Apprivoiser les digital natives 📱
learnability #26 · Le numérique : de la fracture aux inégalités
Bonjour à tou·te·s 👋
J’espère que vous allez pour le mieux en ce début d’octobre. De mon côté, j’ai eu l’occasion de fêter mes 35 ans chez “Barge”, l’un des bons (et beaux) restaurants bruxellois. Parmi les innovations simples qui transforment l’expérience gastronomique, proposer un accord mets et vins composé de demi-verres de vins – idéal pour profiter sans risquer le mal de tête. Innover, c’est donc aussi réduire (ou “faire moins”) pour améliorer l’expérience. Et vous, qu’est-ce que vous enlèveriez de votre prochaine expérience d’apprentissage pour l’améliorer ?
Merci d’avoir pris le temps de répondre au sondage diffusé dans l’édition précédente. Les questions étaient volontairement très ouvertes, et la richesse de vos réponses m’aide à mieux positionner la proposition de valeur du livre. J’ai aussi pu constater l’hétérogénéité de vos expériences par rapport à l’innovation pédagogique, ce qui reste un défi tant pour le livre que pour cette newsletter.
Pour celles et ceux qui se posent la question (et m’écrivent à ce sujet), je ne suis qu’au début du processus de rédaction. J’ai défini l’angle de l’ouvrage et rédige actuellement sa structure. À partir de celle-ci, j’insère les illustrations, concepts, méthodologies qui se retrouveront dans les différents chapitres. J’essaie de baliser au mieux les fondations pour que la phase d’écriture soit la plus fluide possible. Je continuerai à vous tenir au courant de mes avancées à travers cette newsletter et compte constituer d’ici peu un groupe de lecteurs·rices pour m’accompagner dans cette aventure.
Cette semaine, j’ai été interpellé par un article paru le 23 septembre dans La Libre, un quotidien belge francophone : “Trop d'étudiants ne maîtrisent pas les compétences numériques de base lors de leur entrée dans le supérieur”. Sur 3464 étudiants interrogés, 84% estiment avoir de bonnes compétences numériques, mais quand on les interroge sur des compétences précises, 43% n’atteignent pas les compétences de base du référentiel européen DigComp.
Le constat n’est malheureusement pas neuf. Cette publication m’a donné envie de vous partager, dans cette édition, un article que j’ai écrit en 2015 à propos des digital natives : les jeunes sont-ils nécessairement plus compétents avec les outils numériques ? Existe-t-il des différences entre les jeunes ? Pourquoi ne les forme-t-on pas à ces nouveaux usages ? J’ai apporté une série de modifications et de réflexions complémentaires à la version originale. Je vous propose aussi une série d’idées pour soutenir les pratiques d’apprentissage de vos apprenant·e·s avec le numérique que vous soyez dans l’enseignement ou la formation professionnelle.
Bonne lecture,
Nicolas.
✊ L’article de cette semaine est – principalement – écrit au féminin. Pour rappel, si j’opte pour l’écriture inclusive dans mon édito et dans les ressources, j’ai choisi qu’un article long format sur deux serait écrit au féminin. L’idée est de simplifier la lecture, tout en conservant des considérations sociales et politiques qui me sont chères.
En 1913, Thomas Edison, dans un entretien accordé au New York Dramatic Mirror, indiquait que les livres seraient bientôt obsolètes dans les écoles, remplacés par les films scolaires. Il annonçait : “Nos travaux montrent de façon concluante la valeur des films dans l’enseignement [...], ce qui rend les connaissances scientifiques, difficiles à comprendre dans les livres, claires et simples pour les enfants.”
Force est de constater que plus d’un siècle plus tard, même si la vidéo garde un réel intérêt pédagogique, elle n’a ni remplacé les livres ni les enseignantes.
Dans le monde de la formation comme dans la société, il existe des mythes plutôt tenaces.
Parmi ceux-ci, il y en a un qui semble particulièrement résister au temps qui passe : celui des digital natives. Les individus qui ont grandi avec le numérique auraient des compétences numériques quasi innées avec les ordinateurs, Internet, les jeux vidéo ainsi que des caractéristiques particulières comme la capacité à faire plusieurs choses à la fois.
La question des compétences numériques est souvent balayée dans le milieu éducatif, même dans la formation pour adultes : faut-il des compétences spécifiques pour utiliser un outil numérique à des fins d’apprentissage, suivre une formation hybride ou un cours en ligne ?
