Dans la cuisine d'une médiatrice scientifique
learnability #11 · Conversation avec Laura Matthys
Bonjour à tou·te·s
J’espère que vous êtes en pleine forme et que vous avez échappé au variant Omicron. De mon côté, il a laissé une fatigue latente à laquelle je ne suis pas habitué. Cette période de l’année ne doit pas aider non plus…
Dans la dernière édition, je vous avais parlé d’une volonté de peu à peu vivre à différents endroits du monde cette année. Cela se concrétise avec une première destination : je serai à Lisbonne du 28 mars au 28 avril pour différents projets et assurer les autres à distance.
Cette semaine, je reçois Laura Matthys, médiatrice scientifique. J’ai l’occasion de collaborer avec Laura dans le cadre de ses activités chez CodeNPlay. Nous travaillons à améliorer l’accompagnement offert par l’association aux enseignant·e·s pour mettre en œuvre, dans leurs classes, des activités d’éducation au numérique. Mais ce n’est pas le sujet de notre conversation ! J’ai souhaité discuter avec elle de médiation scientifique et, plus particulièrement, de la manière de rendre intelligibles des connaissances scientifiques complexes. Dans cette discussion, on décortique son processus de vulgarisation pour en tirer une série de bonnes pratiques dont tou·te acteur·rice du monde de l’éducation peut se saisir.
Je vous souhaite une bonne lecture,
Nicolas.
Dans cette édition, j’ai le plaisir de discuter avec Laura Matthys. Bioingénieure, cheffe cuisinière et comédienne improvisatrice, elle se présente avant tout comme médiatrice scientifique. Au quotidien, Laura développe une série de projets pédagogiques innovants et ludiques visant à rendre les sciences, les technologies et le monde du digital accessibles à tou·te·s. Dans cette conversation, nous abordons les enjeux de la médiation scientifique, son processus de travail et une série de conseils pour rendre la science plus compréhensible.
Salut Laura ! Un grand merci d’avoir accepté cette invitation. J’ai l’impression que la médiation ou vulgarisation scientifique est une compétence qui n’a jamais été aussi importante face aux enjeux sociétaux actuels. Pour commencer, comment définis-tu cette médiation scientifique ? D’ailleurs, est-ce que tu parles de médiation ou de vulgarisation ?
Pour le moment, je me présente comme médiatrice scientifique. En France, ce terme est bien connu. En Belgique, beaucoup moins. De mon point de vue, la médiation renvoie à quelque chose de beaucoup plus actif, en lien avec le terrain. La vulgarisation peut avoir une connotation plus péjorative.
Cette médiation scientifique, c’est pour moi le fait de rendre des connaissances complexes plus accessibles, fun et sympa à appréhender. Je distingue la médiation de l’enseignement, car j’utilise des techniques issues du monde de la communication plus que celles issues de la pédagogie.
Qu’est-ce qui a amené la bioingénieure, scientifique pure et dure (rires), à se tourner vers la médiation scientifique ?
Dans mon master, je me suis intéressée à tout ce qui touchait à l’alimentation. À l’époque, j’ai lancé un projet pour réinventer le plat préparé : on cuisinait ces repas en favorisant le circuit court. Lorsque le projet s’est arrêté, je me suis rendu compte que j’avais adoré communiquer sur cet univers. Même si je me considère comme une scientifique, j’ai toujours eu un attrait pour la communication. Grâce à cette expérience, j’ai réellement compris ce que je souhaitais faire : rendre beaucoup plus légers et accessibles des sujets scientifiques sérieux et difficiles.
Je me suis lancée dans ce domaine en travaillant aux Jeunesses scientifiques. Peu à peu, j’ai développé une ambition : permettre aux citoyens d’être plus responsables en leur donnant la capacité de comprendre les sujets scientifiques. Mon but n’est pas de les rendre compétents sur des thématiques comme le nucléaire, le climat ou l’alimentation, mais de les conscientiser à la complexité de ces sujets. J’ai aussi envie de montrer comment les grandes découvertes transforment notre vision du monde, car celles-ci restent souvent cantonnées aux sphères scientifiques.
Dans tes propos, j’entrevois un réel engagement sociétal. C’est d’ailleurs la troisième mission des universités à côté de la recherche et de l’enseignement : le service à la société. Il faut un meilleur dialogue entre le monde scientifique et les citoyens ?
