Découvrez les coulisses de l'écriture de mon livre et aidez-moi à choisir son titre 📚
learnability #44
Bonjour à tou·te·s 👋
Dans l’édition d’aujourd’hui, j’ai envie de vous en dévoiler un peu plus sur le livre que je suis en train d’écrire ainsi que ses coulisses. Je vous partage la genèse du projet, les interactions avec mon éditeur, les avancées de ce projet et la manière dont je collabore avec une communauté de quelques dizaines de personnes.
Si je vous en parle, c’est parce que j’ai passé les deux dernières semaines à réfléchir au futur titre de l’ouvrage. Et de toutes les manières possibles : seul, avec ma communauté, sur Twitter, avec des amis, avec ChatGPT, etc.
L’investissement peut sembler démesuré à côté de l’ampleur du projet global – plus de 2 semaines pour quelques mots, alors que le livre devrait compter 350 000 signes –, mais c’est une décision importante. Peut-être même la plus importante à prendre en compte pour lui garantir les meilleures chances de succès.
L’une des illustrations les plus emblématiques de l’importance du titre est racontée par Max Tucker et Zach Obront dans “La méthode Scribe”. Ils y relatent le changement d’un titre qui a permis à un livre obscur de devenir un best-seller.
En 1982, Naura Hayden a publié un livre intitulé "Astro-Logical Love". À sa sortie, le livre est un flop complet. Elle a ensuite repris exactement le même livre, en a modifié une petite partie du contenu et l'a réédité avec un titre différent. C’est devenu un best-seller et un énorme phénomène culturel.
Évidemment, l’exemple est très “américain”, le contenu du livre pourrait être remis en question, mais la leçon à en tirer est simple : il est nécessaire de passer du temps à trouver le meilleur titre possible, car c'est ce qui déterminera en grande partie ce que les gens penseront du livre et, par conséquent, son succès.
Alors, avant de vous en dire plus sur mon propre projet, je vous propose de donner votre avis sur son futur titre ! L’idée n’est pas nécessairement d’en faire un “New York Times Bestseller”, mais de s’assurer que le titre corresponde au mieux à la cible de l’ouvrage – dans une approche centrée utilisateurs·rices qui est elle-même au cœur du livre.
Vous avez toujours été présent·e·s pour me partager vos idées, réflexions et retours, que ce soit en répondant chaque semaine à ces e-mails ou lors des sondages proposés au fil des éditions. Aujourd’hui, c’est peut-être LE sondage qui compte le plus à mes yeux : vous avez la possibilité de m’aider à choisir le titre du livre.
À travers le questionnaire ci-dessous – qui vous prendra moins trois minutes à remplir –, l’objectif est de récolter un maximum de retours et d’avis pour faire un choix avec mon éditeur. Vous avez jusqu’à ce samedi 15 juillet 2023 à 23:59 pour voter.
Pour vous remercier, j’organise un tirage au sort parmi les répondant·e·s qui acceptent de laisser leur adresse e-mail (le questionnaire peut aussi être rempli de manière anonyme sans participer au concours). J’offrirai à 5 d’entre vous : soit une session de 45 minutes d’accompagnement individuel pour discuter d’une problématique pédagogique et mettre en œuvre des solutions, soit un exemplaire du livre dès sa sortie. Merci d’avance 🙌
Bonne lecture,
Nicolas.
Temps de lecture : 11 minutes
Cela fait plus d’un an que l’aventure du livre a commencé. Le 11 février 2022 pour être précis. Et pourtant, je n’en suis qu’à l’écriture de la première version du manuscrit. Pourquoi ?
Au fil des éditions, lorsque je partage mes avancées sur le livre, d’autres questions se multiplient dans les messages que vous m’envoyez : comment ai-je trouvé un éditeur ? Pourquoi est-ce que mon premier planning (et beaucoup d’autres) n’a pas tenu ? Quel est le propos du livre et à qui s’adresse-t-il ? Comment est-ce que j’écris ? Comment est-ce que je collabore avec une communauté de lecteurs autour de ce projet ?
Cette semaine, je vous propose une première rétrospective sur l’aventure qu’est l’écriture d’un livre.
La genèse : Ça te dirait d'écrire un livre ?
