Bonjour à tou·te·s 👋
Sans surprise, le KIKK Festival, dont je parlais dans l’édition précédente, a été une réelle source d’inspiration. Je retiens particulièrement la conférence de Moritz Stefaner sur les pratiques de conception du tableau allemand de suivi de la vaccination et celle de Cyril Diagne – le concepteur de ClipDrop – sur l’évolution du design d’interface.
Le contenu des conférences m’a donné une série d’idées de projets et d’articles. Le format m’a aussi amené à repenser ma manière de concevoir mes interventions. J’ai l’habitude de proposer des conférences très interactives, proches d’un format de formation. J’ai aussi envie de diversifier mes approches et de proposer des interventions plus inspirantes, basées sur la démarche de learning experience design que j’expérimente ainsi que sur des études de cas clients.
J’ai aussi envie de diversifier la ligne éditoriale de la newsletter, notamment pour les articles au format long. Certains proposent l’exploration d’un sujet (#01, #03), d’autres des réflexions (#05). L’article de cette semaine adopte une approche plus pragmatique, proche du guide pratique. Il est consacré à la planification et l’animation de sessions de cours en ligne en direct.
Les dix-huit mois d’enseignement à distance d’urgence ont engendré une overdose de cet enseignement à distance synchrone. Pourtant, cette modalité reste très populaire dans de nombreuses formations en ligne. Elle peut également être pertinente pour certaines activités d’enseignement ou de formation, malgré un retour au présentiel. Pour vous en convaincre, l’article explore l’intérêt, les conditions ainsi que les bonnes pratiques de ces cours en ligne en direct.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Nicolas.
Préparer et animer une session de cours en ligne en direct
Temps de lecture : 13 minutes
Le 6 février 2020 à 18 heures, dans le cadre d’un de mes cours du certificat “Enseigner dans le supérieur avec le numérique”, les participantes vivaient leur première séance d’enseignement à distance synchrone.
À l’époque, aucune d’entre elles n’avait expérimenté, en tant qu’enseignante ou apprenante, une telle modalité. Cette séance avait été pleine de découvertes sur les plans techniques, pédagogiques et relationnels.
Un des objectifs du cours était d’analyser les apports de cette modalité dans des programmes d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle. Un mois et demi plus tard, cela n’avait plus aucun sens. Il ne s’agissait plus de réfléchir à pourquoi, quand ou comment recourir à cette modalité. L’enseignement à distance synchrone était devenu la nouvelle norme.
Ces cours en ligne en direct suscitent aujourd’hui des réactions épidermiques tant chez les enseignantes que les apprenantes. Cette année et demie de continuité pédagogique, sans flexibilité ni adaptation organisationnelle, a eu un impact sur la perception globale de l’enseignement à distance.
Aujourd’hui, sans proposer un plaidoyer pour l’enseignement à distance synchrone, cet article ambitionne d’outiller les enseignantes et les formatrices pour les amener à choisir, planifier et utiliser cette modalité de manière intentionnelle, en cohérence avec leurs objectifs pédagogiques.
Êtes-vous plutôt enseignement à distance synchrone ou asynchrone ?
L’enseignement à distance s’envisage généralement selon deux temporalités : l’enseignement asynchrone et l’enseignement synchrone.
En asynchrone, l’enseignante propose des ressources pédagogiques, des exercices ou des activités à ses étudiantes qui peuvent y accéder quand elles le souhaitent. Ce travail de consultation peut être individuel et autonome, permettant à chacune d’appréhender la matière à son rythme. Cette modalité offre également des possibilités d’interaction (à travers des forums ou des systèmes de discussion) et de production de contenus collaboratifs (par le biais d’un Wiki ou d’un document partagé).
Dans l’enseignement à distance synchrone, enseignante et étudiantes se réunissent en ligne au même moment et interagissent en temps réel grâce à un outil de visioconférence plus ou moins adapté au contexte de formation. Cette modalité garde souvent les codes du présentiel tout en utilisant les atouts du numérique pour dynamiser la formation.
Comment choisir entre synchrone et asynchrone ?
Si l’enseignement à distance synchrone peut être comparé à une émission de télévision en direct, l’enseignement asynchrone s’apparente plutôt à Netflix ou YouTube – et le cours en présentiel à du théâtre. Aucune modalité n’est nécessairement meilleure qu’une autre, elles possèdent chacune leurs avantages et leurs contraintes.
