Réussir à former ceux qui ne veulent plus se former
Learnability #04 · Conversation avec Ibrahim Ouassari
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis à Torre a Mare (Bari). Je passe une dizaine de jours dans les Pouilles pour découvrir les charmes de la région et profiter de la gastronomie italienne. J’aurais pu vous partager 1001 photos de paysages, de ruelles ou de plats, mais j’ai choisi de vous montrer la vue de la terrasse de mon Airbnb depuis laquelle j’écris cet édito. Je posterai plus que probablement d’autres photos sur mon compte Twitter au fil des jours, vu qu’Instagram n’est apparemment plus fiable – en réalité, je n’y suis quasiment plus.
Nous sommes donc le 5 octobre, je suis en vacances, mais impossible d’oublier que le dernier quart de cette année 2021 vient de débuter. Je travaille majoritairement avec des plans à trois mois – comportant leurs thématiques et objectifs. Même un nouveau trimestre a commencé, les idées et projets se bousculent déjà dans ma tête pour avoir la priorité au 1er janvier : lancement d’un podcast, création d’une chaîne Twitch/YouTube Live pour compléter la newsletter ou développement d’une communauté dédiée à la création d’expériences d’apprentissage… Attendez-vous à être sollicité·e·s pour répondre à un sondage dans l’une des prochaines éditions.
Avant de sauter dans l’avion, j’ai eu la chance de discuter avec Ibrahim Ouassari, le fondateur de MolenGeek, un écosystème technologique inclusif international destiné à rendre le monde des technologies accessible. Notre conversation a été riche et nous avons abordé tout un tas de sujets : le fonctionnement de MolenGeek, les ingrédients pour créer leurs expériences d’apprentissage, leur approche pour toucher et engager des jeunes issus de quartiers populaires, la vision d’Ibrahim sur l’intégration du numérique à l’école, etc. J’espère que vous trouverez dans ces propos autant d’inspiration que moi.
Je vous souhaite une bonne lecture,
Nicolas.
Lorsque vous lui demandez de se présenter, Ibrahim Ouassari se définit modestement comme entrepreneur autodidacte. Pourtant, il est le fondateur et CEO de plusieurs sociétés technologiques, le mec sélectionné par Sundar Pichai (le CEO de Google et d’Alphabet) pour figurer parmi l’un des 32 innovateurs qui construisent un avenir meilleur ou encore le dernier arrivé au conseil d’administration de Proximus – l’un des principaux opérateurs de télécommunications en Belgique. Aujourd’hui, Ibrahim est surtout connu pour être le fondateur de MolenGeek, un écosystème technologique inclusif international destiné à rendre accessible le monde des technologies.
Salut Ibrahim ! Je suis content de te recevoir pour discuter de MolenGeek et de la manière dont tu réussis à créer la rencontre entre deux mondes généralement distincts : les jeunes issus des quartiers populaires et l’univers des technologies. Pour commencer, tu nous présentes MolenGeek ?
J’aime définir MolenGeek comme un écosystème technologique qui a pour mission de rendre le numérique accessible à tous. Ce n’est pas qu’un centre de formation, un incubateur ou un organisateur d’événements qui sensibilisent les gens. C’est tout à la fois. Et chaque pilier alimente les autres. Les hackathons, startups week-end et workshops permettent d’attirer du sang neuf. Ensuite, on redirige les jeunes en fonction de leur profil ; vers l'incubateur quand ils ont un projet entrepreneurial ou vers la formation lorsqu’ils doivent ou souhaitent développer leurs compétences. Ensuite, ils vont participer à des événements durant leur formation, passer dans l’incubateur après ou aller de l’incubateur à un workshop pour des besoins particuliers.
Historiquement, MolenGeek a débuté en organisant les hackathons ?
En effet. Et si aujourd’hui, ça paraît structuré dans mon discours, ça s’est réellement développé au fur et à mesure. On a commencé par les hackathons, et on a observé qu’il y avait plein de jeunes très motivés. On s'est dit : “Qu'est-ce qu'on fait ? On va ouvrir un incubateur/coworking !”. On a ouvert un espace de 60 mètres carrés et ça a été pris d'assaut. À côté des profils d’entrepreneurs, on avait beaucoup de jeunes qui n’avaient ni projet entrepreneurial, ni compétences techniques. C'est là qu'on s'est dit : “On va mettre des formations en place, on va au moins leur donner les compétences techniques pour qu'ils puissent s'épanouir dans ce monde numérique.”