Le 11 février 2022 donc, je reçois ce message dans ma boîte de réception LinkedIn : “Bonjour Nicolas. [...] Je suis éditeur aux éditions Eyrolles sur les sujets efficacité/entrepreneuriat. Je me dis qu'il y a probablement des livres à publier autour des sujets que vous explorez, notamment "Apprendre à apprendre". D'où ma démarche : ce type de projet pourrait-il vous intéresser ? Je suis à votre disposition pour échanger autour d'un café ! [...]”.
Ma première réaction : parcourir le profil LinkedIn et googler le nom de la personne. Dans le milieu académique, il existe pas mal de maisons d’édition frauduleuses, tant pour la publication d’articles scientifique que de livres. Vérifications faites, Florian existe bel et bien.
Deuxième réaction : que répondre ? Écrire un livre a toujours été un projet sur ma “liste des choses à faire dans ma vie…”. Est-ce le bon moment ? En suis-je capable ? Pourrai-je combiner cela en parallèle d’autres activités ?
Avant d’essayer de répondre à toutes ces questions, j’accepte la proposition du café – à distance – et recadre déjà quelque peu le sujet : “[...] Si je m’intéresse beaucoup aux pratiques d’apprentissage tout au long de la vie, c’est surtout pour les utiliser à des fins de design pédagogique. Je pense plutôt aller vers un “manuel de référence” pour accompagner les concepteurs·rices de formation plutôt qu’un ouvrage pour les apprenant·e·s eux/elles-mêmes. [...]”.
Cette première rencontre se passe très bien. Florian est une personne empathique, bienveillante et très pédagogue. Le courant passe à merveille. Il m’explique les arcanes du milieu éditorial tout en expliquant les libertés possibles dans le processus.
La discussion se conclut sur la création d’une note d’intention sur laquelle nous travaillerons ensemble et qu’il proposera à son comité éditorial.
Le premier projet : Osez former !
Une note d’intention, c’est un document qui, comme son nom l’indique, explique l’intention d’un auteur à un éditeur : quel sera le propos du livre ? Quelle en sera la thèse ? En quoi l’ouvrage va-t-il intéresser le public visé ? Quelle transformation propose-t-on aux lecteurs et lectrices ? Qu’est-ce qui le différencie des autres livres sur le sujet ? Bref, tout ce qu’il faut pour permettre à l’éditeur – et surtout au comité éditorial – d’évaluer le potentiel de vente du livre.
Cette note d’intention a été rédigée en trois semaines. La thèse était simple : “Tous formateurs !”, même si ce titre était déjà pris.
Je vous en partage un extrait de la thèse du livre :
Une révolution est en cours : chacun de nous est en train de devenir formateur.
Nous sommes déjà des apprenants tout au long de notre vie. Nous apprenons en permanence. Un individu se forme en moyenne 4 heures par semaine, dont plus de 3 heures 30 en autonomie à travers des discussions avec ses collègues, des lectures diverses, des vidéos ou encore des cours en ligne. Nous sommes dès lors nombreux à devoir devenir des enseignants tout au long de la vie pour développer les compétences des personnes qui nous entourent. Qu’il s’agisse d’accompagner un nouveau collègue, d’élaborer une procédure à suivre, de réaliser une présentation sur le fonctionnement d’un nouveau produit ou de créer une formation, nous avons le besoin et l’envie de partager nos connaissances comme notre expertise avec d’autres personnes. Nous sommes toutes et tous créateurs d’expériences d’apprentissage.
Ma vision est qu’être capable de développer les compétences d’autrui, ou a minima avoir une approche pédagogique, est une quasi nécessité dans le monde actuel. L’optique du livre était claire : outiller toute personne – surtout sans expérience pédagogique – à concevoir les meilleures expériences d’apprentissage pour développer les compétences d’autrui.
Avec ce projet, je voulais me démarquer des ouvrages relatifs à la conception de formations disponibles sur le marché et toucher un nouveau public. Le marché se compose soit de livres scientifiques autour des pratiques de formation en présence ou à distance – principalement publiés chez De Boeck Supérieur –, soit de livres plus pratiques visant les formateurs·rices ou les ingénieur·e·s pédagogiques – chez Eyrolles ou Dunod.
L’idée était de proposer une accessibilité plus large – toute personne ayant le besoin de transmettre son expertise – tout en attirant un public plus initié dans le domaine de la formation. Pour cela, l’ouvrage devrait s’ancrer dans une démarche de learning experience design – en opposition à une démarche d’instructional design –, actuellement peu exploitée dans le milieu francophone.
