Les coulisses du podcast qui décode l'école et ses transformations 🎙️
learnability #62 · Snapshot de Fabien, Régis et Jean-Philippe, les hôtes du podcast Nipédu
Bonjour à tou·te·s 👋
J’espère que vous allez pour le mieux, et que les vacances se profilent à plus ou moins court terme.
Cette semaine, je vous propose un snapshot assez particulier – avec trois invités ! – dont je dois avant tout vous raconter l’histoire. Celle-ci commence le 4 juillet 2023. Ce jour-là, avec Jérôme et Lionel, mes complices de “C’est quand la pause ?”, nous nous réunissons pour envisager le futur du podcast après deux saisons et discuter de l’éventualité d’y mettre un terme… Un peu par hasard, nous avions planifié, le même jour, un appel avec Fabien Hobart, l’un des co-animateurs du podcast Nipédu – le podcast qui décode l'École et ses transformations – pour échanger sur nos pratiques. La discussion tourne rapidement à la séance de coaching, complétée d’arguments pour nous convaincre de poursuivre. Ces quelques dizaines de minutes auront changé le cours de l’histoire de “C’est quand la pause ?” et façonné le nouveau format de la saison 3.
Lors du même appel, un peu sur le ton de la blague, on évoque tous les quatre l’idée d’une collaboration entre nos deux podcasts. Les mois passent, jusqu’à la mi-avril 2024 où nous nous rencontrons avec les autres protagonistes de Nipédu pour évoquer les contours de ce cross over. En commençant cet appel, sans le savoir, nous avons tous les six la même idée en tête : donner les clés de nos podcasts respectifs aux trois autres. Ce projet se concrétise durant le mois de juin, et les deux épisodes ont été publiés ce samedi 29 juin – je vous en parle dans les ressources en fin de newsletter.
Pour marquer le coup, j’ai proposé aux trois co-animateurs de Nipédu – Fabien, Régis et Jean-Philippe– de répondre aux questions d’un snapshot. Dans cet article, ils partagent leurs parcours et leurs évolutions dans le monde de l’enseignement, la méthodologie – bien rodée – derrière chaque épisode, une série d’anecdotes d’enregistrement et de rencontres fortuites ainsi que leur vision des transformations qui bouleversent le monde scolaire.
Bonne lecture,
Nicolas.
Salut les garçons. Est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter ?
Fabien : Je m'appelle Fabien et je coordonne l’équipe de production de contenus de l’association Ecolhuma. On y produit des ressources pour les enseignants et pour les chefs d’établissements qu’on diffuse sur deux plateformes : Être Prof et Manag Educ.
Régis : Moi c’est Régis, et je suis directeur d'atelier Canopé à Nancy. Le Réseau Canopé, c’est un opérateur public sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale en France. Si je devais l'expliquer plus simplement, je dirais que je dirige une structure départementale de formation des enseignants, du premier comme du second degré, avec une équipe composée de 7 personnes, à la fois des formateurs et des gestionnaires de formation.
Jean-Philippe : Et moi je m'appelle Jean-Philippe. Je suis professeur associé à la Haute école pédagogique du canton de Vaud, c'est-à-dire à Lausanne. De formation, je suis Docteur en Sciences de l'Éducation, et maintenant enseignant-chercheur. Donc une moitié du temps, je mène des travaux de recherche et l’autre moitié, je forme les futurs enseignants du canton.
Régis : Et tous les trois, on anime Nipédu.
Fabien : Exactement, le podcast qui décode, décrypte et dissèque les transformations de l'école depuis 11 ans maintenant. On se retrouve chaque mois pour évoquer une question qui gravite autour des sujets d'éducation, d'école, de formation, de recherche et de numérique.
Qu’est-ce qui vous a amené au monde de l’enseignement ?