À ce moment-là, tu lances la “MolenGeek Coding School” avec pour objectif de former des jeunes en quelques mois aux métiers du développement et de la programmation. La particularité, c’est que vous réussissez à attirer et engager dans ces formations des jeunes en décrochage scolaire ou sans emploi. Quelle est la recette pour attirer ces profils ?
Le premier challenge, c’est : “Comment rendre attractif un truc a priori ennuyeux et élitiste ?”. Le second, c’est de toucher principalement ce public “NEET”, c’est-à-dire ceux qui ont quitté l'école, qui n'ont pas d'emploi, qui n'ont pas de formation. On met énormément d’énergie pour les recruter. Il faut réussir à les convaincre. Les jeunes diplômés qui ont fait une haute école ou l’université, ils n'auront pas de problème à venir ici.
Là, ce sont des jeunes qui sont passés d'échec en échec dans leur vie. Ça commence toujours par l'échec à l'école. C'est le début de tout. Ensuite, on est un échec dans sa vie familiale parce que tout le monde les regarde du coin de l'œil. Ils ne trouvent pas de boulot parce qu'ils sont en échec à l'école. Ils n’ont pas d'argent, donc échec de vie sociale. Les jeunes se projettent alors dans un avenir assez sombre. Ils sont convaincus qu’ils n’arriveront à rien.
Désamorcez ce cycle, c’est très difficile. Pour y parvenir, on a réussi à créer un espace sécurisant, un espace de confiance pour chaque personne. On lui dit : “Mec, ici, tu n'es pas jugé, tu n'es pas évalué. Si tu rates et que tu as appris quelque chose, c'est très bien.” Ils se sentent à l'aise comme chez eux et ne sont pas jugés. Il n'y a pas de note, pas de bulletin, pas de premier de classe ou de dernier. Bref, ce n’est pas une école. Les jeunes qui quittent l’école ne vont pas revenir à 18, 20 ou 25 ans dans une autre école. Ils ont besoin d’autre chose.
On parle des jeunes, mais MolenGeek s’adresse également aux adultes. Vous avez développé une formation pour les parents ?
Oui, la formation “Webmaster”. Elle a été optimisée pour les parents. Elle commence un peu plus tard, à 9 heures 30, et se termine à 13 heures. Ensuite, le reste se fait à la maison en asynchrone. Pour moi, rendre les technologies accessibles, c'est avant tout retirer toutes les barrières qui y mènent. On s’adapte donc constamment pour lever chaque obstacle, qu’il soit financier, matériel, organisationnel, d’accessibilité, etc. Toutes ces barrières-là, on les casse et ça crée un environnement où les personnes qui veulent se lancer n’ont plus d’excuse.
Aujourd’hui, à quoi ressemble votre catalogue de formation ?
On a deux catégories de formations : les longues qui durent plus de quatre mois, et les courtes, entre deux et quatre jours. La différence, c’est que dans les longues tu acquiers des compétences pour avoir une fonction : développeur, marketeur, ingénieur Salesforce, etc. Dans les formations courtes, on va être centré sur des outils : Photoshop, Illustrator, Google Analytics, etc. En tout, ce sont près de 400 personnes formées par an à travers les formations longues, et 3.000 grâce aux formations courtes.
Tu nous partages quelques ingrédients pédagogiques utilisés dans vos formations, notamment pour engager les apprenants ?
La première chose, c’est qu’on est hyperstructurés. Ça a l'air très cool, à première vue. L’ambiance est décontractée. Mais on demande énormément d’implication, de travail et d’énergie aux apprenants. Le pire, c’est qu’ils en veulent parce qu’ils n’en ont pas eu assez avant. On n’adopte pas la même approche que certaines autres écoles de code dans lesquelles les participants apprennent par eux-mêmes. Ici, les journées sont très structurées ; on combine des sessions de cours et du travail encadré sur des projets. Le programme est aussi très structuré ; on sait exactement ce qui va être fait à quel moment.