C’est effectivement important que les scientifiques puissent mieux expliquer ce qu’ils font. Pas nécessairement pour que tout le monde comprenne tout, mais pour rendre la science plus humaine. Pour montrer aussi que l’incertitude fait partie de la science. Dès le plus jeune âge, à l’école, on nous présente la science comme ces connaissances écrites dans des livres. Il faut dépasser cette vision manichéenne ; montrer que la science est une démarche et que du jour au lendemain on peut changer de paradigme.
La science n’est pas une vérité absolue, c’est une recherche de vérité. C’est aussi une communauté qui valide au fur et à mesure. Cela reste nébuleux pour les individus. De mon point de vue, on a cloisonné les scientifiques et le reste du monde. Il est nécessaire de créer des ponts entre eux et les citoyens.
Récemment, le film “Don't Look Up : Déni cosmique” d’Adam McKay a illustré les difficultés des scientifiques à se faire comprendre par les médias comme par les acteurs politiques. Dans une scène, le Dr Teddy Oglethorpe donne un conseil au professeur d’astronomie Randall Mindy qui va intervenir dans une émission de télévision : “Vous racontez une histoire. Restez simple. Pas de chiffres.” Le professeur lui répond : “Ce ne sont que des chiffres.” Selon toi, la difficulté des scientifiques à rendre leurs propos compréhensibles se situe-t-elle plus vis-à-vis du fond, avec la peur de dénaturer leurs savoirs, ou de la forme, avec la capacité à rendre cela engageant ?
Au départ, j’aurais dit la forme. Je pensais que c’était surtout la manière de vulgariser ou le fait de trouver le bon canal de communication qui posait problème. C’est aussi parce que j’aime explorer différents formats médiatiques. Mais, de plus en plus, on voit des chaînes YouTube de vulgarisation avec une personne qui parle devant sa caméra. Pourquoi regarde-t-on ? Parce qu’il y a une sélection du contenu et du storytelling pour le structurer. Aujourd’hui, j’ai compris que c’est là que se trouvait la vraie difficulté : sélectionner l’information et la présenter dans le bon ordre. En tant que scientifique, tout nous paraît important. Pourtant, tout n’est pas essentiel à communiquer.
Cette sélection du savoir est une dimension complexe. Jusqu’où peut-on aller pour faire comprendre un concept sans le dénaturer ?
C’est l’un des grands enjeux de la médiation scientifique (rires). C’est une réelle difficulté, peut-être encore plus dans le cadre d’animations scientifiques pour enfants. Une simplification exagérée peut être reprise par tout le monde sans remise en question. J’ai notamment observé qu’une série d’expériences erronées sont utilisées pour expliquer certains phénomènes scientifiques. Cette simplification peut être problématique.
Ce qui est important, c’est de penser à son objectif : “Quel est le message que je souhaite faire passer ?” Ensuite, il faut se demander si une sélection ou une simplification du contenu empêchera le message d’être compris ou, au contraire, l’aidera à être mieux ancré. Par exemple, le dessin animé “Il était une fois… la Vie”. Certes, on personnifie des cellules, des globules, des enzymes et d’autres éléments. Il n’y a aucuns petits bonshommes de la sorte dans notre corps (rires). Mais ces personnages vont aider les enfants à comprendre l’ensemble du fonctionnement du corps humain.
Ça m’amène à une grande question… Comment décrirais-tu le processus de médiation scientifique ?
C’est effectivement un gros sujet. J’y ai pas mal réfléchi ces derniers temps, car j’ai élaboré le programme du certificat en vulgarisation scientifique que je coordonne à l’IHECS. Je fonctionne parfois de manière intuitive, et je m’adapte aux retours du terrain. Ce projet m’a obligé à décrire le processus étape par étape.
Comme je te le disais, le point de départ, c’est de définir pourquoi on souhaite vulgariser un contenu. Avant même de se demander pour qui. Parfois, ce questionnement peut remettre en question le public cible. Cette réflexion, que j’appelle la posture du vulgarisateur ou de la vulgarisatrice, permet d’aider à simplifier et élaguer le contenu. Cet objectif, on y revient sans cesse durant tout le processus.
Ensuite, on investigue le public cible : avec ce ou ces objectifs, qui est-ce que je souhaite atteindre ? Souvent, on peut faire l’erreur de vouloir s’adresser au grand public, sans réellement en préciser les caractéristiques. Dans cette étape, on crée le profil type de la personne à laquelle on va s’adresser. Ça aidera à faire des choix par la suite.
Ça peut sembler difficile de se représenter son public a priori. Il y a quelques années, j’ai participé comme chercheur à l’Université des Enfants organisée l’Université libre de Bruxelles. C’était un énorme stress pour moi de m’imaginer leur niveau de connaissance sur le sujet que je traitais, d’anticiper leurs attentes ou de m’assurer que la session puisse leur plaire. Tu as des conseils pour connaître son public et s’y préparer ?