Dans cet article, je vous propose de déconstruire ensemble ce mythe des natifs du numérique – étendu aux adultes – et d’en tirer une série de bonnes pratiques à adopter dans vos propres formations.
La genèse d'un mythe : du digital native...
Dans le courant des années 2000, la littérature scientifique et les magazines généralistes ont vu apparaître différents termes visant à catégoriser une génération ayant grandi au contact du numérique : "Millennials", "Net Generation", "Digital Native/Digital" ou encore "Generation Y".
Les personnes nées à partir de 1985, ayant grandi avec le numérique, auraient des caractéristiques communes qui les différencient des générations précédentes.
Plus précisément, Marc Prensky a décrit ces digital natives – en opposition aux digital immigrants (ceux qui ont découvert le numérique à l’âge adulte) – comme une génération maîtrisant le numérique, capable de traiter rapidement l’information de manière multitâche, avide de liens hypertextes comme de gratification instantanée, préférant le visuel au texte ainsi que les jeux au travail.
Ces caractéristiques entraîneraient des préférences d’apprentissage différentes de celles proposées dans l’enseignement traditionnel, provoquant dès lors une crise au sein de l’éducation.
Même si ces propos ne reposaient que sur de faibles fondements théoriques, peu de résultats empiriques et de nombreuses considérations personnelles, ils ont connu un succès mondial créant une doxa, une croyance populaire non fondée, mais largement répandue : du milieu scientifique à la presse quotidienne en passant par le monde de l’enseignement, tous partageaient et diffusaient l’image de cette personne ayant grandi dans un environnement numérique, doté de compétences numériques innées et de nouveaux besoins.
… au digital naive
Des recherches plus récentes ont montré que la génération actuelle d’apprenantes n’était pas aussi homogène que décrite par Prensky.
Il n’y a notamment aucune preuve suggérant que les étudiantes aient une connaissance profonde de la technologie. Au contraire, elles ont recours à des outils connus sans être en mesure d’identifier le plus adapté à une tâche donnée.
L’habileté des adolescentes sur certains outils ou dans certaines pratiques cache une méconnaissance du fonctionnement de la technologie ; elles ne disposent que de compétences de surface à propos des outils numériques et ne peuvent, par exemple, pas mettre des mots sur ces usages qui paraissent si naturels. Ces compétences ne sont d’ailleurs pas transférées vers d’autres logiciels et, surtout, vers d’autres sphères – académique et professionnelle.
Du côté des étudiantes universitaires, le constat est similaire : malgré une utilisation régulière des réseaux sociaux, elles ne connaissent pas toujours les autres médias socionumériques – blogs, Wikis, signets, etc. – ou les logiciels intéressants pour l’apprentissage – outils de carte conceptuelle, outils d’écriture collaborative, outils de gestion de projet, etc.
Une fracture au sein des natifs du numérique
Si la population des natifs du numérique n’est ni homogène, ni entièrement techno-compétente, les faiblesses que je viens de décrire ne sont, quant à elles, pas généralisables à l’ensemble des jeunes.
En effet, diverses recherches ont montré que les adolescentes ou les étudiantes universitaires avaient des usages différents du numérique en fonction de leur genre, de leur statut socio-économique, de leur culture ou de leur diplôme. Il existe donc une fracture au sein de la population des natifs du numérique, c’est-à-dire un "fossé séparant ceux qui bénéficient de l’accès à l’information numérique (les infos-riches) et les autres, ceux qui demeurent privés de contenus et des services que ces technologies peuvent rendre (les info-pauvres)".
Il est ainsi nécessaire de distinguer une fracture dite du “premier degré”, c’est-à-dire dans sa dimension matérielle – en termes de moyens, d’équipements et d’accès – et une fracture dite du “second degré”, intellectuelle et sociale, qui renvoie à des disparités en termes de compétences et de connaissances pour l’usage des technologies et l’exploitation de leur contenu.
Parmi les adolescentes et étudiantes universitaires, il est devenu rare, quel que soit le milieu socio-économique, que ces dernières aient de réelles difficultés d’accès ou d’équipement à des infrastructures technologiques.
Par contre, la fracture s’établit au second degré : si de manière générale, les jeunes maîtrisent les compétences relationnelles qui exigent un savoir-faire et un savoir-être des règles sociotechnique, leurs compétences techniques, c’est-à-dire un savoir-faire technique et conceptuel, sont beaucoup moins développées.
