager un outil, mais plutôt un coffre à outils. Élaboré par “Compétence culture” au Québec, ce coffre contient 80 outils utilisables en formation – en présence comme à distance. Chaque outil est présenté par une courte description et accessible ensuite d’un simple clic. De quoi vous occuper pendant les “vacances”.
Je vous invite à lire l’article “Caught in the Study Web” de Fadeke Adegbuyi qui dresse le panorama de ce Study Web et de ses pratiques.
Lee, Y, Chung, J. J. Y., Song, J. Y., Chang, M., Kim, J. (2021). Personalizing Ambience and Illusionary Presence: How People Use “Study with me” Videos to Create Effective Studying Environments. Proceedings of the 2021 CHI Conference on Human Factors in Computing Systems. Association for Computing Machinery, New York, NY, USA, Article 355, 1–13.
Cèbe, S. (1998). Une intervention à visée cognitive en grande section de maternelle : Ses effets de transfert sur l'apprentissage de la lecture à l'école élémentaire. Repères, recherches en didactique du français langue maternelle, 18(1), 97-112.
Poellhuber, B., Michelot, F. (2019). L’engagement et les stratégies d’autorégulation des apprenants adultes en e-Formation. Annie Jézégou. Traité de l’e-Formation des adultes : état de la recherche, De Boeck Supérieur, pp.233-262
Cosnefroy, L. (2011). L’apprentissage autorégulé. Entre cognition et motivation. Grenoble, France : Presses universitaires de Grenoble.
Carré, P. (2005). L'apprenance : Un nouveau rapport au savoir. Paris : Dunod.
Super article! Bravo!
Je pense que ce concept peut aussi très bien fonctionner en entreprise.
En entreprise, 20% du personnel au moins souffre du travail seul chez soi.
On sait en management que le 'lead by example' est très important.
Je pense que cette approche en ligne qu'on voit aussi avec les jeux vidéo est super moderne et utile.