Bonjour à tou·te·s 👋
Je suis très heureux de vous retrouver pour cette nouvelle édition ! Je suis en pleine rédaction de la première version du livre, et ça me fait du bien de pouvoir en sortir quelques heures pour vous écrire.
D’ailleurs, je n’ai pas encore fait le tirage au sort pour du concours de l’édition #44, mais je m’y attelle pour la prochaine édition ! Promis.
C’est un peu la course, car je retourne ce jeudi à Montréal – d’où la photo d’illustration – pour une retraite d’écriture ainsi que pour avancer sur un autre projet éditorial. Malgré la distance, je continuerai à assurer différentes activités pour des client·e·s et animerai même quelques ateliers en ligne. Je profite d’être en train de boucler ma valise pour vous montrer ce que j’emmène afin de poursuivre ces projets et rester productif. Ce sera dans la section “Tools” en fin de newsletter.
Avant cela, dans l’édition de cette semaine, j’ai eu envie de vous partager les 7 techniques de design que j’utilise le plus pour concevoir des expériences d’apprentissage. Elles balaient l’ensemble des étapes d’une approche de design thinking. Mon objectif est que vous puissiez les découvrir pour vous en inspirer, ou même les répliquer ! J’ai choisi des techniques plutôt bien documentées dans des livres ou sur le web pour vous permettre de continuer à les explorer.
Bonne lecture,
Nicolas.
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⏱️ Temps de lecture : 13 minutes
“Most people make the mistake of thinking that design is what it looks like (...). That’s not what we think design is. It’s not just what it looks like and feels like. Design is how it works.”
Steve Jobs.
Parmi les domaines qui ont le plus influencé mes pratiques de conception pédagogique, celui du design est de loin le principal. Pourtant, au départ, le terme “design” n’évoquait pour moi qu’une dimension visuelle, graphique ou esthétique d’un objet ou d’une interface.
Au fil du temps, j’ai compris, à l’instar de la citation de Steve Jobs, que le design était surtout une discipline orientée sur la résolution de problèmes : concevoir ou améliorer des produits ou des services pour résoudre les problèmes de personnes réelles.
Et parmi tous les domaines du design qui ont influencé mes pratiques, celui du Design Thinking est lui-même le principal.
Inventé et théorisé il y a plus de cinquante ans à Standford, puis popularisé par la société Ideo dans les années 1990, le design thinking est une approche de l’innovation centrée sur les utilisateurs qui s’appuie principalement sur la créativité, la collaboration et l’expérimentation. Elle consiste en un double travail de divergence et de convergence visant, d’abord, à définir l’origine d’un problème pour, ensuite, trouver la meilleure solution.
Le design thinking s’appuie sur un processus en différentes étapes – le nombre varie selon les adaptations – passant de la compréhension de l’utilisateur et de son quotidien au développement d’un produit désirable et porteur de valeur pour lui.
La d.school de l'université Stanford, l’un des berceaux du design thinking, définit cinq étapes qui s'enchaînent logiquement, mais ne doivent pas être prises comme un processus linéaire : il peut être nécessaire d’en grouper certaines, de revenir une étape antérieure, etc.
“Empathie” : la première phase du design thinking a pour but de se mettre à la place de l’utilisateur, d’analyser son vécu et de comprendre ses besoins.
“Définition” : cette étape vise à cadrer le problème à partir des obstacles rencontrés par l’utilisateur.
“Idéation” : cette phase a pour objectif premier de générer toutes les idées possibles pour aider à résoudre le ou les problèmes rencontré(s). Ensuite, l’une d’entre elles est sélectionnée pour être la solution qui sera développée dans la suite du processus.
“Prototypage” : cette étape va donner vie et rendre tangible la solution désignée lors de la phase précédente. Le prototypage rapide permet de matérialiser cette solution afin de pouvoir la présenter aux utilisateurs, et si possible la mettre entre leurs mains.
“Test” : la dernière phase vise à montrer le prototype aux utilisateurs afin de valider ou d’invalider les hypothèses, ainsi que pour recueillir des opportunités d’amélioration.