La note a été présentée au comité éditorial, et le 23 mars 2022, Florian est revenu avec une bonne nouvelle.
Pourtant, je ne commencerai réellement à travailler sur l’ouvrage que début 2023.
Cadrage, recadrage et négociation
Au mois de mai 2022, nous nous rencontrons avec Florian et discutons d’un premier calendrier.
Je vous l’avais d’ailleurs partagé en août 2022 :
Juillet à septembre 2022 : définition de l’angle, écriture du sommaire et documentation des chapitres
Octobre à décembre 2022 : rédaction de la première version
Janvier à mars 2023 : rédaction des versions 2, 3, 4, 5…
Avril à juin 2023 : relecture avec l’éditeur
Juillet à septembre 2023 : préparation de la promotion de la sortie de l’ouvrage
Plus d’un an plus tard, c’est avec un regard quelque peu ému que j’analyse mon optimisme de l’époque.
Plusieurs éléments expliquent le changement de calendrier.
La phase de cadrage de l’ouvrage a pris beaucoup plus de temps que prévu. J’ai d’abord peu à peu abandonné l’idée de cibler un public novice en pédagogie. D’une part, mon audience globale se compose plutôt de personnes qui disposent déjà d’un niveau intermédiaire, voire avancé. D’autre part, sur le plan marketing, c’est un public bien plus difficile à aller chercher, car même s’il a besoin de transmettre des connaissances, il ne se tournera pas nécessairement vers un ouvrage sur le b.a.-ba de la pédagogie. Cela m’a amené à changer l’angle, le public cible du livre et la thèse du livre – j’y reviens plus bas.
J’ai pris beaucoup de temps pour m’inspirer d’expériences d’autres autrices et auteurs, soit en les interrogeant directement, soit en lisant une série d’ouvrages sur le processus de rédaction d’un livre non-fiction. Ça m’a permis de mieux envisager la suite en comprenant l’ensemble du processus et ses difficultés. À ce stade, je commençais déjà à revoir le calendrier.
Un autre aspect sur lequel je n’avais pas imaginé passer autant de temps : la discussion du contrat d’édition. N’ayant aucune expérience dans le domaine, j’ai fait appel à l’un de mes meilleurs amis avocat spécialisé en propriété intellectuelle et droit d’auteur – il tient d’ailleurs un blog intéressant sur le sujet. Ça a été très riche : il m’a traduit l’ensemble des articles dans des termes compréhensibles, a identifié les parties pertinentes à négocier et a mis en exergue différents points d’attention. Nous avons fait évoluer le contrat avec Florian pour être plus en accord avec l’implication que je souhaitais avoir dans ce projet.
Enfin, pour ne pas vivre cette aventure en solitaire, je vous ai proposé de participer à l’aventure du livre. Je m’attendais à une petite dizaine de réponses, et j’en ai finalement eu 42. Alors que j’imaginais ouvrir rapidement un espace d’échange et commencer à obtenir des feedbacks, cela m’a demandé de structurer cette collaboration.
Nous sommes en décembre 2022. Je n’ai pas encore signé de contrat ni écrit une ligne.
J’envoie tout de même un message vidéo aux 42 personnes qui ont accepté de me suivre dans cette aventure afin de leur expliquer mes idées pour la suite.
Janvier 2023, le démarrage
Le 10 janvier 2023, tout s’accélère.
Je signe (enfin !) le contrat, j’établis un nouveau planning de rédaction, je fais une première session en direct avec toute la communauté et j’envoie un message à mon éditeur pour lui dire que je serai de passage le 31 janvier à Paris. Je lui propose de nous rencontrer pour lui présenter la (nouvelle) thèse du livre, la table des matières et le planning.
Si je ne vous montre pas la table des matières – qui évolue presque chaque semaine –, je peux vous partager l’angle du livre ainsi que son public cible. Cela vous permettra de constater le changement d’approche par rapport à la note d’intention – tout en conservant des aspects similaires.
Propos du livre
Il n’a jamais été aussi important d’apprendre tout au long de la vie. Un individu se forme en moyenne 4 heures par semaine, mais la plupart du temps en dehors des systèmes de formation en entreprise. Il développe ses compétences à travers des discussions avec ses collègues, des lectures diverses ou encore des vidéos sur Internet. Les formations en ligne font, elles, face à un constat interpellant : si les participant·e·s y apprennent tout aussi bien qu'en présentiel, seuls 10% des inscrits vont au bout de leur parcours. Et 4% le réussissent.