Fabien : Un souvenir d'enfance pour moi, puisque j'avais une maman qui était “ATSEM”. Je vais essayer de déployer cet acronyme (rire) : “Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles”. Tout petit, j'accompagnais ma maman dans les écoles et j'ai mis beaucoup de temps à en sortir… Puisqu’avant d'être enseignant dans le secondaire en tant que professeur d'espagnol, j'ai été animateur de centres de loisirs et de centres périscolaires. Et après mon passage dans le secondaire, j'ai fait le concours pour être instituteur, on disait déjà “Professeur des écoles” à l'époque. Ensuite, je me suis rapidement spécialisé pour intervenir auprès des élèves souffrant d'inefficience intellectuelle. Je suis devenu formateur d'enseignants et, après, ingénieur pédagogique pour être maintenant directeur de production.
Régis : De mon côté, c'est un heureux accident de parcours qui m'a fait devenir professeur des écoles. J'étais parti pour faire de la recherche en mécanique quantique… J’en suis si loin maintenant (rires). En maîtrise, j'ai été rattrapé par… Le service militaire dont c’était la dernière année. Je me suis retrouvé en politique de la ville à déployer les mallettes “La main à la pâte”. C'était la grande époque du programme que Georges Charpak avait importé en France. C’est ce qui m’a fait découvrir une classe, et j’ai eu le coup de cœur pour la profession. Donc j'ai passé le diplôme de “Professeur à des écoles” et c'est ainsi que je suis entré dans le monde de l'enseignement.
Jean-Philippe : Pour ma part, j'ai du mal à circonscrire un événement en particulier. Je pense que j'y suis tombé petit à petit, avec un parcours qui ressemble au début à celui de Fabien… C’est-à-dire pas mal d'animations dans des structures périscolaires, pas mal d'animations dans des centres aérés, etc. Ça m’a donné le goût de la transmission. Et après un certain nombre d'étapes que je ne détaillerai pas, je me suis spécialisé et j’ai fini par tomber amoureux de la recherche en sciences humaines et sociales.
Comment expliquez-vous ce que vous faites, chacun, au sein de Nipédu, si un·e inconnu·e vous le demande lors d’une soirée ?
Fabien : Nipédu, c'est la rencontre, l'articulation, la conjonction, voire la conjugaison de nos trois talents, ou en tout cas de nos multiples talents (rires).
De mon côté, je suis plutôt sur le volet éditorial. Je m’occupe de la veille. C’est un sujet qui me passionne, notamment sur les questions d'éducation et de formation. J'aime identifier et proposer aux garçons des sujets d'émission en croisant des thèmes d’actualités avec les questions de nos poditeurs – c’est-à-dire les auditeurs du podcast. Je m'occupe aussi, au moment de la post-production, des notes de l'émission. Par ailleurs, je suis connu pour être le moins technicien des trois, et d’ailleurs celui qui rencontre le plus de problèmes techniques.
Régis : De mon côté, je suis peut-être le plus technicien des trois (rires). Je suis un peu le MC [NDLR : Acronyme de “maître de cérémonie”] de Nipédu, c’est-à-dire la voix qui fait le liant au sein des épisodes. En réalité, on se mouille tous les trois, car il y a trois rubriques. Mais j'ai vraiment en charge la conduite de l’épisode. Ensuite, je m’occupe des différentes phases du montage.
Jean-Philippe : Pour ma part, j'ai intégré Nipédu un petit peu sur le tard puisque les deux comparses avaient déjà 6 saisons dans les jambes. Fabien m’a officiellement invité pour ma casquette de chercheur. Ma spécialité, c’est de déconstruire certains contenus de recherche qu'on essaye de nous vendre un peu trop rapidement (rires). Je suis la caution “recherche”, et je dois avouer que mes comparses en font bien plus que moi sur tout ce qui précède et tout ce qui suit les épisodes… Donc j'essaye surtout de mouiller le maillot pendant l’enregistrement de l'émission.
Comment ça se produit, concrètement, un épisode de Nipédu ?