L’intérêt de cette démarche est qu’elle permet de donner vie à une solution dans un temps très rapide. Si je vous l’avais expliquée en un processus en cinq jours, je l’utilise aussi lors d’ateliers de deux heures à travers lesquels nous parvenons à obtenir des résultats.
Le plus souvent, c’est une méthodologie collective qui permet d’engager une équipe vers un but commun ainsi que de faire travailler ensemble des personnes aux métiers et aux compétences différentes.
Dans cet article, je vous partage 7 techniques de design qui couvrent l’ensemble de cette démarche. Les canevas et ressources présentés sont mes propres adaptations de ces outils pour le monde de l’enseignement et de la formation. S’ils fonctionnent mieux avec un groupe – et même avec un facilitateur –, ils peuvent très bien être utilisés individuellement.
1️⃣ La carte d’empathie
La carte d'empathie est un outil qui aide à comprendre les besoins, les motivations et les attentes d'un apprenant cible ou persona – c’est-à-dire un archétype représentatif de la diversité des apprenants. Cette carte se compose de différentes zones qui décrivent la personne, son vécu de l’expérience d’apprentissage ou encore ses aspirations et ses obstacles.
En remplissant chaque partie avec des informations pertinentes, vous pouvez mieux cerner les problèmes à résoudre et créer des solutions adaptées à vos futurs apprenants.
Je l’utilise toujours en début de projet, soit pour amener une équipe à échanger et réfléchir à l’expérience d’un apprenant cible, soit pour synthétiser les informations récoltées suite à des entretiens avec d’anciens ou de futurs participants à une formation.
Que vous soyez seul ou en groupe, c’est l’un des meilleurs outils pour se mettre à la place de vos apprenants et penser la conception à travers leurs yeux. La carte d’empathie vous servira ensuite de balise tout au long d’un projet. J’aime la ressortir à différents moments pour se demander si les choix que nous sommes en train de faire correspondent aux besoins de la/des personnes ciblée(s) en début de projet.
Pour utiliser la carte d'empathie, il y a trois manières de faire :
Vous êtes seul : identifiez votre utilisateur ou apprenant cible. Réfléchissez, prenez des notes sur ce que l'utilisateur pourrait penser, ressentir, faire et avoir besoin en relation avec votre formation et complétez ensuite le canevas. Faites attention à réellement vous mettre dans la peau d’un apprenant (arché)type et de ne pas faire de suppositions sur la base de vos croyances – même si cela reste difficile en étant seul.
Vous êtes deux ou trois : je vous conseille d’y aller à travers un jeu de rôle. J’utilise souvent cette technique en atelier, car elle permet de se décentrer de ses croyances. Identifiez votre utilisateur ou apprenant cible. L’un de vous – celui qui connaît le mieux l’apprenant cible – se met dans la peau de l’apprenant pendant que l’autre – ou les autres – l’interroge(nt) à partir des catégories de questions proposées dans la carte d’empathie.
Vous avez un peu de temps : allez interroger vos apprenants – passés ou futurs – à partir des questions de la carte d’empathie. Analysez les informations recueillies en les synthétisant dans la carte pour mieux comprendre le vécu des apprenants.
2️⃣ Les 5 pourquoi
Il s’agit d’une technique d'analyse qui encourage à poser cinq fois de suite la question "pourquoi" pour identifier la cause fondamentale d'un problème. Cette approche permet de déterminer les facteurs sous-jacents de ce problème et de trouver des solutions plus efficaces.
Dans le contexte de la conception d'expériences d'apprentissage, c’est une technique que j’utilise régulièrement pour comprendre les raisons pour lesquelles les apprenants rencontrent des difficultés. Elle permet de passer d’un problème de surface à un problème en profondeur, sans directement imaginer des pistes de solution.
Concrètement, vous recherchez les causes racines du problème en vous posant +/- cinq fois la question "Pourquoi ?" de manière successive chaque fois qu’une réponse est donnée. L’idéal, c’est de le faire en allant interroger vos apprenants. La technique peut ainsi vous aider à creuser la partie “Obstacles” de la carte d’empathie. Mais si vous connaissez bien vos apprenants, vous pouvez réaliser cela seul.