Ces quelques chiffres témoignent d’un triste constat : la plupart des formations sont inefficaces. Elles ne sont pas engageantes et ne permettent pas aux apprenant·e·s de développer durablement leurs compétences. Si bien que YouTube et Google Search sont les deux plateformes les plus utilisées dans le monde pour se former.
Dans ce contexte, l’innovation pédagogique devient une quasi nécessité pour relever la qualité des formations. Il ne s’agit pas de changer pour changer, mais de passer d’une approche traditionnelle centrée sur le contenu à une approche pensée pour et avec les apprenant·e·s. Toutefois, les acteurs·rices du domaine (formateurs·rices, concepteurs·rices de formation et responsables L&D) se retrouvent face à de nombreux questionnements : Comment s’y prendre ? Par où commencer ? Comment créer un projet de formation en adoptant une approche durable ? Comment réussir à susciter l’intérêt de mon public ? Quels médias choisir pour développer les compétences de mes participant·e·s ? Créer une expérience d'apprentissage de qualité est effectivement plus difficile qu'il n'y paraît.
Dans cet ouvrage, vous découvrirez l’approche de learning experience design, une manière de concevoir des formations centrées sur vos participant·e·s ainsi que leurs pratiques d’apprentissage : comment retiennent-ils/elles ? Comment capter leur attention ? Comment s’adapter à leur niveau ? Comment créer des habitudes d’apprentissage ? Il vous permettra de créer des supports et des formations qui les engageront et développeront leurs compétences. Le livre vous guidera pas à pas dans la conception d’une expérience d’apprentissage en vous fournissant à chaque étape les outils nécessaires pour réussir votre projet.
Avec ce projet, le livre s’adresse à toute personne qui conçoit des formations en présentiel comme en ligne et souhaite améliorer la qualité des apprentissages des participant·e·s.
Le postulat de départ est que le public cible ne connaît pas l’approche de learning experience design. Il s’inscrit actuellement une approche plutôt traditionnelle et constate peu à peu son manque d’efficacité au regard du contexte – hybridation des pratiques, nouvelles formes d’apprentissage, etc. – ou de l’évolution des pratiques de ses participant·e·s. Il cherche des solutions pour innover pédagogiquement, c’est-à-dire mettre en œuvre des changements dans ses pratiques qui amélioreront la qualité des apprentissages de ses participant·e·s.
L’ouvrage s’inscrit dans un contexte de formation pour adultes (andragogie)
Plus spécifiquement, il touchera :
Les formateurs·rices.
Les ingénieur·e·s pédagogiques.
Les responsables Learning & Development.
Les créateurs·rices de contenu.
Les consultant·e·s dans le domaine de la formation.
Les enseignant·e·s du supérieur.
Ce projet a évolué depuis le mois de janvier, mais je suis curieux d’avoir votre retour à propos de celui-ci. Qu’en pensez-vous ? Vous pouvez simplement m’écrire en répondant à cet e-mail !
Les hauts et les bas de l’écriture, soutenu par une belle communauté
Si vous lisez entre les lignes, la remise du manuscrit a d’abord été envisagée en avril 2023, ensuite en juin 2023 pour être actuellement planifiée à octobre 2023.
L’écriture de la première version du manuscrit beaucoup de temps. J’y reviendrai dans une prochaine édition, mais c’est un processus qui s’avère plus long et difficile que je l’imaginais.
Dans ce processus, la communauté de 42 personnes, dont 15 à 20 sont particulièrement actives, m’aide particulièrement !
Concrètement, cette communauté est hébergée sur Circle et se structure en canaux – ou espaces de discussion – eux-mêmes regroupés en trois “groupes de canaux” (comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran) :
Communauté qui réunit les canaux généraux et transversaux pour l'organisation des événements, les annonces, le support ainsi que les enregistrements des sessions.
Livre qui regroupe les canaux liés à l'écriture du livre, principalement le journal de bord bimensuel ainsi que les activités sur lesquelles je travaille avec des sous-groupes dédiés.
Groupes de discussion qui comprend différents canaux pour pousser les participant·e·s à échanger entre elles/eux sur une diversité de sujets.