De la fracture aux inégalités : des différences entre les classes sociales
Il est essentiel de ne pas confondre de simples différences d’usages et des inégalités dans l’accès aux TIC et leur utilisation. En effet, l’absence d’usage peut résulter d’un choix assumé pour certaines raisons, même parmi les étudiantes.
Pour parler d’inégalités, il faut que l’exclusion soit effective et que ces différences créent des phénomènes de ségrégation. Dans une société de plus en plus numérique, les inégalités entre élèves ou entre étudiantes deviennent de plus en plus importantes : face aux difficultés techniques, certaines jeunes vont pouvoir faire appel à une aide extérieure permettant de les aider, de les aiguiller, voire de transmettre des connaissances ; d’autres n’auront pas cette possibilité. En effet, "l’aide intergénérationnelle est inégale en fonction des familles […] l’usage raisonné des TIC n’est pas toujours transmis". En d’autres termes, certaines familles, issues de milieux socio-économiques favorisés, vont être capables de transmettre un “capital numérique” à leurs enfants alors que d’autres seront dans l'incapacité, créant ainsi une ségrégation des jeunes dans leurs recours au numérique.
Ce phénomène s’observe dans l’enseignement supérieur où les étudiantes recourent à des outils et services numériques dans le but de créer, voire d’organiser, leur environnement personnel d’apprentissage (EPA) en dehors des ressources fournies par l’institution. Toutefois, si un EPA peut entièrement être élaboré, contrôlé et adapté par l’apprenante en fonction de ses besoins d’apprentissage – formels ou informels –, toutes les étudiantes ne possèdent pas les compétences nécessaires à une gestion optimale de cet environnement.
Les étudiantes, à leur entrée dans le supérieur, nécessitent aide et intervention pédagogique afin de choisir les outils adéquats en vue d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage. Néanmoins, ce soutien n’est que rarement fourni dans les universités – et doit-il l’être à ce niveau ? – alors que les cursus de celles-ci s’appuient de plus en plus sur le numérique : cours alliant travail en présentiel et en ligne, travaux à faire collaborativement sur Internet, maîtrise de la recherche d’informations numériques, etc. Ces compétences implicites, mais nécessaires au métier d’étudiante deviennent, dès lors, un nouveau facteur de réussite ou d’échec à l’université – NDLR : le constat évoqué dans l’article de La Libre.
Pour une intégration de la littératie médiatique dans les programmes scolaires
La littératie médiatique est "l’ensemble des compétences caractérisant l’individu capable d’évoluer de façon critique et créative, autonome et socialisée dans l’environnement médiatique contemporain".
Pour réduire les inégalités numériques, la littératie médiatique se devrait d’être intégrée pleinement dans les programmes scolaires dès le plus jeune âge et de manière transversale, c’est-à-dire sans en faire un “objet scolaire” à part.
L’avantage de cette littératie médiatique est de dépasser les compétences centrées sur la technique et les contenus pour prendre en compte les dimensions informationnelle et sociale des objets médiatiques.
L’école se doit de prendre conscience qu’en matière d’éducation au numérique, son immobilisme et sa résistance au changement engendrent au fil du temps de plus en plus d’inégalités entre les élèves.
L’intégration de la littératie médiatique permettrait de créer les conditions d’une autonomie consciente, choisie et réflexive des élèves vis-à-vis des médias numériques en proposant une éducation par, avec et aux médias numériques.
Sept ans plus tard, quelques réflexions complémentaires
Sept ans après la première version de cet article, la situation n'a pas changé.
À la lecture des recherches récentes ou par le biais de sondage lors de mes conférences, j’observe que le mythe des natifs du numérique persiste dans la sphère éducative. L’article récent de La Libre ne fait que mettre en exergue un phénomène trop peu visible depuis longtemps.
Selon moi, ce mythe est notamment entretenu par deux biais de perception chez les actrices de l’éducation et de la formation. D'une part, elles distinguent difficilement les usages de surface du numérique de leurs apprenantes et les usages en profondeur. Le temps d'usage important des outils combiné une habileté sur certaines tâches spécifiques amènent à une extrapolation des compétences des apprenantes. D'autre part, l'influence du milieu familial amène souvent les enfants d'enseignantes à développer un "capital numérique". L'observation de leurs enfants pousse les enseignants à un biais de généralisation.