Un exemple :
– "Mes participants ne sont pas motivés." Pourquoi ?
– "Parce qu’ils n’écoutent pas ma formation, ils sont sur leur téléphone." Pourquoi ?
– "Parce que le contenu de la formation ne leur parle pas suffisamment." Pourquoi ?
– "Parce qu’ils et elles n’ont pas les compétences pour comprendre la théorie et faire les activités proposées durant la formation." Pourquoi ?
– "Parce qu’ils et elles n’ont pas les prérequis pour suivre la formation."
Vous le voyez : on passe d’un problème de surface (comment motiver mes apprenants ?) à un problème en profondeur (comment fournir les prérequis à mes apprenantes pour qu’ils puissent suivre la formation ?).
Si vous êtes en groupe, l’idéal sera de discuter des “problèmes en profondeur”, de les prioriser et d’en choisir un ou deux.
3️⃣ Comment pourrions-nous… ?
À travers les 5 pourquoi, vous avez normalement cadré le problème (l’étape “Définir”) et vous allez devoir commencer à élaborer des solutions (l’étape “Idéation”).
La technique du “Comment pourrions-nous… ?”, largement documentée dans sa version anglophone “How might we… ?”, est la pierre angulaire entre ces deux étapes. Elle permet de cibler le problème avec un angle précis pour lancer la phase d’idéation avec une question efficace et actionnable.
Pour la rédiger, il suffit souvent de commencer par “Comment pourrions-nous… ?” et de venir y ajouter le problème en profondeur défini à l’étape précédente.
Par rapport à mon exemple des 5 pourquoi, la question devient :
“Comment pourrions-nous fournir aux participants les prérequis pour suivre la formation ?”
Vous le voyez, cette question ne doit être ni trop large, ni trop fermée. Elle doit être focalisée sur un problème précis (d’où l’intérêt de la formuler suite aux 5 pourquoi) tout en laissant de la place à la créativité pour élaborer différentes solutions.
4️⃣ Le crazy 8's
Parmi les nombreuses techniques de créativité et d’idéation pour l’étape de recherche de solutions, le crazy 8's a une place particulière dans mes pratiques ! À chaque fois, il surprend les participants, les force à pousser leurs idées et donne des résultats intéressants.
Il s’agit d’un exercice de brainstorming rapide qui encourage la génération d'idées créatives. Les participants disposent de 8 minutes pour esquisser 8 idées différentes sur un thème donné, en utilisant une feuille de papier pliée en 8 sections – il suffit de plier trois fois une feuille sur elle-même, et vous obtiendrez 8 cases.
J’aime le proposer au milieu d’une phase de recherche de solutions créatives pour aider les participants à développer une idée. Je l’utilise aussi très souvent seul pour me forcer à trouver différents angles de solution pour un même problème.
Pour utiliser le crazy 8's, je vous propose de suivre ces étapes :
Préparez une feuille de papier pliée en 8 sections et un chronomètre.
Définissez un thème ou un problème pour lequel vous souhaitez générer des idées.
Lancez le chronomètre et esquissez rapidement une idée dans chaque section pendant 8 minutes (1 minute par idée).
À la fin des 8 minutes, partagez et discutez des idées avec les autres participants et sélectionnez les meilleures pour les développer davantage.
J’utilise aussi cette variante proposée dans le canevas ci-dessous : 6 x 1 minute pour générer des idées, et ensuite 2 minutes pour porter un recul réflexif sur les idées et justifier leur pertinence.
5️⃣ Le vote par gommettes
C’est aussi caricatural que les post-it, mais j’utilise énormément les gommettes (et je les adore) !
C’est un outil simple et efficace pour terminer une phase d’idéation, seul ou – surtout – en groupe. Après avoir généré un maximum d’idées plus ou moins pertinentes, il est essentiel de converger pour identifier celle que vous allez prototyper.
Le vote par gommettes permet de prendre du recul sur ce qui a été réalisé, et de prioriser les solutions.
En groupe, c’est un outil essentiel du principe démocratique du design thinking qui veut que la décision collective soit plus importante que les décisions personnelles. Le vote par gommettes permet de minimiser les influences hiérarchiques ou liées à des capacités d’argumentation en offrant une même voix à chacun.