Fabien : On va se faire un petit ping-pong entre les différentes étapes de pré-production, de production et de post-production.
Si on commence par la pré-production, il y a en premier lieu le choix du sujet. On essaie d’être au maximum intemporel. Même si, en l'espace de 11 ans, on a forcément quelques émissions dont le sujet central est devenu caduc. On essaie de croiser les transformations de l'école, en prise souvent avec une actualité, au travers des questions que les poditeurs nous laissent sur notre répondeur. C’est souvent le point de départ du dossier qui constitue le cœur de l’émission.
Jean-Philippe : La deuxième étape, dès qu’on a défini le sujet, c’est la curation. On va aller chercher des ressources un peu partout, de la presse nationale à des articles de recherche en passant par la presse spécialisée. Comme il le disait, c’est Fabien qui initie tout ça. Et à partir de ce qu'il nous fait lire, Régis et moi allons compléter avec des choses auxquelles ça nous fait penser, et trouver les angles pour chacune de nos rubriques. L’idée, c’est d’arriver au comité de rédac’ avec un angle qui nous est propre et qui va aussi s’articuler avec les axes pris par les deux autres. Ce comité de rédac’, c’est une fois par mois, 15 jours avant l’enregistrement. C’est une heure à une heure et demie pour aligner tout ça.
Régis : On sort de ce comité avec une bonne idée de ce qu'on va produire pour nos différentes rubriques. D’ailleurs, chacun change de rubrique d’émission en émission pour ne pas s’ennuyer.
Dans un épisode, il y en a trois autour d’une thématique : d’abord la “FAQ des poditeurs” qui est une déconstruction de la question des poditeurs en trois sous-thématiques où chacun d’entre nous donne un point de vue personnel. Ensuite, la “Chronique de Nipédu” qui est un point de vue, voire billet d’opinion. Et enfin, la “FAQ de la rédac” qui est centrée sur la recherche.
On se donne comme objectif d'écrire nos rubriques le week-end avant l'enregistrement qui a lieu en milieu de semaine suivante afin d’en prendre connaissance et de se faire des retours.
Fabien : L’enregistrement, le jour J, c’est souvent le soir. C’est en moyenne deux heures passées ensemble pour un peu moins de 60 minutes d'émission. Ce sont de très bons moments entre copains.
Régis : Et d’ailleurs, on en profite pour lancer l’enregistrement très tôt afin de glaner quelques moments que je mets en début du montage.
Jean-Philippe : Et ce montage, il se fait en trois étapes.
La première, c’est Régis qui s’y colle. Il fait une première version avec les génériques, les pépites de début d’épisode, etc. Et il nous l’envoie. C’est souvent Fabien qui s’attaque à cette V1. Il fait un premier retour à la fois sur des dimensions très “micro” du montage – des blancs qui vont être un peu trop longs, un souffle qu'on va entendre ici ou là, etc. – et il partage ses enseignements – ce qu’il retient d’un épisode, ce qui est à refaire ou à ne pas refaire, ce à quoi on doit être vigilants, etc.
Il renvoie tout ça à Régis qui adapte le montage, et fournit une V2 que j'écoute. Je vais aussi faire des retours sur les derniers “micro-montages” et j’en tire aussi des enseignements.
Et puis, une fois qu'on a fait ça, Régis fait les dernières retouches et l’épisode est prêt !
Régis : J’ajoute deux choses. Premièrement, on enregistre tout cela à distance. Par contre, on a vraiment à cœur de se retrouver physiquement au moins une fois par an pour un séminaire annuel qui nous permet de faire le bilan de la saison écoulée et de préparer la saison suivante. Deuxièmement, on enregistre dans les conditions du direct, notamment en intégrant les génériques ou les inserts sonores, même s’il y aura du montage. Ça nous met dans le bain, et on aime ce challenge.