Pour la collaboration autour du livre, je fonctionne par des activités dédiées liées aux grandes étapes de la conception : discussion sur la table des matières, alimentation du contenu des chapitres, relectures successives, choix du titre, préparation du marketing, etc.
En amont de chaque étape, je publie une annonce en décrivant celle-ci, son importance, les activités demandées aux membres de la communauté, les éventuelles sessions synchrones, le temps à investir et le calendrier envisagé. Chacun·e des membres est libre de s'investir dans cette étape, ou d'attendre une étape ultérieure.
Je partage aussi, environ toutes les deux semaines, mes avancées dans la rédaction en répondant à trois questions :
✍️ Qu'est-ce qui a été fait ces deux dernières semaines ?
🧠 Qu'est-ce qui est prévu pour les deux semaines à venir ?
👩💻 Quelles sont les nouvelles de la communauté ?
Ce processus m’aide à prendre du recul sur l’écriture, à mieux envisager la suite et me donne aussi une forme de responsabilisation vis-à-vis de la communauté.
À côté de cela, les groupes de discussion évoluent au fil des interactions entre les membres. Certain·e·s proposent des sessions de partage en direct, d’autres échangent de façon plus asynchrone. Peu à peu, une belle communauté de pratique se crée – même si ce n’était pas l’objectif de départ.
C’est aussi un espace me permettant de tester certaines idées, comme des sessions de travail en direct. J’ai ainsi eu l’occasion de travailler sur un projet client pendant deux heures en expliquant mon processus, en répondant aux questions des participant·e·s et en m’appuyant sur leurs commentaires pour améliorer ce que je faisais. Bref, un joli laboratoire pour de futurs projets.
Les prochaines semaines
D’ici la mi-août, mon objectif est de finir une première version du manuscrit et de me lancer dans une phase de relecture. Peu à peu, j’intégrerai des relecteurs·rices issu·e·s de la communauté et quelques externes.
L’objectif sera de remettre un manuscrit à l’éditeur le 3 octobre – car je serai ensuite absent jusqu’à la fin du mois d’octobre pour un mois de vacances. Ce ne sera peut-être pas la V5 ou la V6 que j’aurais espéré fournir, mais ce sera une première étape pour avoir des retours et poursuivre l’amélioration de cet ouvrage.
La sortie est donc prévue au premier semestre 2024. Il reste du travail pour s’y tenir !
J’espère que cette première édition sur les coulisses du livre vous aura plu !
L’écriture d’un livre est un processus dont on parle peu. Le produit étant évidemment plus important aux yeux des auteurs·rices que le processus. Ce travail est lui-même souvent fait de hauts et de bas, de difficultés ou de retards comme vous avez pu le lire. Pourtant, cet “apprentissage en chemin” me semble tout intéressant que la réflexion a posteriori.
Je vous partagerai en octobre une nouvelle édition sur le processus d’écriture du manuscrit : comment ai-je réalisé mes recherches ? Comment ai-je procédé pour la première version ? Comment se sont passées les relectures ? À quoi ressemble la version du manuscrit remise à l’éditeur ?
N’hésitez pas à me faire vos retours pour me partager vos commentaires ou m’aiguiller dans ce processus !
J’ai eu envie de vous concevoir un micro “cahier de vacances” en vous sélectionnant quelques ressources pépites pour mener des projets liés à vos activités pédagogiques. De quoi passer un été studieux – mais sans pression.
👩🏫 Activité 1 · Repenser ses cours ou ses formations
L’été est la période idéale pour apporter un peu de nouveauté dans vos cours ou formations. Pour cela, je vous propose une recette en temps.
Tout d’abord, commencez par évaluer l’un·e de vos cours/formations grâce à la grille d’analyse de l’Université Laval. Elle décrit 54 pratiques pour développer une formation en ligne efficace ; elles fonctionnent pour la plupart pour des formations hybrides ou même en présentiel. Chacune est justifiée au regard de la littérature scientifique et propose des exemples d’application.
Ensuite, en fonction des dimensions à améliorer, inspirez-vous des dix tendances pédagogiques de l’enseignement supérieur et de la formation récemment publiées par l’Open University dans son rapport annuel “Innovating Pedagogy 2023”.
Enfin, structurez votre travail grâce au guide “Design pédagogique” de Jacques Lanarès, Marc Laperrouza et Emmanuel Sylvestre. Il vous propose une approche cadrée, à travers un canevas facilement utilisable, pour formuler votre philosophie d’enseignement, concevoir ou renouveler un scénario pédagogique et prendre du recul sur vos pratiques.