Si vous souhaitez utiliser cette technique seul, attribuez-vous un nombre de gommettes correspondant à la moitié du nombre de solutions élaborées. Votez ensuite en analysant chaque solution et en attribuant un nombre de gommettes libre à chaque solution – plus de gommettes pour les meilleures solutions, moins ou pas du tout pour celles que vous trouvez finalement moins pertinentes. Vous pouvez aussi utiliser des gommettes de différentes couleurs pour créer différentes approches de priorisation – ou faire des points au marqueur si vous n’avez pas de gommettes.
En groupe, chaque membre se voit attribuer un certain nombre de gommettes – souvent, j’en propose quatre. Chacun peut alors voter une première fois en choisissant l’idée qu’il trouve indispensable – il attribue alors 3 gommettes à cette idée – et une seconde fois pour une idée qu’il trouve intéressante en lui attribuant une gommette. Sélectionnez ensuite la ou les solutions ayant récolté le plus de gommettes et discutez-en ensemble pour choisir celle qui fera l’objet du prototypage.
6️⃣ Le prototypage par le pitch
Dans l’idéal, le crazy 8's et le vote vous ont permis d’arriver à une idée de solution. Le prototypage est une étape clé du processus de design thinking qui consiste à élaborer une version concrète de cette solution pour la tester et l'améliorer.
Dans le contexte de la conception d'expériences d'apprentissage, l’idéal est de créer une maquette qui permet à des utilisateurs de la tester concrètement. C’est ce que nous faisons chez Caféine.Studio en réalisant des prototypes comme celui-ci en une journée.
Le prototypage permet de recevoir des commentaires précoces des utilisateurs et d'itérer rapidement pour améliorer l'expérience d'apprentissage.
Toutefois, prototyper peut être assez compliqué à mettre en œuvre sans être accompagné. L’une des techniques que j’utilise le plus pour amener rapidement des personnes à concrétiser leur idée est le pitch.
Le pitch est une présentation concise et persuasive d'une idée ou d'un concept d’expérience d’apprentissage. Le pitch permet de concrétiser votre projet, si vous êtes seul, ou d’aligner l’équipe en rendant tangible la solution élaborée en phase d’idéation.
Par sa simplicité de mise en œuvre, le pitch est aussi une manière simple, rapide et efficace pour aller présenter votre solution à des utilisateurs potentiels afin de tester son intérêt et sa valeur. Il peut aussi aider à obtenir l'adhésion des décideurs et à assurer le succès d'un projet.
Un bon pitch doit être clair, concis et axé sur les avantages pour les apprenants cibles. Je propose souvent ce canevas pour aider les personnes à structurer leur pitch.
7️⃣ Le test du prototype
Que ce soit une maquette cliquable, une interface dessinée sur papier ou un pitch, le but principal du prototype est d’être présenté à des apprenants. L’idéal, pour cela, est de faire un court entretien (30 minutes) avec une série de personnes (8 en moyenne).
Le test va vous permettre de découvrir ce qui est apprécié ou compris, comme ce qui l’est moins. Cela vous fournira une série d’axes d’amélioration ainsi que des nouvelles.
Je pourrais vous dire de créer une grille d’entretien, de la penser avec une série d’éléments. Mais il y a plus simple : allez directement parler aux utilisateurs en leur présentant le prototype.
Commencez l’entretien par :
Remercier la personne pour sa disponibilité.
Présenter le cadre de l’entretien : le but est d’avoir des retours, critiques, idées, commentaires sur la ou les proposition(s) de solution(s).
Préciser que l’entretien est axé sur le prototype présenté, pas sur la personne (cela peut être déstabilisant pour un utilisateur d’être confronté à un prototype dont il ne comprend pas les tenants et aboutissants).
Obtenir l’accord d’enregistrer (ce qui est idéal pour vous focaliser sur la discussion et ne pas prendre des notes sans arrêt).
À ce moment-là, soit vous faites votre pitch de présentation, soit vous laissez la personne utiliser votre prototype.