L’enseignement à distance asynchrone donne plus de contrôle aux formatrices sur la production des ressources pédagogiques et de flexibilité aux apprenantes dans leurs pratiques d’apprentissage. Cette modalité est également “scalable”, un même parcours peut être réutilisé à de multiples reprises. Néanmoins, ce format n’offre pas de retour direct sur le niveau de compréhension ou d’engagement des participantes. De l’autre côté de l’écran, les apprenantes peuvent effectivement être moins engagées, sans la définition d’une temporalité claire pour se former ni la proximité avec les autres participantes ou l’enseignante.
L’enseignement à distance synchrone permet de recréer le sentiment de présence d’une classe. Elle offre aussi beaucoup plus de possibilités d’interaction. Toutefois, les cours en ligne en direct nécessitent qu’enseignantes et étudiantes soient toutes connectées en même temps. Elle requiert également que toutes disposent d’un équipement matériel minimum pour suivre la formation.
Quatre défis à relever avant d’opter pour les cours en ligne en direct
Si vous souhaitez proposer de l’enseignement à distance synchrone – même partiel dans le cadre d’une approche hybride –, vous devrez dépasser quatre défis liés à la complexité de cette modalité :
Combiner différentes compétences en tant que formatrice : des compétences pédagogiques propres à ce contexte (scénariser, engager, gérer les apprentissages, etc.), des compétences d’animation (gestion de groupe, techniques d’intelligence collective, posture face caméra, etc.) et des compétences techniques matérielles et logicielles.
Lutter contre la fatigue face aux écrans : veillez à ne pas dépasser trois heures de session synchrone par journée, en effectuant des pauses de dix à quinze minutes chaque heure. Pour limiter la fatigue, vous pouvez recourir à des activités à faire hors ligne durant une session synchrone.
Réunir toutes les participantes au même moment : avant de vous lancer, il convient de vous assurer que l’environnement physique et matériel de vos participantes leur permet de suivre vos sessions.
Organiser vos sessions par rapport au programme de formation : il sera difficile d’envisager une séance de cours en ligne en direct dès 10 heures si vos participantes suivent un cours en présentiel de 8 heures à 10 heures. L’enseignement à distance s’envisage au regard des contraintes temporelles du programme de formation.
Choisir les activités les plus adaptées à un enseignement à distance synchrone
Même si les cours en ligne en direct sont ce qui se rapproche le plus d’une formation en classe, l’objectif n’est pas d’y proposer les mêmes activités ni de remplacer toutes vos sessions en présentiel par des sessions en direct.
Certaines activités s’y prêtent mieux. Voici une liste non exhaustive :
Session d’enseignement de matière lors de laquelle les apprenantes pourraient avoir des questions.
Session de questions/réponses suite à une séquence asynchrone – par exemple, de la matière vue à travers des lectures et/ou vidéos.
Session de discussion avec les apprenantes sur certains aspects de la matière.
Session de travail lors de laquelle les apprenantes sont en sous-groupes pour résoudre des exercices ou des cas.
Session de suivi d’un travail de groupe, d’une ou de plusieurs apprenantes réalisant un projet, etc.
Session de discussion informelle pour la création d’un sentiment de communauté.
Dans certains cas, l’enseignement en présentiel est tout aussi pertinent qu’une session en ligne ; cette dernière apportant juste plus de flexibilité dans l’organisation de ces sessions.
Pour choisir les activités les plus adaptées à un enseignement à distance synchrone, prenez un moment de recul sur votre formation ou votre cours.
Réfléchissez aux objectifs d'apprentissage qui peuvent être le mieux atteints par une interaction synchrone.
Combinez des sessions synchrones et asynchrones. Opter pour une approche hybride vous permet de tirer le meilleur profit des différentes modalités.
Rendez explicites les liens entre les moments synchrones et asynchrones ainsi que les objectifs de chaque session.
Se préparer à l’enseignement à distance synchrone
Préparer son environnement
Si vous ne souhaitez pas vivre la même situation que Robert Kelly lors d’un de ces entretiens sur la BBC, privilégiez un environnement qui vous permette d’animer votre session dans les meilleures conditions, sans distraction.