Fabien : En effet, et suite au montage, on attaque la diffusion et la communication. Depuis cette saison, on utilise Midjourney pour produire la miniature qui va illustrer l’épisode et le clip qui sera diffusé sur les réseaux sociaux.
Jean-Phi : Et il y a aussi un gros boulot sur les notes de l’émission…
Fabien : Oui, j’en profite, lors de la première écoute, pour référencer toutes les ressources dont il a été question pendant l'émission.
Régis : Et après tout cela, le dernier samedi du mois, on diffuse l'épisode avec une communication minimale, c'est-à-dire qu'on n'est pas très bon en comm’ (rires).
À quoi ressemblent vos espaces de travail ?
Régis : On a un trio d’outils qu’on utilise depuis très longtemps.
Slack pour les échanges et la préparation des épisodes. Celui-ci est couplé à Google drive, parce que nos conducteurs d’émission sont en Google Doc. Depuis quelques saisons, on utilise aussi Notion sur lequel on prépare la curation des ressources.
Jean-Philippe : Et depuis qu’on est sur Notion, on a aussi Zotero sur lequel on partage tous les PDF que l’on trouve un peu partout.
Régis : Côté matériel, on aime bien le bon son. Avec Fabien, on a la même installation : un micro avec un grand diaphragme Lewitt relié à une carte son Evo 4 qui fonctionne très bien. On s’enregistre en local, à l’ancienne, sur GarageBand. Enfin moi, sous Reaper, que j’utilise ensuite pour le montage. C’est une solution libre qui fonctionne très bien. Jean-Phi, c’est un peu différent…
Jean-Philippe : Oui, j’utilise une Scarlett Solo. Sinon, c’est kiff.
Régis : Et pour les fan de matos, on utilise un casque de radio ! Le beyerdynamic DT 770 PRO 80 Ohm.
Pourriez-vous me décrire votre processus de travail et les réflexions qui le sous-tendent ?
Fabien : Ce qui est important à retenir, c'est cette mécanique à partir du répondeur de Nipédu. On part des questions des poditeurs, même si on ne les prend pas telles quelles. On y décèle le fil qu’on a envie de tirer et qui fera la thématique de l’émission.
Régis : Comme on travaille tous les trois dans le monde de l'éducation, nos champs professionnels croisent les sujets d'intérêt de Nipédu, et vice versa. Il y a ainsi une sorte de cercle vertueux. Je suis toujours content de découvrir des trucs dans chaque épisode qui peuvent nourrir mon travail et, inversement, d’alimenter Nipédu par mes expériences professionnelles. J’ai l'impression que c'est aussi ce qui fait, au-delà de notre amitié et du fait qu'on s'éclate à chaque épisode, la longévité du podcast.
Jean-Philippe : J’ajouterais un aspect que je ressens plus personnellement. Dans le milieu de la recherche, on est vraiment spécialiste d'un sujet en particulier. Dans Nipédu, j’étends mes champs d’intérêt à des choses qui ne sont pas considérées comme mes spécialités. Bien évidemment, cela va nourrir mes réflexions, mais parfois je sais que ça me demande une réflexion particulière sur mon positionnement. J’ai, dans mon ADN, la volonté de ne pas me déclarer spécialiste de tous les sujets dont on parle dans le podcast. Et ça, je sais qu’on le partage avec Régis et Fabien. On a cette posture où on accepte, potentiellement, de dire certaines bêtises. On traite de ces sujets et on les travaille en essayant d’avoir une longueur d’avance sur la personne qui travaille dans l’éducation qui ne s’est pas posé la question… Mais ce n’est pas toujours le cas, et c’est vraiment important pour nous de l’assumer, de ne pas nous montrer trop présomptueux.
Quels sont les défis pédagogiques auxquels vous faites face ?