Lorsque vous présentez votre prototype, commencez par : “Je vais vous montrer notre projet. Ça a été réalisé en peu de temps. Il y a des choses qui ne sont pas encore tout à fait au point.” Si vous avez l’occasion de montrer une interface cliquable, ajoutez : “Je vous propose de réfléchir tout haut. Dites-moi ce à quoi vous pensez, ce que vous essayez de faire et comment vous pensez y parvenir. Si vous vous trompez ou s’il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, dites-le moi aussi, s’il vous plaît.”
Ensuite, posez-lui une série de questions sur sa compréhension, son intérêt, l’utilité perçue du prototype.
Je vous partage, pour inspiration, une liste non exhaustive de question à recontextualiser en fonction de votre prototype :
– Que pensez-vous ?
– Qu’est-ce que c’est que cela ? À quoi ça sert ?
– Que pensez-vous de ceci ?
– Ça sert à quoi, à votre avis ?
– Ça vous fait penser à quoi, quand vous le regardez ?
– Qu’est-ce que vous allez faire ensuite ? Pourquoi ?
– Cela vous paraît-il facile d’utilisation ?
– Qu’est-ce qui vous a plu, dans ce projet de formation/prototype ?
– Qu’est-ce que vous n’avez pas du tout aimé ?
– Comment décririez-vous la formation à un·e ami·e ?
– Est-ce que vous aimeriez suivre cette formation ?
– Si vous pouviez faire trois vœux pour améliorer ce projet de formation, quels seraient ces vœux ?
– Sur une échelle de 1 à 10, recommanderiez-vous cette formation à un·e collègue ?
Pour synthétiser les réponses, j’ai créé ce canevas.
Pour chaque personne, indiquez ce qu’elle aime dans le prototype, ce qu’elle n’aime pas ou ne comprend pas, ses questions ainsi que les nouvelles idées qu’elle apporte. Au besoin, vous pouvez découper ce canevas en fonction des différents éléments clés de votre prototype.
Vous l’aurez compris, le design est pour moi un domaine riche qui alimentera à coup sûr vos pratiques de conception pédagogique, que vous soyez enseignant, formateur ou ingénieur pédagogique.
Si vous testez (ou avez testé) ces techniques, écrivez-moi ! Je suis à la recherche d’illustrations et d’études de cas pour mon livre. Un petit mot pour m’expliquer ce que vous avez fait, et je reprendrai contact avec vous !
Si vous souhaitez poursuivre votre exploration, je vous partage mes cinq livres préférés sur le sujet :
Le Guide du design thinking de Michael Lewrick, Patrick Link et Larry Leifer
Le Kit du design thinking de Michael Lewrick, Patrick Link et Larry Leifer
Sprint : Résoudre les problèmes et trouver de nouvelles idées en cinq jours de Jake Knapp
Le design Sprint en pratique : Organiser, faciliter, transformer de Pauline Thomas
📄 Article · La vidéo a-t-elle révolutionné l’éducation ? [FR]
Une intéressante réflexion de Yann Houry à propos de l’impact – supposé – de la vidéo dans le monde scolaire. Il aurait simplement pu répondre “Non !” à son titre, mais il en profite pour retracer l’histoire des révolutions miracles annoncées – et finalement abandonnées – de l’audiovisuel pédagogique. Une analyse qui peut-être transposée à de nombreuses autres technologies qui ne parviennent pas à bousculer la forme scolaire, mais qui pourtant transforment la société !
📘 Livre · The Workshop Survival Guide : How to design and teach educational workshops that work every time [FR]
Je viens de passer les trois derniers mois à lire – ou relire – tous les ouvrages touchant de près ou de loin à la conception pédagogique. Et je peux vous dire que celui-ci est l’un de mes préférés sur la conception et l’animation de sessions de formation en présentiel : gestion de l’attention, création d’exercices, scénarisation pédagogique, gestion du temps, gestion des participant·e·s difficiles, techniques de facilitation, etc. Tout y est ! Si vous cherchez de la théorie, passez votre chemin. Les auteurs partagent leurs conseils pratiques, études de cas et exemples concrets à partir de leurs 15 années d’expérience de formation auprès de différents publics – dans l’enseignement comme dans la formation professionnelle. J’aime surtout leur ton : l’ouvrage est écrit comme si c’était un ami qui vous partageait ses meilleures astuces du métier.