Pour moi, le chercheur doit aller sur le terrain, rencontrer son public. Il peut participer à des expositions scientifiques, aller présenter ce qu’il fait à des élèves, etc. Ça peut aussi être de manière plus informelle, comme discuter avec son petit-cousin pour lui expliquer ce qu’on fait. Ce qui est sûr, c’est que cela se travaille sans cesse.
Un conseil, par rapport à la situation dont tu parles, est de commencer sa présentation par des questions pour évaluer le niveau du public et faire émerger les préconceptions. Cela aide ensuite à adapter le discours.
J’en reviens au processus de médiation scientifique… On a déterminé l’objectif et le public cible. Qu’est-ce qu’on fait ensuite ?
Organiser ses idées ! (Rires). Même si on connaît très bien le sujet, on doit soi-même le potasser à nouveau. C’est-à-dire faire des recherches, sortir les messages clés, et surtout scénariser une histoire. On peut raconter sa propre histoire, raconter l’histoire d’une molécule ou prendre le sujet sous un angle nouveau.
Ce travail de scénarisation prend du temps. Ma technique personnelle, surtout lorsque je suis bloquée, c’est de rendre les choses visuelles. Je prends un tableau ou ma tablette, et je dessine ce qui vient. Ça m’aide à structurer mes idées.
Pour cette structuration, ce qui est important, c’est de sortir du cadre des publications scientifiques. Habituellement, un article présente la problématique, propose une revue de la littérature, détaille le protocole expérimental ou la méthodologie et se termine par les résultats. C’est comme ça que fonctionne la science. Pour vulgariser, il faut inverser l’ordre des choses : commencer par la question qui a été posée et juste après présenter le résultat auquel on est arrivé. C’est ce qui va accrocher le public.
Ensuite, ou parallèlement, on choisit la manière de médiatiser son propos, le ou les outils qui serviront l’activité de médiation scientifique.
Sur ce sujet, comment choisir un média aujourd’hui ? J’ai l’impression qu’il y a un foisonnement d’outils et de possibilités pour médiatiser ses propos. En plus, chacun possède ses codes, ses logiques de référencement, etc. Est-ce qu’il vaut mieux choisir le média en fonction de son contenu, ou en fonction des pratiques de consommation du public cible ?
J’ai envie de répondre “les deux” (rires). Il faut utiliser un canal qui permet d’atteindre le public visé, mais pour moi, c’est aussi lié au contenu. En science, il y a pas mal de sujets abstraits qui sont intéressants à traiter avec un format visuel. Après, le contenu écrit ou audio est également intéressant, notamment pour raconter des histoires.
Je conseillerais surtout de rester soi-même et choisir la manière avec laquelle on est le ou la plus à l’aise. On n’est pas obligé de montrer sa tête si on n’en a pas envie. Tu en es l’exemple… (rires) avec ta newsletter.
Le choix d’un média doit réellement s’appuyer sur qui nous sommes : qu’est-ce qu’on aime dans la vie ? Quels sont nos hobbies ? En tant que scientifiques, on a des talents. On peut les exploiter pour faire ce qu’on souhaite. Donc il ne faut pas hésiter à combiner les choses. C'est ce que j’aime faire moi-même : mélanger les sciences, la cuisine, l’improvisation théâtrale et la vidéo.
Après avoir choisi son média, il faut produire…
Oui ! Sur ce plan-là, cela dépend réellement du projet : entre une conférence, un livre, un entretien avec une journaliste ou une vidéo publiée sur YouTube, les pratiques peuvent être très différentes. Tout dépend du contexte, mais il ne faut pas hésiter à se former et aussi à sous-traiter.
De mon côté, pour la réalisation de mes vidéos, je travaille avec un cadreur-monteur. J’ai commencé seule, ça m’a permis de comprendre le processus. Ensuite, le travail avec lui a permis d’améliorer la qualité de ce que je faisais.
Est-ce que tu évalues l’impact de tes activités de médiation scientifique ?
Avec le spectacle sur les légumes, c’est particulier. Après chaque séance, on distribue une poêlée aux enfants. C'est un moment durant lequel je peux échanger avec eux. Ça me permet de voir s'ils aiment bien les légumes que j'ai cuisinés, et d'avoir un retour de leur part. Mais c'est vrai que pour ce qui touche aux vidéos, c’est plus difficile, hormis à travers l’espace commentaires. Ça pourrait être intéressant de développer une évaluation plus systématique afin de savoir ce qui pourrait être amélioré. C'est quelque chose que je devrais plus mettre en place.