Deuxièmement, on utilise les principes de rétroactions et les quick wins. Par exemple, pour les développeurs, on commence la première journée avec du HTML/CSS. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est que c’est très front-end – NDLR : centré sur l’interface graphique avec laquelle l’utilisateur·rice va pouvoir interagir. Quand une personne n’y connaît rien, qu’elle passe 20 minutes à coder et qu’ensuite elle voit un rendu visuel sur son écran, il y a un déclic dans sa tête. Les barrières sautent : “En fait, c’est facile”. Dans cette formation, ce n’est pas la difficulté qui évolue graduellement, mais le temps de feedback. Il faut 20 minutes de code la première semaine pour voir ses productions, une heure lors de la deuxième, une matinée lors de la troisième, etc. En fin de formation, les apprenants vont devoir coder deux semaines sans voir le moindre résultat. Mais là, ils croient en eux. Ils sont sûrs d’eux et déterminés. Si ça bugue, ils ne s’énervent pas, ils cherchent le problème et collaborent. Cet ingrédient, c’est réellement d’amener l’apprenant à très vite avoir une petite étincelle qui lui dit “C’est possible ! Je l'ai fait”.
Ensuite, on propose une pédagogie par projet avec de réels clients. On a un service, MolenGeek Pro, qui est une agence de développement de site web et d’applications. Lorsque certains clients ont un budget serré ou un projet facile, on leur dit : “Si vous avez un budget plus serré, nous, on le fait faire par les étudiants. Là, vous devez être un peu plus patient, vous impliquer un peu plus, mais vous payez trois fois rien pour pouvoir mettre les choses en place.” Ça nous permet d’avoir de réels projets sur lesquels on fait travailler les apprenants, avec des contraintes, des dates, de la communication client, et tout ce qui fait la réalité d’un projet de développement.
Enfin, un des ingrédients que j’aurais dû mentionner plus tôt : le profil de nos coachs. Ce sont des anciens de nos formations. C'est super inspirant pour les jeunes. Quand tu commences et qu’un gars de ton âge te dit : “Ne stresse pas, il y a un an, j'étais comme toi. Tu vas tout comprendre.” Ça aide vraiment les apprenants, ça les inspire. Ils partagent le même langage, les mêmes références, c’est important.
Comment vous réussissez à adapter le contenu et le format de ces formations, pour être en adéquation avec les besoins de l’environnement ?
On écoute énormément, on tient compte de ce que les personnes pensent et ressentent. À travers cette approche empathique, on arrive à concevoir des programmes adaptés pour les différents publics. Chaque promotion est différente. Il y a énormément d’évolutions et on se challenge sans cesse, sur les contenus comme sur les méthodologies.
Cette adaptation continuelle, c’est aussi ce qui vous a permis de vous déployer dans d’autres villes ?
Clairement. Dans les autres villes, ce ne sont pas des franchises. On n’est pas Starbucks ou McDo. On va dans une ville, on recrute les bonnes personnes et on leur donne les clés du projet. À chaque fois, ce sont les membres locaux qui se sont investis pour transformer les endroits, s’y sentir bien et développer les programmes en fonction des besoins. L’approche est vraiment locale. On est persuadés que notre méthodologie peut amener une plus-value, la manière dont on fait les choses et tout, mais l'ancrage local, la petite sauce qui va avec, elle doit rester anversoise, carolo ou même amstellodamoise (rire).
Ta vision pour le futur, c’est que MolenGeek forme peu à peu à des sujets plus pointus du numérique, car les écoles formeront elles-mêmes les jeunes aux compétences numériques de base. Aujourd’hui, qu’est-ce que vous faites pour soutenir ce changement-là dans les écoles ?
On a évidemment été actifs pendant le confinement. On a fait un appel aux dons de PC, formé des enseignants aux outils numériques ainsi qu’à la pédagogie numérique. Dans le même temps, on a commencé à développer, en collaboration avec des enseignants et élèves, une plateforme en ligne pour favoriser un enseignement hybride, MoLearning.