📹 Vidéo · Les 9 meilleures pratiques issues de 107 ouvrages sur la productivité [ENG]
Dans cette vidéo, le créateur de contenu Ali Abdaal présente un cadre en neuf étapes pour améliorer sa productivité, basé sur des dizaines de livres et de recherches sur le sujet : définir ses objectifs, décomposer les objectifs, créer des plages horaires dédiées, rester concentré, s’y mettre pleinement, planifier ses journées, faire en sorte de se sentir bien, recharger son énergie ainsi qu’ajuster ses pratiques. S’il n’y a rien de complètement nouveau, il offre une belle synthèse qui permettra à tout un chacun d’y piocher des éléments pour améliorer son quotidien en se concentrant sur ce qui importe vraiment.
Dans 48 heures, je m’envole pour Montréal. J’en profite pour vous partager le matériel que j’emporte pour travailler à distance et rester productif.
Sac à dos Wandrd PRVKE de 21 litres : le sac qui m’accompagne au quotidien à Bruxelles comme dans mes voyages. Un accès rapide à la partie ordinateur / tablette, une série de poches bien pensées, un confort optimal, une résistance à la pluie et un design qui me plaît beaucoup. Tout simplement le meilleur pour moi !
Macbook M1 Max 64GB 1To SSD : l’ordinateur sur lequel je fais tout, de l’écriture au montage en passant par l’animation d’ateliers. C’est quasi une extension de moi-même.
iPad Pro 11 pouces : je l’utilise principalement pour consulter des contenus en ligne (notamment sur Readwise Reader) ainsi que lire des PDF. Durant les voyages, il me sert de deuxième écran.
Kindle : j’essaie de ne prendre aucun livre – mais j’en achète toujours sur place, où que j’aille – et de lire un maximum sur Kindle.
Support Nexstand K2 / Clavier Apple / Souris Logitech MX Master 3S / Trackpad Apple : celles et ceux qui me connaissent savent que j’aime travailler directement sur mon ordinateur portable – ce qui n’est pas idéal pour mes cervicales. Toutefois, pour les ateliers en ligne, les conférences et les appels, j’utilise ce combo afin d’avoir mon portable à la hauteur des yeux et d’être plus à l’aise.
Logitech Brio 4K : le must de la webcam, même si elle n’offre pas la même qualité qu’un appareil photo.
Micro Shure MV7 : un des meilleurs micros dynamiques en USB – proposant aussi une sortie XLR si besoin.
Airpods Pro 2 : ils sont toujours vissés dans les oreilles lorsque je travaille ; la réduction de bruit me permet de me concentrer dans quasi tous les endroits.
Casque filaire Rode NTH-100 : parce que les Airpods Pro sont parfois à court de batterie, et que pour certaines activités – comme le montage –, je préfère le filaire au bluetooth afin d’éviter toute latence.
Lampe LED : elle me permet d’avoir une source de lumière supplémentaire lors des sessions Zoom ou des ateliers, et d’être moins dépendant de l’éclairage des endroits où je me trouve.
Leuchteurm1917 A5 à points : le support de mes prises de notes à la volée, ou de mes phases d’idéation avant de les transposer dans des espaces plus pérennes.
Belkin Chargeur secteur : un essentiel avec deux ports pour recharger en USB-C tout ce qui doit l’être
Batterie externe Anker : pour continuer de recharger, où que je sois.
Tech Kit Bellroy : la pochette dans laquelle j’essaie de caser la plupart des câbles, adaptateurs, disques durs, etc.
J’aimerais voyager avec une approche plus minimaliste, mais cette liste est le meilleur compromis poids / qualité que j’ai trouvé.
Merci beaucoup pour ce partage enrichissant !!
Merci bien pour cette infolettre et bon séjour à Montréal ! Si vous présentez à Montréal faites-nous le savoir ;) Bonne retraite d’écriture 🤗