👩💻 Activité 2 · Se former à Notion
Je vous l’ai déjà dit à plusieurs reprises : Notion est probablement l’outil numérique sur lequel je passe le plus de temps. Notes, documents, wiki, gestion de projets, suivi des tâches… Notion, c’est un peu tout ça à la fois.
Et cette complexité apparente rebute pas mal de personnes, si bien qu’il existe deux types de profils : ceux qui ont découvert Notion, s’y plongent et ne peuvent plus s’en passer. Et ceux qui installent l’outil, ne savent pas comment s’y prendre et restent bloqués face à cette page blanche. En effet, la force de Notion, c’est sa flexibilité : vous pouvez facilement itérer sur la manière de structurer les informations. Mais au départ… Cette flexibilité fait peur.
Pour découvrir l’outil et commencer à l’utiliser, je vous propose de suivre la formation gratuite de Théo Maréchal. Une vidéo YouTube de 2 heures avec tout ce qu’il faut dedans pour débuter sur de bonnes bases : les principales fonctionnalités de Notion, les erreurs à éviter, le fonctionnement des bases de données, la création d’un système de productivité, etc.
🎧 Activité 3 · S’inspirer en écoutant les épisodes de “C’est quand la pause ?” et de “Nipédu”
Un peu d’auto-promo, certes. Je vous propose d’accompagner vos trajets sur la route des vacances, vos siestes semi-conscientes au bord de la piscine ou vos sessions estivales de sport avec deux podcasts qui inspireront vos pratiques pédagogiques.
Tout d’abord, C’est quand la pause ? que je co-anime avec Jérôme et Lionel. Dans ce podcast, nous analysons les principaux ingrédients du monde de la formation pour accompagner vos réflexions, pratiques et projets d’innovation pédagogique. Avez-vous déjà imaginé une formation sans formateur, sans budget, sans PowerPoint ou sans thématique ? Dans chaque épisode, nous envisageons ces situations incongrues pour analyser le rôle, l’utilité et les défauts de chacun de ces ingrédients. Cette année, nous avons discuté de ChatGPT (évidemment !), de la vidéo, de l’accompagnement, des prérequis, du marketing, de la motivation et de bien d’autres sujets. Et information juste pour vous : le format devrait changer à la rentrée ! C’est donc le moment de rattraper les épisodes que vous avez manqués !
Ensuite, Nipédu, les cousins français de C’est quand la pause ? Trois gars (aussi) qui parlent d’école, d’éducation et de numérique. Avec 10 saisons au compteur, un ton décontracté tout en combinant une approche scientifique et des expériences de terrain, ils abordent les sujets qui traversent le monde scolaire : les usages pédagogiques de TikTok, les e-formateurs, la place de la pop culture en classe, la flemme dans le monde scolaire ou encore l’enseignement avec ChatGPT (évidemment !). Je vous laisse retourner dans leurs archives pour en découvrir encore plus !
Vous utilisez déjà Loom pour faire des enregistrements d’écran ? Peut-être que, comme moi, vous allez abandonner l’outil au profit de Dropbox Capture.
J’ai découvert que l’outil était disponible gratuitement dans mon abonnement Dropbox actuel. D’ailleurs, Dropbox est particulièrement mauvais pour mettre en avant ses différents services… David m’a fait découvrir Dropbox Password qui va peut-être me faire abandonner 1Password. Un peu de minimalisme numérique…
Dropbox Capture vous permet d’enregistrer votre écran en vidéo, le son de votre micro et éventuellement votre caméra.
Vous pouvez choisir exactement la partie de l'écran que vous voulez enregistrer, puis précisez votre message avec du texte, des formes, des dessins et des flèches. La vidéo est ensuite directement disponible dans votre dossier Dropbox et vous pouvez la partager grâce à un simple lien.
C’est ce que je faisais déjà avec Loom, et j’économise maintenant le prix de son abonnement.
J'adore le mini cahier de vacances ! Merci beaucoup pour ce partage Nicolas.
Merci pour ce retour concernant le livre que j'attends avec impatience 🙂. Est-ce que la communauté Circle sera ouverte à tous après la publication du livre ? Merci et bonne continuation sur l'écriture du livre.