Faire attention à quelques éléments clés peut considérablement améliorer la qualité de votre cours en direct :
Fond. Optez pour un fond neutre, sans distraction visuelle – vous pouvez aussi utiliser l’option de flou d'arrière-plan.
Vêtements. Choisissez des vêtements qui contrastent au mieux avec votre fond.
Lumière. Une source naturelle est idéale. Elle offre une lumière plus douce qu’une lampe dirigée directement sur vous. Pour éviter le contre-jour, veillez à ne pas avoir une fenêtre ou toute autre source de lumière derrière vous. Faites aussi attention à ce que vos participantes voient toujours vos expressions faciales.
Bruit. Autant que possible, éliminez les bruits de fond. Faites vos sessions dans un espace calme, sans potentiel son perturbateur – comme un téléphone ou une sonnerie.
Se munir du matériel adéquat
Pour débuter, vous n’avez évidemment pas besoin d’un studio hollywoodien ou même celui d’un streamer Twitch. La liste du matériel ci-dessous s’applique tant à vous que, dans la mesure du possible, à vos participantes.
Un ordinateur (fixe ou portable) ou une tablette. Pour vous, l’idéal est d’opter pour un ordinateur qui offre plus de facilités en matière de présentation, de partage d’écran, etc. Pour vos apprenantes, la tablette est une option qui leur permet de suivre les cours confortablement.
Microphone. Le son est l’une des dimensions cruciales des cours en direct. En proposant un son de mauvaise qualité, votre session sera difficile à suivre. Pour cela, je vous déconseille d’utiliser le microphone de votre ordinateur. Celui-ci a tendance à capter les bruits ambiants, et notamment le son des ventilateurs de votre machine. Pour améliorer la qualité de votre diffusion, optez pour un casque – ou des écouteurs – avec micro, voire un microphone externe (comme le Yeti ou le Rode NT USB).
Casques ou écouteurs. Ceux-ci seront essentiels pour éviter un écho produit par le son qui sort des baffles de votre ordinateur.
Caméra. La plupart des ordinateurs portables et des tablettes possèdent déjà une caméra convenable. Si nécessaire, une webcam externe peut améliorer la qualité de votre image et vous offrir plus de souplesse dans le choix de l’angle.
Internet. Votre cours en direct nécessite une fiabilité de votre réseau Internet ; si possible, privilégiez le câble au Wi-Fi.
Si vous êtes amenée à réaliser de nombreuses sessions en direct, vous pouvez aussi améliorer votre configuration au fur et à mesure. Je vous partage la mienne ci-dessous avec les apports de chaque élément (qui se rapproche tout de même peu à peu de celle d’un streamer Twitch…).
La tablette (iPad Pro) me permet d’avoir le déroulement de la séance ou des notes toujours à proximité, sans être dans l’écran principal d’animation. Je l’utilise également en partage d’écran lorsque je fais des schémas.
Les lumières (El Gato Key Light) améliorent la gestion de la luminosité en matière d’intensité et de chaleur.
La table de mixage audio (Rodecaster Pro) permet d’avoir plusieurs sources d’entrée audio, d’améliorer le traitement du son, d’éventuellement ajouter une personne par téléphone et de mieux diffuser le son provenant de l’ordinateur ou de la tablette.
Le micro (Shure SM7B) propose une meilleure qualité audio que des microphones USB ou des écouteurs – notamment en éliminant considérablement les bruits extérieurs.
La console (El Gato Stream Deck) offre une série de raccourcis pour la gestion d’une session : couper les micros de toutes les participantes, partager l’écran, créer des salles de sous-groupes, etc.
Le trackpad (Apple Magic Trackpad) est moins bruyant qu’une souris et permet de zoomer plus facilement dans des pages web.
Choisir les bons logiciels
Il existe de nombreux logiciels qui possèdent chacun leurs caractéristiques propres. J’en utilise moi-même plusieurs en fonction des types de sessions que j’anime : atelier collaboratif, réunion, session de cours, etc.
Si votre institution ne propose aucune solution, je vous invite à lire cet article présentant dix services gratuits et sans inscription.
Pour vous aider à choisir un logiciel, faites d’abord la liste des fonctionnalités dont vous avez besoin. Voici les plus courantes :
Présentation de contenus
Système de gestion des participants (lever la main, bloquer les micros, mettre un apprenant en tant que présentateur, etc.)