Fabien : On n’est pas experts des sujets qu’on traite, et pourtant on arrive quand même avec un bagage de connaissances et de compétences qui nous donnent une certaine énergie pour traiter les sujets d'éducation. J’aurais tendance à penser, de mon côté, que notre plus grand défi, c'est de vulgariser ce décryptage des évolutions de l'école qui constitue la promesse de Nipédu. On essaie de ne pas être trop complexes dans ce qu'on apporte et d’ouvrir l'écoute de l'émission au plus grand nombre.
Jean-Philippe : Et le défi est justement dans l’équilibre entre vulgarisation et exigence.
De quel projet êtes-vous le plus fier ?
Fabien : Je pense qu’on est très fiers de Nipédu et de sa longévité. Régis aime à nous appeler les papys du podcast. Régis, tu peux probablement en donner quelques détails.
Régis : Clairement ! 11 saisons. Pour un podcast, c'est vieux. C’est aussi 175 épisodes avec 199 heures d’écoutes. Donc vous avez de quoi écouter si vous découvrez Nipédu aujourd’hui (rires).
Qu’est-ce que vous pensez avoir compris sur le milieu de la formation que peu de gens semblent avoir compris ?
Fabien : À chaque émission, je comprends quelque chose de nouveau grâce à la curation des sujets, à cette “exploration journalistique” et aux discussions avec mes deux comparses. Je suis toujours émerveillé de voir que c'est la somme de ces regards croisés qui, additionné à la curation de contenu, vient donner toute sa dimension aux émissions. Cela permet d’apporter des éclairages avec une acuité très particulière sur les questions d'éducation et de formation.
Jean-Philippe : Comme je le disais, j’aime porter un message de méfiance à l'égard de la recherche en éducation. Plus précisément, je remarque que parce que c'est labellisé “recherche”, les praticiens, le politique ou la presse s’emparent facilement de certains résultats. Alors que, sous ce label “recherche”, il y a vraiment à boire et à manger. Même dans le milieu scientifique, certains ne s’en rendent pas compte. L’idée n’est pas de cracher dans la soupe, mais c’est bien parce qu’il n’y a pas que d’excellents travaux scientifiques qu'il est important d'avoir ce regard critique sur les apports de la recherche.
Régis : J’ajouterais aussi que notre longévité nous oblige à avoir un regard historique, sur le temps long. Le projet est né en 2013-2014, avec la naissance de la DNE – la Direction du Numérique pour l’éducation – et le podcast avait un accent fortement numérique. C’était le podcast “École, Éducation et Numérique”. Même si on était des enthousiastes du numérique, avec ce regard historique, on a pu poser les choses et prendre du recul. Et on l'espère aussi avec ce qui arrive de nos jours, peut-être avec l'IA.
Comment imaginez-vous l’évolution du milieu de l’enseignement dans les 5 prochaines années ?
Fabien : Déjà dans les cinq prochains mois, ça peut bien changer… Il peut même y avoir un “big bang” pour une référence très contextualisée – NDLR : l’interview se déroule quelques jours avant le premier tour des élections législatives en France. Plus sérieusement, Régis en parlait, on se questionne beaucoup sur les transformations que vont apporter les nouveaux usages des intelligences artificielles (IA), et notamment des IA génératives en éducation. Je pense que c'est certainement quelque chose qui va conditionner un certain nombre de transformations.
Jean-Philippe : Moi, j’ai du mal à savoir dans quelle direction ça va aller. Mais je pense tout de même qu’à un moment ou à un autre, il y a quelque chose qui va se passer au niveau de la formation des enseignants… Ça fait trop longtemps que le sujet est en discussion.
Quels livres, quelles personnes, quelles expériences ont façonné vos pratiques ? Pourquoi ?
Fabien : À travers l’histoire de Nipédu, de manière extrêmement fortuite, il nous a été donné de rencontrer des figures du monde l’éducation.
Jean-Philippe : Des sommités même !
Fabien : J'en ai quelques-unes qui me viennent en tête. Je commence par le regretté Michel Serres, à qui on a rendu visite à son domicile. C'était un moment émouvant.