On veut accompagner la numérisation dans les écoles, aider à repenser les pratiques d’enseignement et d’apprentissage avec ces outils. On promeut également le développement des compétences numériques chez les jeunes. Dans l’idéal, j’aimerais que les élèves de sixième secondaire, quel que soit le type d’enseignement, possèdent des bases en algorithmie, en python, en IA ou encore en gestion des données. Des bases, ainsi que l’histoire des technologies. Qu'on leur parle un peu de Snowden, Cambridge Analytica et Julian Assange. Aujourd’hui, c'est comme si on donnait des voitures sans permis aux gens et qu’on leur disait : “Roulez, il n’y a pas de problème”. Même à nos enfants. Cela n’a aucun sens.
Pourquoi l'école est tant en décalage par rapport aux besoins de société en matière de numérique ?
Parce que les écoles ont d’autres défis. Pour certaines, il s’agit de préparer les élites de demain. Pour d’autres, c'est de limiter le décrochage scolaire. Je caricature, mais il y a réellement d’autres priorités pour les écoles. À côté de cela, il y a un déficit de compétences chez l’ensemble des acteurs du système scolaire : directions, professeurs, élèves, etc. Cela engendre un réel manque de vision, de stratégie et, pour l’instant, peu de choses sont mises en place pour accompagner ces acteurs. Jusqu’ici, le numérique, à travers ses différents défis, reste surtout vu comme une source de problèmes plus que de solutions.
Je sens une forme de désespoir dans tes propos. Histoire d’être plus positif, quel est ton rêve pour l’école ?
Mon rêve, c’est que les enseignants n’enseignent plus. Je te fais peur en disant ça ? (Rire) J’ai envie qu’ils inspirent, qu’ils coachent, qu’ils soutiennent les élèves en difficulté, mais pas qu’ils répètent quelque chose qu’une vidéo pourrait faire tout aussi bien. Je ne vois pas la plus-value de l’enseignant dans ce cas-là. Il faut axer sur la relation humaine entre l’élève et le professeur, réussir à créer cette étincelle pour que l’élève puisse se surpasser. Le numérique peut aider l’enseignant à avoir plus de temps pour accompagner ses élèves.
C’est une super conclusion ! Mais je me permets une dernière question (rires), un peu plus centrée sur toi. Comment est-ce que tu apprends aujourd’hui ?
Ma vie, c'est un cours permanent. (Rires). Je peux t’assurer que j’apprends constamment. Que ce soit ici, chez MolenGeek, dans mes différents projets ou dans cette nouvelle fonction d’administrateur chez Proximus. Au départ, je me demandais ce que j’allais y faire. Je voyais que les membres maîtrisaient très bien leurs dossiers et moi… J’étais nouveau, sans grandes connaissances de tout ça. Aujourd’hui, je commence à avoir une réelle maîtrise des dossiers, j’arrive à prendre position et je vois comment je peux continuer à évoluer. Ce que je te décrivais comme processus d’apprentissage chez les jeunes, je le vis moi-même quasiment tous les jours.
Pour être à jour, j’essaie de faire une veille constante. Lorsque je cours, j’écoute des podcasts sur l’industrie du numérique, l’actualité, etc. Je lis aussi beaucoup. On a également développé un média sur Twitch, LeBugMedia, à travers lequel on essaie d'informer les jeunes sur tout ce qui se passe au niveau de la tech. Il y a énormément de choses intéressantes et importantes, mais les gens ne sont pas au courant. Alors on essaie de leur apporter ces informations.
J’essaie de rester au courant de tout ce qui se dit et se fait dans l’univers des technologies, la vision des dirigeants, les évolutions législatives et tout ça. Ma plus-value aujourd’hui, elle n’est plus technique. Ma plus-value, c’est de réussir à comprendre cet univers de la tech, d’analyser ses évolutions et de diffuser ces connaissances dans mes différentes activités.
En fait, c’est comme ça que tu devrais te présenter (rire). Plus sérieusement, merci beaucoup Ibrahim pour cette conversation très riche. Je pense que je vais vous piquer quelques idées dans ce que tu m’as partagé. À bientôt !
Quatre manières de compléter cette conversation :
Faire appel à MolenGeek.Pro pour votre prochain projet numérique
Lire le portrait d’Ibrahim paru en avril dernier dans L’Echo ou l’ensemble des articles de presse sur les activités de MolenGeek
Ecouter l’entretien d’Ibrahim dans la série les “Quatre Saisons” de La Première (RTBF)
📚 Ressources
📄 Pourquoi numériser l’école ?