Communication par écrit
Possibilité de faire des sous-groupes
Partage d’écran et d’applications (pour vous comme les participantes)
Création de sondage
Tableau blanc interactif
Préparer sa session de cours en direct
Trois formats d’animation peuvent être utilisés durant une séance de cours en ligne en direct. L’idéal est de les varier en indiquant explicitement aux apprenantes le passage de l’un à l’autre :
L’exposé (ou la démonstration). Il s’agit d’une présentation structurée, similaire à un exposé ex cathedra en amphithéâtre. Lors de cet exposé, vous pouvez parler face caméra, partager votre écran pour diffuser un diaporama, faire la démonstration d’un logiciel ou écrire sur un tableau blanc.
L’interaction. Cette technique vise à favoriser l’échange et maintenir l’attention des apprenantes tout en stimulant leur réflexion. Vous pouvez envisager des interactions individuelles – en interrogeant directement l’une des participantes – ou collectives – à travers un outil de vote en ligne, voire par un simple tour de table si vous n’avez pas trop de participantes.
L’activité collaborative. Celle-ci amène les apprenantes à échanger ou collaborer entre elles durant la séance. Pour cela, votre plateforme doit offrir la possibilité de mettre les participantes en sous-groupes. Vous pouvez alors leur demander de résoudre un problème, de réaliser un exercice, de confronter leurs idées, etc.
Comment préparer une séance en direct ?
Définissez un déroulé minuté de votre séance : il est plus difficile de gérer le déroulement d’une séance à distance qu’en présentiel – ne serait-ce que par les potentielles difficultés techniques, le temps que peuvent prendre les discussions, etc. L’idéal est d’élaborer un scénario minuté, étape par étape. Au-delà de vous aider à tenir le timing durant la séance, il vous permet de préparer les différentes activités – consignes, aspects techniques, etc. – qui rythmeront votre session. Assurez-vous aussi de garder une certaine flexibilité temporelle sur l’ensemble de la séance.
Variez les formats et activités durant une séance, en assurant un bon équilibre entre apprentissage passif et actif.
Définissez une “nétiquette”, ou charte des règles de conduite et des pratiques durant la session en direct – je vous invite à lire la partie consacrée en fin d’article.
Élaborez un guide pour vos sessions en direct précisant les modalités de connexion, la configuration requise pour suivre la séance, les plug-ins à installer, la nétiquette, etc. Invitez les apprenantes à se connecter cinq minutes avant le début de la séance.
Amenez vos participantes à tester leur matériel : une session réussie tient avant tout à une participation optimale – c’est-à-dire sans souci technique – pour les apprenantes. Ouvrez une salle dans laquelle elles peuvent tester leur micro et leur webcam avant votre séance.
Envoyez un rappel aux participantes : un message de rappel avec la date et l’heure de la session peut s’avérer utile. Il vous permet également de communiquer les objectifs de la session et vos attentes, y compris le temps de préparation et le matériel requis.
Animer sa session de cours en direct
Au début de la session
Soyez présente dix minutes avant le début de la séance afin de vérifier que tout fonctionne sur le plan technique ainsi que de saluer les participantes qui arrivent au fur et à mesure.
Présentez le programme de la session : débutez en introduisant la thématique de la séance, sa durée, ses objectifs ainsi que les différents moments de la session. Après quelques minutes, vous pouvez rappeler les règles et bonnes pratiques afin de vivre une séance optimale : couper son micro lorsqu’il n’est pas utilisé, éteindre son smartphone (ou le mettre en mode avion), couper les éventuelles autres fenêtres, etc. Précisez également vos attentes vis-à-vis de la participation des apprenantes : par exemple, souhaitez-vous qu’elles utilisent la fonction "lever la main" pour vous interpeller ? Doivent-elles s'identifier verbalement avant de prendre la parole ?
Durant la session
Utilisez des techniques d’animation, notamment en début de séance ou lors des pauses, pour stimuler et engager vos étudiantes.
Amenez vos participantes à prendre des notes : que ce soit de manière individuelle ou en groupe – sur un document collaboratif –, proposez aux participantes de prendre des notes pour adopter un comportement similaire à celui qu’elles ont en présentiel.
Si une session comporte un mélange d’exposé, d’interactions et/ou d’activités collaboratives, signalez les changements de format à vos apprenantes de manière explicite.