Par ailleurs, la situation dans les classes elle-même n'a pas réellement changé. Les écoles de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne répondent toujours pas prescrits légaux, c’est-à-dire "préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique". En effet, les compétences numériques des enfants et adolescentes ne sont pas suffisantes pour qu’elles deviennent des citoyennes capables de comprendre leur environnement et d’agir consciemment au sein de celui-ci.
Malgré de nombreuses initiatives d'enseignants et d'associations, une stratégie numérique pour l'éducation ou encore quelques millions d'euros dépensés, les réponses systémiques pour développer les compétences numériques des élèves dans l'enseignement obligatoire restent faibles.
Certes, en Belgique, le Pacte pour un Enseignement d'Excellence apporte des pistes prometteuses : l'éducation au numérique va prendre une place dans le tronc commun, et faire son entrée dans le référentiel de "Formation manuelle, technique, technologie et numérique". En résumé, les élèves à partir de la troisième primaire seront sensibilisés au numérique, au moins jusqu'à la troisième secondaire. Néanmoins, comme tout texte politique, les transpositions pratiques laissent entrevoir des questions fondamentales encore non résolues : qui formera les enseignantes, actuelles et futures, aux compétences nécessaires pour développer celles de leurs élèves ? Que propose-t-on aux milliers d’enfants scolarisés actuellement qui, d’ici 2032, n’auront reçu quasi aucune formation au numérique ? Qui évaluera l’efficacité des pratiques mises en place pour les améliorer au fur et à mesure ?
Et surtout : que fait-on pour la population adulte ? Les compétences numériques sont également peu prises en compte dans la formation professionnelle. Il n’est pas rare que des travailleuses doivent suivre une formation hybride ou en ligne sans qu’il y ait une réflexion sur leur capacité à appréhender adéquatement les médias, ressources et activités qui composent ces dispositifs.
Pourtant, un rapport d’Agoria montrait déjà en 2018 que la numérisation du monde du travail nécessiterait une mise à niveau proactive des compétences digitales et connexes de 4,5 millions de travailleuses – soit la quasi-totalité d'entre elles.
Au-delà d'une nécessité "pour l'emploi de 2030", il y a, de mon point de vue, une nécessité "pour exercer sa citoyenneté aujourd'hui" qui m'apparaît encore plus essentielle.
Que faire en tant qu’actrice de l’enseignement ou de la formation ?
En attendant des changements systémiques, je vous partage quelques pistes d’action à l’échelle individuelle pour prendre en compte les compétences numériques de vos apprenantes dans vos expériences d’apprentissage.
Évaluer la pertinence d’utiliser le numérique dans votre formation : le numérique n’est pas la condition absolue d’une bonne formation (oui, ça peut être bien de le rappeler par moments). Il peut être intéressant de prendre du recul pour évaluer le coût bénéfice du recours à un outil, logiciel ou média : les plus-values pour vos pratiques pédagogiques et/ou les pratiques d’apprentissage de vos apprenantes sont-elles supérieures aux coûts (d’apprentissage, d’usage, financiers) ? Dans une édition précédente, j’envisageais même d’opter pour une sobriété : enseigner mieux avec moins d’outils – eux-mêmes soigneusement sélectionnés.
Anticiper les compétences numériques, méthodologiques et conditions des participantes pour suivre la formation : une série de questions à se poser concernant les compétences des participantes en amont d’une formation en présentiel intégrant du numérique, d’un dispositif hybride ou d’un cours à distance :
Quelles sont les compétences numériques des participantes par rapport aux médias de ma formation ? Ont-elles l’habitude de les utiliser ? Ont-elles besoin de soutien ?
Comment les participantes apprennent-elles, habituellement, de nouvelles choses ? Quelles sont leurs compétences méthodologiques pour suivre une formation et résoudre des problèmes ?
De quel matériel les participantes disposent-elles pour suivre la formation ? Est-il en adéquation avec les activités que vous allez proposer ?
En d’autres termes, n’utilisez pas de numérique si votre public n’a pas les compétences, les habitudes d’usage / la méthodologie ou le matériel adapté à votre idée d’expérience d’apprentissage.
Développer les compétences numériques : des plateformes comme Pix permettent de développer des compétences numériques spécifiques. Vous pouvez ainsi choisir de développer certaines compétences que vous mobilisez lors d’une formation ou d’un cours. Pix offre également la possibilité de faire un état des lieux des compétences des participantes.