Philippe Bihouix · 7 minutes de lecture
Si la conversation de cette édition peut être qualifiée de partisane pour l’intégration du numérique à l’école, mon objectif est aussi de vous ouvrir aux différentes opinions sur le sujet. Dans cet article, Philippe Bihouix invite à faire preuve de “techno-discernement” face au tout numérique à l’école ainsi qu’à ses néfastes effets sanitaires et écologiques. Je ne suis pas nécessairement d’accord avec ses différents arguments, mais il est effectivement nécessaire de questionner la doxa techno-pédagogique. En guise de point de vue complémentaire, je vous partage un article que j’avais écrit il y a un peu plus de deux ans pour une tribune dans L’Echo : “Le numérique à l'école : la grande (dés)illusion”.
📖 Futur du Corporate Learning : de la formation à l’expérience apprenante
Fabernovel · 44 pages
Réalisée à Paris et San Francisco, cette étude met en lumière une série de pratiques innovantes en matière de formation dans les entreprises. À partir de propos d’experts et de témoignages de nombreux acteurs du secteur (entreprises, organismes de formations, organismes edtech, etc.), elle apporte des enseignements détaillés sur les défis et les bénéfices inhérents à l’organisation apprenante et au fait de créer des expériences d’apprentissage plus en adéquation avec les besoins des employés.
🎧 Tiago Forte & Will Mannon: Building Cohort-Based Courses
David Perell · 1h44 d’écoute
Un épisode de podcast avec trois personnes à l’origine de deux des cours par cohorte les plus (re)connus : Building a Second Brain et Write of Passage. Ils évoquent, à travers leurs retours d’expériences, les ingrédients de fabrication de leurs formations, leurs techniques pour engager les participant·e·s ou leur vision de l’éducation. Cette conversation vous donnera probablement une série de conseils et d’éléments à exploiter pour améliorer vos formations – même en présentiel. À écouter avec un carnet de notes.
👩💻 Outils
Calendly est un outil de prise de rendez-vous que j’utilise quotidiennement. Il possède même son propre raccourci clavier pour être intégré plus rapidement dans mes e-mails. Vous en avez marre des échanges d’e-mails interminables pour trouver un créneau pour un suivi individuel, organiser une défense devant un jury ou simplement prévoir une réunion avec un collègue ? Calendly se connecte directement à votre agenda pour connaître vos disponibilités – configurées en amont – et permet à la personne de choisir le moment qui lui convient. L’outil gère ensuite l’organisation du rendez-vous, les rappels ainsi que la création du lien de visioconférence si la rencontre se déroule en ligne.
Il existe aussi des alternatives open source à l’outil que vous pouvez découvrir grâce au site AlternativeTo.
Il y a un mois, je vous ai parlé de Classroomscreen. À travers vos retours, vous avez été nombreux·ses à me faire découvrir Digiscreen, un équivalent libre et plus complet. Après l’avoir testé, je vous recommande cet outil notamment pour sa capacité à intégrer des documents, ses outils d’annotation, la sélection des fonctionnalités visibles et l’export des tableaux. Il est développé par La Digitale qui conçoit et développe des outils numériques libres et responsables pour les enseignant·e·s. Je vous invite à faire un tour sur leur site afin de découvrir leurs outils gratuits pour accompagner les processus d'enseignement et d'apprentissage en présence et à distance.
🙋♂️ Un dernier mot...
Comme vous le savez peut-être, je co-anime, avec trois autres enseignantes, le certificat “Enseigner dans le supérieur avec le numérique” à l’Université libre de Bruxelles. Ce parcours de formation accompagne dans le développement d’un projet d'innovation pédagogique. Il allie ateliers, pédagogie par projet, enseignement hybride et suivi personnalisé pour offrir une expérience stimulante et engageante. Il s’adresse principalement aux enseignant·e·s du supérieur (de type court et universitaire) ainsi qu’aux formateurs·rices.
Cette formation recommence dès le 16 octobre. Les inscriptions se terminent ce vendredi 8 octobre. Si vous souhaitez découvrir le programme ou vous y inscrire : https://www.esnu.be
Attention, le certificat se donne en hybride, c’est-à-dire qu’il nécessite une présence hebdomadaire le mardi de 18:00 à 21:00 (sur le campus du Solbosch de l’Université libre de Bruxelles).