Tu nous as expliqué ce processus de manière théorique. Est-ce que tu peux l’exemplifier à travers les vidéos que tu fais…
J’ai commencé à faire des vidéos pendant le premier confinement. Ça faisait longtemps que je voulais traiter une question : est-ce que la tomate est un fruit ou légume ? J’aime bien débuter avec une idée reçue et pouvoir la déconstruire. Ça crée une émotion. Donc c’était le sujet parfait.
J’ai réalisé la vidéo de mon côté, de A à Z. À la fin, je me suis dit : “Maintenant, ce que je vais faire, c'est présenter un légume différent tous les mois.” Parce que j'aime bien la botanique et la cuisine ; je trouvais que c'était une chouette approche. En plus, je n’avais jamais vu de vidéos dans lesquelles on parlait d’un légume. Dans chacune de mes vidéos, il y a un point d'histoire, un point de science et un point de cuisine. Pour le format, j’ai opté pour du face caméra, avec un peu d’humour et quelques éléments visuels.
Mes vidéos se sont ensuite diversifiées quand j’ai remporté un appel à projets pour la création d’un spectacle pour enfants et des vidéos qui l’accompagnent. Là, il y a une partie sur le terrain, dans un champ, et une autre en cuisine. Sur le terrain, les séquences sont moins scénarisées. Je travaille à la manière d’une journaliste qui interroge les personnes pour obtenir des informations. Pour la séquence en cuisine, je prépare un scenario et un story-board.
Le tournage peut prendre du temps, mais je fais tout moi-même : image, son et lumière. Pour une vidéo, c’est souvent une à deux soirées. L’une pour filmer les explications scientifiques, l’autre pour filmer la recette. Ensuite, je délègue le montage : j’envoie les rushs et des consignes. Le monteur me propose une première version sur laquelle je fais certaines modifications, j’ajoute des éléments visuels, etc.
Quand la vidéo est finalisée, je diffuse. Je l’héberge sur YouTube et j’en fais la promotion sur Facebook. Au début, mes vidéos fonctionnaient beaucoup mieux sur Facebook que sur YouTube. Surtout à l'époque où j'ai commencé, parce que Facebook mettait très en avant les vidéos. Je diffuse aussi ces contenus sur mon site Internet. Je pense que c’est important d’avoir un site lorsqu’on fait de la médiation : cela permet de centraliser les activités et les interventions. Si c’est une école ou des enseignants, cela me semble encore plus essentiel que le contenu soit hébergé sur une plateforme qui leur appartient. Ça permet d’éviter les publicités ciblées, les logiques liées aux algorithmes et d’autres problématiques.
Pour terminer, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur le certificat en vulgarisation scientifique ?
Ça débutera le 8 février à l’IHECS Academy. L’objectif principal de la formation, c’est d’amener les scientifiques à être plus à l’aise pour communiquer leurs recherches ou des savoirs techniques. Pour cela, ils vont créer un projet média de vulgarisation scientifique comme un article, une vidéo ou une présentation publique avec les contraintes d’un contexte précis. À travers ce projet, nous allons travailler sur l’ensemble du processus de médiation scientifique : réfléchir sur sa posture, s’adapter à son public, améliorer sa communication orale et visuelle, etc.
Super ! Ça donne de belles perspectives si des chercheuses ou chercheurs qui nous lisent souhaitent développer leurs compétences en médiation scientifique. Merci beaucoup Laura pour cette conversation passionnante. À bientôt !
Six manières de poursuivre cette conversation :
Visiter le site Internet de Laura et s’inscrire à sa newsletter. Elle est en train de développer un nouveau projet qui s’axera sur la vulgarisation avec des ateliers, des formations, accompagnement pour celles et ceux qui veulent vulgariser des sujets.
Lire “Les marchands de doute” de Naomi Oreskes et Erik Conway.
Regarder sur YouTube la série de vidéos qu’elle vous a concoctée : “Why trust science” de Naomi Oreskes, le documentaire d’Arte “La fabrique de l’ignorance” et “Croire en la Science en 2021” avec Etienne Klein et Aurélien Barrau.
Approfondir le sujet de la vulgarisation scientifique en lisant “La vulgarisation scientifique : Mode d’emploi” de Cécile Michaut.
S’inspirer en regardant quelques chaînes YouTube comme Scilabus, Dirty biology, E-penser ou Nota Bene.
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Je vous invite réellement à consulter l’une des trois ressources ci-dessous pour découvrir l’outil :