Utilisez le système de discussion écrite : la plupart des plateformes disposent d’un outil de chat. Indiquez aux participantes si vous le consultez durant la séance pour recueillir leurs commentaires ou questions. Vous pouvez y partager des ressources – documents – ou des liens afin que les participantes y accèdent plus rapidement. Le chat peut également être l’espace à travers lequel vous donnez les consignes pour effectuer un travail individuel ou lancer un sujet de discussion en sous-groupes.
Privilégiez des séquences de 10 minutes : durant la séance, surtout dans un format d’exposé, créez de l’interaction avec les participantes toutes les 10 minutes : sollicitez leurs réactions sur un aspect de la matière, posez-leur des questions ou lisez les remarques et questions du chat. N’oubliez pas : le réel apport d’un cours synchrone par rapport à une vidéo préenregistrée est la possibilité de créer directement des interactions, entre vous et les participantes comme entre les participantes elles-mêmes.
Préparez les participantes à être interpellées : vous pouvez leur fournir des questions et pistes à l'avance, ou même leur indiquer que vous les solliciterez pour avoir leurs réflexions sur une partie de votre exposé.
Dans certains cas, adoptez des formes de participation qui n'impliquent pas la vidéo en direct. Vous pouvez dire aux participantes qu'elles peuvent désactiver leur vidéo, mais que vous attendez toujours qu’elles répondent verbalement si elles sont sollicitées, qu'elles contribuent activement au chat, etc. Trouvez d'autres moyens d'évaluer l'engagement, comme des questions de sondage ou des activités en petits groupes (via l’audio).
Utilisez les petits groupes pour amener de l’interaction et de la collaboration. Les discussions en petits groupes permettent aux apprenantes de partager leur propre compréhension du contenu, d’effectuer une activité collaborative, etc.
Proposez une conclusion avec les prochaines étapes : rappelez les principaux points abordés durant la séance, remerciez les étudiantes et annoncez les prochaines activités à réaliser dans le cadre de votre cours.
Comment réguler les échanges ?
La modération joue un grand rôle dans les sessions en direct. Une nétiquette est un guide de bonne manière à l’usage des outils électroniques. Son objectif premier est de présenter un ensemble de comportements à respecter pour des bons usages d’Internet. En d’autres termes, c’est une charte de politesse et de savoir-vivre sur Internet à finalité éthique ou déontologique.
Lors d’une séance de cours en direct, voici quelques règles – à adapter – qui peuvent être importantes à diffuser auprès de vos apprenantes :
Éviter toutes les perturbations, c’est-à-dire mettre son téléphone en mode avion, fermer les onglets de son navigateur Internet, couper les logiciels non nécessaires pour la session, etc.
Adopter une posture et un cadre adéquats. Si la séance de cours en direct peut être suivie de n’importe où – même depuis son lit –, il est important que les participantes soient dans un cadre et dans une posture propice au suivi de la séance.
Utiliser un langage adéquat. Lors des échanges, proposez aux apprenantes d’éviter le langage “SMS/Texto”, les erreurs d'orthographe, de typographie et les phrases au brouillon.
Utiliser des codes pour cadrer les messages. En tant que formatrice, il peut être difficile d’animer la séance et de suivre les échanges sur le chat. Pour vous aider, vous pouvez demander à vos étudiantes d’utiliser certains codes pour spécifier les types de messages. Par exemple : [?] … pour une question, [!] … pour une incompréhension, etc.
N’utiliser le système de discussion que pour des échanges propres au cours, tant pour éviter de distraire les autres avec des blagues que pour vous permettre à vous de suivre les échanges.
📚 Les ressources
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Anne-Laure Le Cunff · 4 minutes de lecture
Je l’ai constaté en discutant sur Twitter du titre de cette édition, le vocabulaire pédagogique de l’enseignement à distance est riche, polysémique et tout le monde l’adapte à ses usages. Anne-Laure a effectué un travail, en anglais, de définition de chaque terme au regard des modalités, temporalités et du caractère numérique ou non du dispositif. Comme elle le dit, ces termes se ressemblent, mais ils ne sont pas identiques. Une idée de travail identique à mener en français pour une prochaine édition ?
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Helen Tupper et Sarah Ellis · 7 minutes de lecture
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