Presque sans crier gare, du côté du Havre, on a interviewé le même jour Cédric Villani et Edouard Philippe, qui était maire du Havre et avait organisé cet événement sur lequel on était intervenus. Donc un doublé gagnant, Cédric Villani et Edouard Philippe le même jour (rires). Deux personnages extrêmement sympathiques d’ailleurs.
Régis : On a aussi fait la bise à la Ministre de l'Éducation de Polynésie (rires). Cela pour dire qu’on a eu la chance de couvrir des événements un petit peu partout avec Nipédu. Il y a eu les Ludovia et bien d’autres.
Fabien : Et puis si je parlais de rencontres fortuites, peut-être une anecdote sur quelqu'un qu'on ne s'attendait pas du tout à voir…
Régis : Oh là là, c'était à quel événement ? C'était aux journées de l'innovation ?
Fabien : Exactement.
Régis : Donc on se retrouve à ces journées de l'innovation. On va faire une… Une pause physiologique, on va dire. Et là, se trouve juste à côté de nous quelqu’un… On se regarde avec Fabien pour se dire sans un mot : “C’est vraiment lui ?” Et oui, c’était lui, Ken Robinson qui était, à l'époque, au sommet du monde de l'éducation avec ses différents livres et ses conférences.
C'est tout ça qui a égrené, qui a fait et fait encore le storytelling de Nipédu. On se dit quand on sera vieux, on aura plein de choses à raconter à nos petits enfants (rires).
Quel est le meilleur moyen pour les lectrices et lecteurs de learnability de vous contacter et de suivre vos activités ?
Jean-Philippe : Vous ouvrez votre application de podcast. Vous tapez Nipédu. Et vous vous abonnez (rires). Tous les derniers samedis du mois, vous aurez votre épisode de Nipédu. Tous les derniers samedis du mois, oui, car il n’y a pas de vacances chez Nipédu.
Et puis, le deuxième moyen, si vous avez une question “Recherche, éducation, numérique, formation”... Elle vous taraude, elle vous empêche de dormir… Et oui c'est mon gimmick (rires). Vous avez le répondeur de Nipédu. Il suffit de poser votre question via ce site, et on se mettra au travail pour y répondre dans un prochain épisode.
🎧 La formation sans… Les profs [fr]
C’est notre prise de contrôle de Nipédu, avec un titre “à la CQLP” comme drapeau. Dans cet épisode, en suivant à la lettre les grandes rubriques d’un épisode de Nipédu et leur timing serré – nous avons fait 50 minutes ! –, nous discutons de la formation continue et des compétences des enseignant·e·s : s’agit-il de professionnel·le·s comme les autres ? Quelles compétences doivent-ils·elles développer ? L’école est-elle un bastion ancré dans le passé par rapport aux évolutions de la société ? Que dit la recherche sur la formation continue des enseignant·e·s ? Ce sont toutes ces questions qui traversent cet épisode dans lequel nous portons un regard sur le monde de l’éducation avec nos lunettes du “monde de la formation professionnelle”.
🎧 Veille LinkedIn, Laboratoire du changement & Recherche vs Formation [fr]
Sur LinkedIn, pour annoncer cette collaboration, j’ai parlé de “cambriolage”. Toutefois, c’est avec un mimétisme parfait que Régis, Fabien et Jean-Phi ont pris les commandes de CQLP : trois actualités, trois chroniques et trois recommandations. Dans l’épisode, Fabien relate son expérience de veille informationnelle de 21 jours sur LinkedIn, Régis explique l’intérêt de sessions de “laboratoire du changement” pour les organismes de formation professionnelle et Jean-Phi critique la manière dont le monde de la formation s’approprie parfois un peu trop rapidement des travaux de recherche scientifique. Un décryptage en bonne et due forme des tendances du monde de la formation !