Accompagner les apprenantes dans la maîtrise de leur environnement numérique d’apprentissage : durant votre formation, définir de moments de démonstration et d’apprentissage des outils numériques, proposer des tutoriels pour les participantes, créer un espace de support technique pour poser leurs questions, etc.
Faciliter l’usage des ressources, outils et activités numériques : les ressources, médias et activités numériques doivent être “faciles d’utilisation” pour que les participantes s’y engagent. Une vidéo trop longue, une ressource textuelle qui ne peut pas être annotée ou un média complexe à prendre en main engendre une perte de motivation des apprenantes, voire une absence d’engagement dans la tâche.
Présenter aux apprenantes l’utilité des ressources et activités numériques : des activités perçues comme utiles, importantes ou intéressantes par les participantes augmenteront leur motivation à s’y impliquer et à dépasser les difficultés initiales de prise en main. Pensez à toujours proposer des consignes explicites, des règles d’utilisation et peut-être des exemples d’usage.
Trois lectures pour continuer à explorer la thématique :
Découvrir le dossier “Au cœur des inégalités numériques en éducation, les inégalités sociales”
Lire l’article “Digital natives : démythifier le mythe des « natifs vs immigrants » du numérique”
Plonger dans l’étude “The myth of the digital native: Why it persists and the harm it inflicts” de Rebecca Eynon
Enabel recherche un·e Expert·e Education Pédagogie Active [Niamey (Niger) · CDD · Temps plein]
Generation recherche un·e Canvas LMS Design [À distance · Consultant]
Michael Page recherche un·e Learning and Development Manager [Waterloo (Belgique) · CDI · Temps plein]
Obea recherche un·e Learning Experience Designer [Paris (France) · CDI · Temps plein]
Job4 recherche un·e Learning & Development Specialist [Paris (France) · CDI · Temps plein]
Kiwi.com recherche un·e Learning & Development Administrator [Brno (République tchèque) · CDI · Temps plein]
📄 Comment créer une communauté en ligne sur Circle ?
Anne-Laure Le Cunff a interrogé Sid Yadav, le co-fondateur de Circle, une plateforme permettant de créer des communautés de pratiques ou d’apprentissage en proposant des fonctionnalités synchrones et asynchrones. Dans cet entretien, ils évoquent le défi que représente l'établissement de relations en ligne, la manière de concevoir des expériences axées sur l'engagement et les usages potentiels de Circle pour soutenir différentes formes de communautés. Utile pour découvrir l’outil et reprendre les bases de la création de communautés !
📼 La réalité toxique de la chasse au bien-être
Nous vivons tou·te·s une injonction contradictoire : faire mille choses dans la vie pour la réussir tout en prenant le temps de ralentir pour être en équilibre. Dans cette conférence TedX, Grégory Pouy, analyste culturel, décortique avec humour les tentatives de solutions par l’optimisation ou par le développement personnel en montrant leurs limites. Il met en exergue les paradoxes de cette société et invite à chérir ces déséquilibres en donnant des clefs pour se sentir en harmonie.
📽 Concevoir son enseignement (ou sa formation) en 9 points
Yann Houry est directeur de la recherche académique et de l’innovation au Lycée Français International de Hong Kong. Très actif sur Twitter, il est adepte du build in public : partager son travail en cours d’élaboration. Dans cette présentation issue de l’un de ses ateliers, il montre que l’enseignement comme la formation relèvent d’une science (tout autant que d’un art). Derrière la simplicité du propos se cachent des réflexions profondes en matière d’ingénierie pédagogique, de didactique et de pédagogie. Un must !
📁 Nous sommes entré·e·s dans l’ère du “reskilling”
Notre façon de travailler continue d’évoluer. L'automatisation et les technologies numériques transforment presque tous les secteurs, ce qui façonne le marché du travail sur le plan mondial. D'ici le milieu de cette décennie, on estime que 85 millions d'emplois pourraient disparaître, tandis que 97 millions de nouveaux prendront leur place. Au milieu de ces changements, il peut être difficile de savoir quelles compétences les travailleurs·euses doivent développer. Dans ce contexte, la plateforme Coursera partage un rapport mondial sur le développement des compétences en 2022. Une analyse prospective intéressante !
Merci pour cette approche à la fois concise et exhaustive de ce fameux mythe!